Le Poltron
Au temps de la préhistoire,
Dans des cavernes noires
Vivaient des chasseurs
Parmi eux, un qui a peur.
De la chasse, il ne ramenait
Que ce qu'il pouvait,
Plus petit que lui en fait,
En maugréant, sa compagne,
préparait.
Homme pourquoi ne rien
rapporter?
D'assez gros pour toute la
nichée,
Des ragoûts,j'aimerai appréter,
De la viande, fumer.
Femme, tais-toi et fais le
dîner,
Si je préfère te rapporter du
petit gibier
Il faudra t'en contenter,
La viande ainsi n'a pas le temps
de s'abîmer.
Ce que notre chasseur n'osait
avouer,
C'est sa peur de se faire
dévorer,
Par des plus gros se faire tuer,
Voir même de se faire
déchiqueter.
Arriva un jour où notre
poltron,
Dû partir en excursion
Pour ramener une venaison
Pour nourrir femme, filles et
garç7ons.
Durant toute la journée, il a
cherché,
Lapin, lièvre ou sanglier,
Mais il n'a rien trouvé,
Aucun crâne, sous son bâton,
briser.
Mais voilà près du rocher,
Une proie qu'il peut maîtriser,
Avec sa massue la tuée,
Sans trop de difficulté.
Ce que notre froussard n'a pas
décelé,
C'est la mère de ce bébé,
Qui par son odeur alléchée,
Va le massacrer et le manger.
Il ne faut jamais oublier ceci,
En s'attaquant aux plus petits,
On risque de rencontrer,
Le défenseur des exploités.
© Copyright
1999 Tous droits réservés Lyse
Gamache Tremblay
|