La tournée des fédérations de catch Québecois

(22 septembre 2000)

NDLR : Ce reportage, exclusif aux fans de lutte en France donnait un point de vue de ce que c’était la lutte, style " Vince McMahon " au Québec. Laissez-moi vous dire que plusieurs fanas ont été impressionnés par cet exposé, dont Juber, un des éditeurs de CatchExpress, dont ce texte était dédié en exclusivité. En passant, cette tournée a été une des plus enrichissantes, allant de Montréal, jusqu'à Québec en passant par Shawinigan. Bonne lecture à tous !

 

1ère partie : La NCW, la ICW et la FCL...

Salut à tous ! Ceci est la première partie d’une série de deux articles sur les fédérations de catch québécois. Durant les mois de juillet, août et septembre, j’ai eu la chance d’assister à quelques galas de fédérations de catch du Québec dans différentes villes dont Québec, Grand-Mère, Laval, et bien sûr Montréal. Cet article mettra la lumière sur ce que vous pouvez voir lors de ces galas dans lesquelles les gladiateurs de notre belle province combattent pour l’amour du sport. Cette tournée m’a permis aussi de tester aussi le pouls des fans présents….

LE 22 JUILLET : LA NCW-QUÉBEC…

On ne peut le nier : la NCW-Québec a vraiment relancé la lutte dans la Vieille Capitale, merci à un gars comme Daniel Skeene, qui de concert avec Bertrand Hébert, nous permet de voir ces lutteurs à l’œuvre une fois par mois. D’ailleurs, ma consoeur de Catchexpress, Chantal, vous amène les résultats de ces galas une fois par mois dans sa " Sauce ". Ce soir-là, à la demande de M.Skeene, elle était la présentatrice spéciale et elle avait fait un superbe boulot. Il y avait le tournoi des Jeunes Lions ce soir-là et il n’en manque pas de ceux-ci dans la région : le Clan Reaper avec Jayzon, Michael et Mad Dog, Mark Male, J.F. McAllister, Rush, ainsi que des nouveaux avec des noms évocateurs comme Hot Show, Charly, TT Boy Johnson, FlatFace Jeremy et tant d’autres… La foule présente embarquait dans ce gala, dans laquelle on criait, on encourageait et aussi porté les bannières qui supportaient les clans présents, dont le Clan Reaper, très populaire à cause de l’image rebelle qu’ils transportent (d’ailleurs, il fallait une certaine gimmick à Québec pour montrer aux Montréalais que la Vieille Capitale sait se distinguer !!!!). Avec la venue de la CCW récemment, je ne crois pas que la NCW sera délogée loin de là. Elle a ses fans purs et durs.. D’ailleurs, elle l’a déjà démontrée lors d’un gala en février 2000 lorsqu’elle était en compétition avec un autre gala dans la région quand Jayzon Reaper avait eu un combat de championnat contre l’ancien catcheur Golem. Et les deux fédérations présentent des galas à des jours différents, donc ils ne peuvent se chevaucher.

LE 29 JUILLET, LA NCW À MONTRÉAL

La NCW se produit à Montréal dans un centre de loisirs voisine d’une église. À voir les tours de Basketball présentes, on pense qu’un jour les catcheurs les utiliseront pour faire des cascades à la ECW. Erreur : la NCW est totalement technique, de style mexicain et japonais, avec un peu de hardcore pour garder l’intérêt constant. Le décor fait penser à RAW IS WAR avec sa rampe en métal qui mène au ring, gracieuseté de l’événement Challengemania de mai dernier qui avait attiré près de 600 personnes et refusé près de 200 amateurs à la porte… Le champion Piranah y règne toujours, après avoir définitivement enterré la Mafia du Booker qui menait la barge lors de la dernière saison. La NCW a son caractère distinct, plusieurs des catcheurs entraînés travaillent en équipe et apprennent ainsi que l’union fait la force : ils s’occupent même de monter et démonter le ring à chaque gala. À chaque spectacle, les catcheurs font preuve de prouesses à couper le souffle : que dire de ce Dennis Sensation qui fait des culbutes et des sauts périlleux à la Édouard Carpentier, d’un Chakal qui se tient toujours debout gagnant ou perdant, Deadly Venumm qui savent plaire aux fans féminins présents, d’un Franky The Mobster avec son charisme et de lutteurs qui savent se vendre avec leurs bravades, comme Marc Le Grizzly avec " ça sent le B.S. (programme d’assistance aux chômeurs ) " , Steven le Sweet Boy avec son arrogance et TNT qui envoie ses insultes en anglais, etc… Dans ce cas, le promoteur Bertrand Hébert, qui avait un grand rôle l’an passé, garde tout un contrôle sur la qualité de son produit, qu’il a réussi au moins à exporter hors de la région de Montréal. L’avenir nous le dira si la NCW continuera à garder l’intérêt constant chez les amateurs de catch technique avec une touche de spectaculaire….

LE 6 AOÛT, LA ICW À MONTRÉAL

Cela fait près de dix ans que cette fédération de catch existe. Elle est née trois ans après la fermeture de l’ancienne LUTTE INTERNATIONALE, causée par la venue de la WWF. Ludger Proulx, qui luttait pour une fédération indépendante qui a fourni des lutteurs expérimentés, les loisirs St-Jean Baptiste de Montréal, a décidé de montrer l’expérience du ring à plusieurs jeunes loups désireux de faire une petite carrière en catch. C’est ainsi qu’il a créé la ICW, fédération de lutte qui tient toujours pignon sur rue dans le quartier Hochelaga-Maisonneuve. Tenace ce Ludger : il a réussi à se forger une belle clientèle qui vient semaine après semaine pour encourager ses protégés. Comme la lutte est une affaire de famille (son père était catcheur), son frère Serge et les enfants de celui-ci (Paul, Francis ainsi que Francisca) ont suivi les traces. À chaque semaine, c’est tout un gala qu’on assiste. Les combats sont disputés quelque soit le style. On se gêne pas pour en donner des coups (on endure même les coups de chaises donnés par deux catcheurs). Et les gars en vedette se donnent au max : le Spoiler, masse musclée qui n’a peur de rien, Le Screw, un catcheur qui n’a pas froid aux yeux, ainsi que des clans qui se chicanent mutuellement : les Nasty Freaks (les Gogos Malvenants) et les Magnifics. Ce dernier groupe est mené par le meilleur " heel " au Québec : Serge Proulx. Ce dernier ne se gêne pas pour insulter tous et chacun et de se mêler des combats lorsqu’un des catcheurs de son groupe se fait malmener… Sans compter que trois journalistes web font partie de cette fédération : Nicolas Brouillette et Jason Cavallaro alias le Connaisseur de QuébecLutte (deux nouveaux potes en passant) et Steve Charrette qui jadis dirigeait le plus gros site sur le catch francophone : LUTTE.COM. aujourd’hui disparu…D’ailleurs, le gala que j’ai assisté était présenté devant une grosse foule à l’extérieur de leur local habituel.

LE 13 AOÛT, LA FCL À GRAND-MÈRE

C’est à 135 km au nord-est de Montréal que je me suis dirigé cette journée-là pour venir voir les jeunes loups de la fédération FCL, basée à Grand-Mère, voisin de Shawinigan (c’est le lieu de naissance de notre Chef d’État, M.Jean Chrétien). Une salle comble pour ce gala qui allait mettre en vedette ces jeunes catcheurs avec trois autres catcheurs venus pour l’occasion : Sunny War Cloud, Jaguar et Precious Lucy. D’ailleurs, c’est un ancien catcheur lui-même, M.Réjean DesAulniers, qui a fait sensation dans les années 70 et aujourd’hui enseigne son savoir à plusieurs jeunes. Dans son discours à propos de son école de lutte, M.DesAulniers a clairement mentionné que ce genre d’activité tient les jeunes hors des rues le soir et qu’ils se tiennent plus tranquilles rendus à la maison… Il a raison, car les catcheurs se respectent entre eux, en plus de la foule. C’était la première fois que je ne voyais pas d’intervention massive de la sécurité (il n’en avait pas), les lutteurs doivent garder leurs distances envers leurs fans lors de leur combat et ce genre de respect est très apprécié. Parmi ces jeunes loups : les frères Reno, Doom Viper, Hammer, Idol, la New Italian Connection, SlapShot, Nad Blue et tant d’autres… Ces jeunes ont donné cette journée-là toute une performance qui n’a pas déçu personne. Faut remarquer que la salle dont ce gala était présenté adonnait si bien à ce genre d’activité. Reste à savoir si ces jeunes parviendront à percer plus loin dans la lutte québécoise à l’instar de leur prof…

Voilà, c’est tout pour le moment. Les prochaines interventions mettront en vedette : Lutte Internationale 2000, la CCW et la NWF. Restez à l’écoute !

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(Ré-édité en 2004 par DeUxKonE)

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