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Baccalauréat 2000 - Définition des épreuves d'Histoire-Géographie
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Histoire-géographie : définition des épreuves du bac

 

Anciennes épreuves (jusqu’en 1998)

Les candidats devaient rédiger en 4 heures un devoir d’histoire ET un devoir de géographie, chaque devoir étant noté sur 10

En histoire et en géographie, les candidats avaient le choix entre trois sujets : deux dissertations et un commentaire de document(s).

L’épreuve avait donc trois caractéristiques essentielles :

- Equivalence entre les deux devoirs, chacun devant être pris également au sérieux.

- Prédominance de la dissertation : 4 sujets proposés sur 6.

- Importance de la rédaction : les devoirs devaient être entièrement rédigés, qu’il s’agisse de dissertations ou de commentaires de documents.

 

Nouvelles épreuves (depuis 1999)

Deux innovations majeures bouleversent la conception de l’épreuve, et bouleverseront à terme la nature même de l’enseignement au lycée.

1 - Distinction entre une épreuve majeure notée sur 12 (histoire ou géographie) et une épreuve mineure notée sur 8 (l’autre discipline), la répartition étant faite par tirage au sort.

La justification avancée est qu’il était trop difficile pour les élèves de rédiger deux devoirs en quatre heures. Affirmation totalement démentie par l’expérience : très rares étaient les candidats qui ne terminaient pas à temps, ils avaient plutôt tendance à sortir en avance …

Le résultat concret est l’apparition d’une épreuve mineure très allégée :

*Si l’épreuve mineure porte sur l’histoire (c’est le cas en juin 2000), un document accompagné de questions auxquelles il faut répondre " en une page environ " : c’est dire clairement que les réponses attendues se rapprochent du niveau du brevet.

*Si l’épreuve mineure porte sur la géographie, on demande la réalisation d’une carte thématique tellement ambitieuse que les candidats ne peuvent pas faire autre chose que reproduire une carte apprise par cœur pendant l’année. Comme lutte contre le bachotage, on pouvait trouver mieux …

2 - L’apparition, en épreuve majeure, d’une étude de documents (d’histoire ou de géographie) d’une conception totalement nouvelle :

-4 ou 5 documents portant sur un thème précis.

-Le candidat doit :

-" Présenter les documents "

-" En fonction du sujet, sélectionner, classer et confronter les informations tirées de l’ensemble des documents et les regrouper par thèmes "

-" Rédiger, de façon synthétique (environ 300 mots), une réponse argumentée à la problématique définie par le sujet, en faisant appel, y compris de manière critique, à l’ensemble des informations tirées des documents ".

Qu’y a-t-il là de scandaleux ?

*En premier lieu, on a créé cette épreuve en sachant parfaitement ce que donnait l’étude de documents dans l’ancienne épreuve : de la paraphrase, soit par manque de connaissances, soit par maladresse.

*Ensuite on a aggravé les choses :

-En précisant que les candidats n’avaient pas à apporter de connaissances extérieures aux documents.

-En réduisant la part rédigée du devoir : le classement par thèmes n’a pas à être rédigé, et peut être présenté sous forme de tableau.

Bref, un devoir qui n’exige plus de connaissances, et dans lequel la part rédigée est réduite au strict minimum.

Enfin, on a maintenu pour l’épreuve majeure le choix entre trois sujets : étude de documents et deux compositions (dissertation étant devenu un gros mot à bannir) … mais qu’importe, puisque la quasi totalité des candidats (l’année dernière, et plus encore cette année) choisit les documents.

Devinez pourquoi.

 
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