Le Chant Inachevé

 

 

Avant-Propos : Tome Premier

 

 

  Noble lecteur, qui de tes yeux parcours ce vieux grimoire, laisse-moi te conter l’histoire d’un des plus grands personnages du Royaume d’Ulthuan la Blanche, mère-patrie de la race maudite des Elfes…

  Permets-moi de te guider à travers la vie d’un de ses héros mythiques, qui par sa vaillance et son courage servit mille fois ses Dieux hautains.

  Abandonne-toi à la lecture de ses exploits, et assiste-le dans les peines et les souffrances de son existence…

  Cet elfe, aujourd’hui oublié de notre mémoire, s’est depuis longtemps égaré par-delà les brumes de l’histoire. Mais dans ce livre, son souvenir rejaillit, tel un torrent impétueux !

  Ainsi renaît le souvenir de l’Archimage Lorindil, serviteur de la Déesse Morai Hegg !

 

  Avant toute chose, je crois qu’il est bon de te prévenir : ce que tu vas d’abord lire, à travers mes mots, n’est autre qu’une compilation de chants et de sagas elfiques, traduites en un langage compréhensible pour tous.

  Je connais ta soif de poésie, et ton amour pour la prose, ô érudit humain. Mais la pensée des Elfes échappe parfois à celle des Hommes, aussi je préfère t’ avertir dès à présent ; je ne suis point un poète. Mais un esprit soucieux de rapporter les faits tels qu’ils sont. Je ne te propose donc que la vérité, telle qu’elle t’apparaît à travers ces parchemins poussiéreux ...

  Mais le poète fut-il dans le Vrai ? Il m’en reviendra de t’en avertir, le moment venu, afin de pouvoir, à mon tour, rétablir la vérité telle qu’elle me fut dévoilée…

 

 

  Ces premiers textes sont des extraits des chants narrant la naissance et la jeunesse de l’Archimage Lorindil, tels que les composa le barde Yvalin d’Avelorn  dans ses Chants d’Yvresse.

 

  Yvalin était un elfe sage, grand dramaturge au talent reconnu jusqu’en la Cour du Roi Phœnix. Mais son style tapageur n’a rien de bien passionnant, dans notre quête de savoir. Aussi n’ai-je rapporté qu’une partie de ses quelques 900 Chants d’Yvresse

  Le premier  passage cité provient du Livre de Lorindil, Chants 405-450 :

 

PREMIER CHANT : L’enfance

Ecoutez, noble auditoire, le récit du mage Lorindil et de la guerrière Laetheniä :

Il y a de cela fort longtemps, peu de temps avant que Grom la Panse ne dévaste notre beau royaume d’Ulthuan, naquit Lorindil.

Fils du seigneur Lomendol de Tor Nalessi et de la ravissante Finelia, l’enfant à la chevelure châtain aux reflets d’or passa sa petite enfance à la cour de sa mère. Là, il y développa ses talents innés pour les arts et la musique, entouré de l’affection des siens.

Depuis des siècles, Lomendol et le seigneur Galendel de la maison voisine de Tor Aqualë s’étaient juré amitié et secours. Aussi dès son plus jeune âge, Lorindil eut pour camarade de jeu la fille unique du seigneur Galendel, la jeune Laetheniä.

Les deux enfants, nés durant le même hiver, ne tardèrent pas à devenir inséparables : déambulant à travers les couloirs de marbre du palais ou gambadant dans les prairies. Quiconque les apercevait les croyait jumeaux, à la seule différence que la chevelure châtain or de Lorindil tranchait avec les cheveux noirs aux reflets d’argent de Laetheniä.

Les années s’écoulèrent, paisibles, et les deux elfes grandirent ensemble. A l’aube de l’adolescence, les deux enfants choisirent pour terrain de jeu les immenses bois entourant les domaines de leurs parents. Un jour, alors que les deux elfes exploraient un sombre sous-bois, ils débouchèrent dans une clairière, où un poulain blanc était tombé entre les griffes de deux énormes loups affamés. Laetheniä, n’écoutant que son courage, tira de sa ceinture une fine dague et se jeta sur le loup le plus imposant, une énorme bête grise mesurant près d’un mètre au garrot. D’un seul geste, elle terrassa la créature en lui tranchant la gorge de son arme.

Lorindil, quant à lui, s’apprêtait à attaquer, lorsque tirant sa dague, sa main gauche se mit à crépiter d’étincelles magiques. Inconsciemment, il capta la puissance des vents magiques, qu’il transforma en un éclair blanc. La décharge magique s’abattit sur le second loup, qui sur le choc, fut carbonisé.

A peine eurent-ils le temps de se remettre de leur surprise que le poulain disparut dans un éclat de lumière, pour laisser place au spectre d’une femme elfe au visage ridé.

La déesse Morai-Hegg venait de leur apparaître. Leur souriant, elle unit entre ses paumes leurs mains et leur déclara :

" Soyez bénis pour votre courage, car vous avez sauvé une de mes incarnations. Aussi, pour vous en remercier, je vais vous offrir à chacun un don. "

" Laetheniä, voici Sabots d’Or, elle sera ta monture ". Et d’un geste du menton, elle fit apparaître entre les arbres une magnifique licorne blanche.

" Lorindil, que ton pouvoir soit béni, car tu seras le plus grand mage de ta génération. "

Puis, d’un geste tendre, elle mit la petite main de Laetheniä dans celle de Lorindil, et leur dit, avant de disparaître :

" Allez en paix, mes Enfants, ne m’oubliez jamais "

De retour à Tor Nalessi, les deux elfes narrèrent leurs aventures. De nombreux guerriers félicitèrent Laetheniä, et il fut décidé que la jeune elfe serait une guerrière. Finelia, qui dans sa jeunesse avait été une mage, sonda le pouvoir de son fils, et s’en réjouit : tous les espoirs de le voir un jour devenir un grand mage lui étaient permis. Aussi décida-t-elle de l’envoyer à Tor Emnry, chez sa sœur la maîtresse mage Elëa, pour que son fils y développe ses facultés magiques.

Ainsi pendant de longues années, les deux inséparables amis se perdirent de vue. Les saisons se succédèrent, et Laetheniä devint une grande guerrière à la beauté sans égal. A l’âge de 17 ans, son père, fatigué par le poids des siècles, désira la marier au plus tôt. Mais la guerrière cachait depuis son enfance une grande affection pour Lorindil, aussi dans l’attente du retour de son bien aimé, elle n'accepta d’épouser que le premier elfe qui parviendrait à la battre en combat singulier.

Nombreux furent les prétendants à se mesurer à la guerrière, mais aucun ne parvint à la surpasser dans sa maîtrise des armes blanches.

Or il advint que cet été-là, Lorindil revint enfin de Saphery. Ayant eu vent du défi lancé par Laetheniä, il décida de le relever sur le champ, car au plus profond de son cœur brûlait aussi un grand amour pour la jeune guerrière.

Le lendemain de son arrivée, conformément à la coutume, Lorindil demanda la main de Laetheniä à son père. Ce dernier accepta, à la condition que le champion mage triomphe de l’épreuve imposée par sa fille.

Lorsque dans l’après-midi, autour d’une foule de spectateurs, Laetheniä revit pour la première fois Lorindil depuis six longues années, son souffle fut coupé. Mais même si son cœur, submergé par ses sentiments envers le mage, lui hurlait de capituler, la raison l’obligea à accepter le défi.

Lorindil regardait avec délice la jeune femme qu’il aimait tant. Celle qu’il avait quitté encore enfant était devenue une magnifique jeune elfe.

Sous un soleil de plomb, le duel commença. Armée d’une lance, Laetheniä tentait de désarmer son adversaire. Lorindil, quant à lui, parait tant bien que mal de sa rapière le flot de coups.

Soudain, le mage évita la cruelle lance, pour d’un élégant écart se retrouver derrière son adversaire. Profitant de l’effet de surprise, il bloqua de son épée la lance tandis qu’il déséquilibrait sa bien-aimée, avant de la faire chuter d’un rapide mouvement de faux de la jambe droite.

La foule acclama le vainqueur. Mise à terre pour la première fois, Laetheniä se releva pour féliciter et enlacer tendrement son futur époux.

De nombreuses fêtes précédèrent la cérémonie, et c’est le royaume tout entier qui fêta les retrouvailles de Lorindil et de Laetheniä. Puis, conformément à la tradition, les deux fiancés se séparèrent un mois, pour sceller leur alliance par des présents à la pleine lune suivante.

Lorindil s’enferma dans la tour de sa mère et y forgea arme et armure magiques pour sa compagne.

Laetheniä partit en quête sur le dos de Sabots d’Or, pour en revenir ses vêtements déchirés et couverte d’égratignures, une large épée attachée en travers de son dos.

Les deux fiancés se retrouvèrent en une nuit d’été, à l’endroit même où la Déesse leur était apparue. Lorindil lui remit une épée magique capable de terrasser d’un seul coup n’importe quel ennemi, ainsi qu’une armure sertie d’un énorme saphir runique capable d’épargner son porteur des coups les plus mortels. Laetheniä, quant à elle, lui donna la lame de Lune, une imposante épée à deux mains capable de trancher chairs et armures avec une facilité presque méprisante.

Les deux époux chevauchèrent ensemble jusqu’à leur future maison. Arrivant en vue de Tor Nalessi, ils virent briller de grands feux au sommet des tours de marbre. Accourant au galop, ils ne stoppèrent leurs montures que pour contempler la cité se consumer dans le flammes, le regard plein d’effroi.

Un groupe de soldats s’approcha d’eux, le regard triste. Ils leur apprirent comment les gobelins, telle une marée verte, avaient submergé les elfes surpris, comment Lomendol et son épouse Finelia combattirent avec courage, avant qu’un imposant chef gobelin ne les terrasse de sa terrible hache, chassant les derniers défenseurs de la cité et y mettant le feu.

A ces paroles, Lorindil éprouva un vif émoi. Tirant sa nouvelle épée, il jura solennellement de combattre la menace gobeline au péril de sa vie.

Lorindil et Laetheniä décidèrent de se réfugier à Tor Aqualë. Mais arrivés aux portes de la cité, la même désolation les attendait. Un garde agonisant leur révéla le nom de ce terrible gobelin qui menaçait leur royaume tout entier : Grom la Panse.

En silence, Laetheniä tira elle aussi son épée, partageant ainsi le terrible serment de son compagnon.

SECOND CHANT : la guerre

Chevauchant à travers leur royaume saccagé, les deux jeunes elfes tentèrent de rattraper l’armée ennemie. N’écoutant que leur courage, ils fonçaient dans les arrières-gardes des gobelins, mettant en fuite les viles créatures, et sauvant ainsi de nombreux villages des flammes. Au fur et à mesure de leur progression, de nombreux elfes les suivirent, reprenant espoir en ces deux messies inattendus. Bientôt, les deux jeunes elfes se retrouvèrent à la tête d’une petite armée composée principalement de lanciers et d’archers. Lorsque enfin le jour se leva, une centaine de guerriers les suivaient, reconnaissant en Laetheniä et Lorindil deux héros.

Nombreuses furent les escarmouches durant les jours qui suivirent ; à Tor Yvralii, la petite ost défit les assiégeants gobelins, libérant ainsi les gardiennes du temple d’Isha. Devant la rivière d’argent, une horde de chevaucheurs de loups fut taillée en pièce par le seul courage de Laetheniä et la magie de Lorindil. Peu à peu, les Elfes reprenaient foi en la victoire, et des régiments entiers de soldats citoyens rejoignirent les rangs glorieux de l’armée d’ Yvresse.

Cependant les nouvelles ne cessaient d’empirer : Grom la Panse progressait inéluctablement en direction de Tor Yvresse, et les armées elfiques en étaient réduites à des combats d’arrière garde. Cependant les régents de Tor Yvresse ne semblaient pas prendre au sérieux l’invasion, bien au contraire ; dans leur orgueil démesuré, ils n’entreprirent aucun travail de siège et préparaient une sortie suicidaire. Seul le courage du noble Eltharion sauva la cité de Morai Hegg …

Pendant ce temps, l’ost de Lorindil et Laetheniä entreprenait la libération du nord du pays, espérant ainsi couper en deux l’immense horde de peaux vertes.  Contre toute attente, plusieurs chefs de guerre orcs s’étaient rangés sous la terrible bannière de Grom la Panse, et opposaient aux deux amants une vile résistance.

Après plusieurs jours de marche, l’ost rencontra une impressionnante compagnie de chevaliers Heaumes d’ Argent : ces derniers appartenaient à l’ordre de l’ Elenfëa, et bien que menant un perpétuel combat contre le Chaos, les chevaliers de la garnison de Tor Gelendi avaient du se résoudre à quitter leur forteresse, sous peine de se retrouver totalement submergés par les hordes de gobelins. Profitant de cette aide inespérée, Laetheniä lança un grand raid destiné à scinder en deux une fois pour toutes les forces maléfiques.

Lorindil, de son côté, ressentait de plus en plus de grands bouleversements dans les vents magiques : il ignorait encore que les gobelins avaient entrepris de détruire les monolithes sacrés, ces immenses réceptacles magiques guidant les flux magiques en direction du Vortex.

Les chevaliers parvinrent à ouvrir une voix sanglante parmi la horde de peaux vertes, et au cours d’une charge épique à travers les rangs gobelins, l’ost parvint à briser le siège de Tor Naëmessi. L’on dit que ce jour là, chaque guerrier de l’ost tua cent peaux vertes, et que le sol verdoyant de la prairie se transforma en un lac visqueux de sang noir âcre. La foule de citadins accueillit avec joie l’armée des libérateurs, et de nombreuses fêtes célébrèrent leur victoire.

Dans un temple consacré à Morai Hegg, Lorindil et Laetheniä scellèrent leur union par les liens sacrés du mariage. Mais les deux jeunes elfes n’eurent point le temps de profiter plus longuement de leur bonheur. Le surlendemain, une nouvelle horde de gobelins entoura la ville.

Durant vingt jours, les défenseurs de Tor Naëmessi luttèrent pour repousser la marée verte. Les gobelins construisaient d’imposantes machines de guerres, et de nombreux lance rocs soumettaient la ville à un long et dévastateur pilonnage.

Les chevaliers de L’Elenfëa menèrent en réponse de nombreuses sorties, épaulés du contingent de patrouilleurs ellyriens de la cité. N’écoutant que leur courage, ces nobles guerriers harcelaient les positions ennemies, se jouant de la couardise et de l’indiscipline de leurs ennemis. Grands furent leurs exploits, si bien qu’ils parvirent à anéantir les redoutables catapultes gobelines.

Pendant ce temps, Lorindil entreprenait d’armer les citoyens de la cité. Avant leur arrivée, la plupart des forges avaient été détruites par les bombardements gobelins. De nombreux forgerons, maçons, charpentiers se trouvaient dans les rangs de l’ost libératrice. Aussi les forges de la cité furent remises en état et tout le fer et l’acier disponibles furent refondus en armes et armures.

Bientôt, l’effort de guerre permit aux soldats de supporter le long siège :

Sur les créneaux, Laetheniä redoublait de courage et d’audace. L’un après l’autre, elle vainquit les chefs gobelins de l’armée ennemie, les tranchant de son épée avec une facilité presque méprisable, tandis que son armure absorbait sans se briser les moindres coups portés à sa propriétaire.

Des milliers de flèches volaient au-dessus du champ de bataille, aussi bien sur les rangs compacts de gobelins que sur les défenseurs de la cité. Chaque assaut apportait son flot de violences et d’horreurs. Et avec chaque elfe mort s’effaçait un peu de l’espoir d’une proche victoire.

 

TROISIEME CHANT : la mort de la guerrière

Et pourtant, un matin, la brume se leva sur les hordes hésitantes de gobelins. Depuis deux mois, la horde menait le siège devant la cité, en vain. Des rumeurs circulaient parmi les gobelins selon lesquelles Grom la Panse avait été vaincu par le seigneur de guerre Eltharion.

Un vent de panique souffla parmi les assiégeants lorsque Lorindil et Laetheniä, profitant de l’incertitude de leurs ennemis, ouvrirent les massives portes de la cité et entamèrent une sortie.

Les gobelins ne résistèrent guère à la foule de guerriers assoiffés de vengeance : tous avaient perdu un parent ou un ami dans cette guerre, et la haine animait maintenant leurs cœurs.

Les gobelins rompirent les rangs, poursuivis par les chevaliers, Laetheniä en tête. La plupart des petites créatures furent écrasées sous les sabots des coursiers elfiques, ou brûlés par les terribles flammes ardentes lancées par Lorindil.

Alors que la bataille semblait gagnée, une immense horde de chevaucheurs d’araignées, de loups et de sangliers se profila à l’horizon. L’armée ennemie, dirigée par Nazbroc, un puissant orque noir, représentait les dernières forces ennemies en présence dans le Nord d’Yvresse ; mais à eux seuls, ils pouvaient écraser les ultimes défenseurs de Tor Naëmessi.

Eperonnant sa licorne, Laetheniä se lança à l’assaut de l’ennemi, suivie par des centaines de cavaliers. Elle défia le seigneur de guerre orque Nazbroc dans un duel épique. Ce dernier accepta dans un grognement inhumain. Un terrible duel s’engagea. Les cavaliers, submergés par le nombre, tombaient les uns après les autres. Lorindil, fou d’inquiétude, sonna la charge : les milliers de fantassins elfes se ruèrent en direction du combat. Pendant ce temps, Laetheniä parvint à tuer la wyvern de Nazbroc. Hélas, sa triomphante licorne fut terrassée par le seigneur de guerre orque.

Les milliers de cavaliers peaux vertes se ruèrent à contre les assaillants elfes, créant une terrible mêlée. Ouvrant à grand coup d’éclairs magiques un chemin de sang parmi les gobelins, Lorindil ne pensait qu’à rejoindre sa bien-aimée.

Le combat semblait durer éternellement entre Laetheniä et Nazbroc, lorsque, d'un revers d'épée magique, la guerrière blessa à mort l’orque noir. Mais ce dernier, alors que sa vie s’échappait de son corps puant, porta à son adversaire un coup si violent qu’il l'empala de son épée.

Lorindil hurla : Laetheniä venait de s’écrouler. Terrassant ses derniers adversaires, il se précipita en direction de sa bien aimée, prêt à la défendre au péril de sa propre vie.

Mais les peaux vertes étaient vaincus ; et tandis que les elfes poursuivaient les derniers gobelins, Lorindil prit tendrement dans ses bras sa compagne agonisante.

L’on dit qu’avant de mourir, Laetheniä fit jurer à son époux de continuer la lutte, mais de ne jamais renoncer à fonder sa propre maison. Elle déboîta de son armure le saphir runique, et le remit à Lorindil, lui demandant de le garder auprès de lui, et de le donner à celle qui guérirait son cœur, afin qu’au-delà de la mort, elle puisse veiller sur son compagnon et sa descendance.

Alors que Laetheniä expirait, la rune se mit à briller intensément, et Lorindil sut que sa bien aimée avait ressuscité au cœur même du bijoux.

Ainsi s’achève le récit de Lorindil et Laetheniä, unis par leur amour au delà même de la Mort. Noble seigneur, aie pitié de leur sort, car Lorindil portera longtemps le lourd fardeau de son inconsolable peine.

 

A suivre...
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