le moustique
Les femelles ne s'accouplent généralement qu'une fois et
peu après leur émergence ; les spermatozoïdes sont stockés
dans une spermathèque, à partir de laquelle ils sont relâchés
pour féconder les oeufs au moment des pontes successives. La
femelle seule est hématophage.
Elle prend un repas sanguin qui permet la maturation de ses
ovaires.
Lorsque les oeufs sont arrivés à maturité la femelle pond puis
se nourrit à nouveau et le cycle recommence. La durée de ce
cycle (appelé cycle gonotrophique) est variable suivant
les espèces et les climats, de deux à trois jours pour les Anopheles
gambiae, vecteur du paludisme
en Afrique, jusque cinq à sept jours chez Aedes africanus,
vecteur de la fièvre jaune.
Certaines espèces, comme le moustique urbain européen Culex
pipiens, peuvent produire une première ponte sans prendre de
repas de sang ; ces espèces sont dites autogènes. Mais pour les
pontes suivantes un repas sanguin est obligatoire.
Le mécanisme de la piqûre est relativement simple. La
trompe comprend, entre autre, un canal salivaire et un canal
alimentaire, acéré en biseau à l'extrémité. Au repos ces pièces
buccales sont protégées par une enveloppe souple : le labium.
Lorsqu' un moustique veut se nourrir, alors que le labium se
replie sur la trompe, celle-ci pénètre et recherche un
capillaire sanguin qu'il cathétérise. La salive est injectée
à plusieurs reprises durant la pénétration des pièces
buccales. Dans la salive différents composants interviennent
pour provoquer une anesthésie locale et empêcherle sang de
coaguler dans la trompe. La quantité de sang ingérée peut
varier de 4 à 10 mm3.
Lorsque les oeufs sont arrivés à maturité, la femelle pond
puis se nourrit à nouveau.
Les mâles se nourrissent exclusivement de jus sucrés d'origine
végétale, ne piquent pas et ne jouent pas de rôle vecteur. De
ce fait, ils se déplacent assez peu à partir du gîte dont ils
sont issus, et leur longévité est relativement faible.
Le corps du moustique se compose de trois parties qui sont la
tête, le thorax et l'abdomen.
La tête est un des éléments permettant de différencier
les mâles des femelles, ainsi que les genres (anophèle, aèdes
et culex). Les anophèles ont sur la tête entre les antennes
deux palpes longs, très duveteux chez le mâles. Alors que les aèdes
et les culex ont des palpes cours, toujours très duveteux chez
les mâles, lisses pour les femelles.
Morphologie
schématique de la tête chez les moustiques
La tête comprend deux yeux composés de
nombreuses ommatidies s'étendant
sur les faces latérales mais aussi sur une grande partie du
dessus. Entre les yeux viennent se placer les antennes : 15 articles chez le mâle, 16 chez la
femelle, l'ensemble des pièces buccales, de type piqueur,
formant la trompe. Chez la femelle, elles comprennent des organes
pouvant piquer, les stylets : 2 mandibules, 2 maxilles,
l'hypopharinx contenant un canal de petit
Le thorax est quant à lui composé de
trois segments soudés : prothorax, mésothorax et métathorax,
sur chacun desquels se trouvent une paire de pattes (le moustique
comme la plupart des insectes a donc 6 pattes). Le mésothorax,
très développé, porte en plus une paire d'ailes, une paire de
stigmates et un prolongement : le scutellum.
diamètre (canal salivaire)et le labre, acéré en biseau à
l'extrémité.
Les pattes comprennent, du corps vers l'extrémité, la
hanche, le trochanter indistinct, le fémur, le tibia et un tarse
en cinq parties dont le dernier porte deux griffes. Les ailes
comportent trois parties : deux de petite taille qui sont
l'allule et l'écaille, une autre plus étendue qui est l'aile
proprement dite. La membrane de l'aile, transparente, est
soutenue par des nervures longitudinales et transversales qui délimitent
des cellules.
L'abdomen possède dix segments, dont huit
sont visibles, les derniers segments abdominaux constituant les
appendices génitaux (génitalia). Le dixième segment porte le pénis
pour le mâle (appelé aussi "phallosome") et des
"cerques" pour les femelles.
Les Anophèles se différencient également des Culicinae
(Aedes et Culex) par la position de repos oblique pour les
premiers et une position de repos parallèle au support pour les
seconds
Si en France les moustiques sont d'abord ressentis comme une
nuisance de confort, dans les régions tropicales ils représentent
un important problème de santé publique. Les moustiques sont
"vecteurs" de maladies. Le terme "vecteur"
montre bien que l'insecte prend l'agent pathogène sur une
personne ou un animal infecté et le transporte sur un sujet sain
qui sera ainsi contaminé. Mais en aucun cas le moustique ne
produit l'élément pathogène.
Les moustiques sont impliqués dans la transmission du paludisme, d'arboviroses (la fièvre
jaune, la dengue et de nombreuses encéphalites arbovirales), de
la filariose
lymphatiques, etc ...
Les anophèles sont les seuls vecteurs du paludisme.
Les aedes, les culex et quelquefois les anophèles sont
vecteurs des autres maladies.
fait par: Jade 5 décembre2002
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