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ARTICLE - Février 2000

 

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Traduction juridique : le débat continue

Suite à un article de M. Houbert dans notre dossier consacré à la traduction juridique, M. Kaiser nous avait envoyé ses réactions, que nous avons fait paraître dans le numéro suivant. Voici leur dernier échange :

Réponse de M. Houbert :

"Monsieur,

Je vous remercie pour votre message concernant mon article sur la traduction des textes juridiques. Vos remarques me semblent très intéressantes (d'autant plus que je suis l'auteur de la traduction en question !), et j'aimerais apporter les commentaires suivants.

- "execution" traduit par "exécution" : vous avez bien entendu parfaitement raison lorsque vous remarquez qu'il s'agit là d'un grave contresens. Je vous rassure, cette erreur grossière, qui est malheureusement présente dans le texte figurant dans le bulletin de l'ESIT, a été corrigée dans les versions ultérieures de l'article.

- "to enter into an agreement" : la traduction correcte, comme vous l'indiquez, est "conclure un accord". Toutefois, il s'agit à mon avis plus ici d'une traduction par hyponymisation que d'une réelle erreur de traduction.

- "business days" ; "jours ouvrés" et non "ouvrables" : je suis d'accord avec vous sur ce point même si, comme vous le précisez, la plupart des dictionnaires, et même certains juristes, ne font pas la différence.

- A propos de l'absence de "will not" après "ensure that their employees" : vous écrivez que le traducteur a traduit ce qu'il pensait être l'intention des parties, et que cela relève de la faute professionnelle. Je suis une nouvelle fois tout à fait d'accord avec vous, mais souhaiterais toutefois apporter les réserves suivantes : en effet, on peut se demander si on est en présence, dans ce cas précis, d'une réelle ambiguïté dans le texte source ou d'une simple maladresse de syntaxe. J'ai personnellement opté pour la seconde solution, ce qui explique la nature plus explicite du texte traduit. Compte tenu du caractère souvent délibéré des ambiguïtés dans les contrats, je ne vois en effet pas très bien comment l'auteur du texte aurait pu volontairement laisser entendre que le vendeur et l'acheteur devaient s'assurer que leurs employés achèteraient des titres de DIT, acte qui serait contraire à leurs propres obligations. J'ai donc considéré qu'il s'agissait là davantage d'un problème de construction syntaxique que d'une ambiguïté délibérée.

Au-delà de ce débat, je ne vois d'ailleurs pas très bien comment il serait possible de rendre le texte original autrement qu'en l'explicitant un minimum ; peut-être pourriez-vous me proposer votre propre traduction ?

Réponse de M. Kaiser, le 16 septembre :

"Je suis d'accord avec (...) votre traduction qui "traduit" des mots inexistants ("will not" ou "do not"), et qui est en effet la seule traduction possible. J'avais relevé ce point surtout à cause de ce que je pensais être l'ironie de la juxtaposition, dans le même article, d'une sévère (et justifiée) mise en garde contre la traduction-"amélioration" d'un texte juridique, et d'un exemple (là encore, justifié) d'une telle amélioration).

Les différents commentaires qui précèdent n'engagent bien sûr que moi et je n'entendais rien enlever à la valeur de vos propos. Je vous remercie donc encore pour vos remarques et votre "feedback", une démarche d'autant plus appréciée que les traducteurs, comme vous le remarquez fort justement, en sont souvent privés.

© Copyright 2000 - Association des Anciens Elèves de l'Ecole Supérieure d'Interprètes et de Traducteurs de l'Université de Paris - Tous droits réservés.

 

 


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