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Camille II COUPAL
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Delphine
COUPAL
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naissance
15 mar 1854 à St-Michel-Archange, Napierville, baptême 16, p/m Vital Coupal
& Zoé Trudeau,
décès 28 jan 1937 à
Lebret SK, âge : 82 ans, sépulture au cimetière Sacré-Coeur,
Lebret SK
Père : Camille
I
COUPAL
Mère : Sophie LEFEBVRE
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naissance 21 fév 1850 à
St-Jacques-le-Mineur, baptême
23, p/m Joseph David &
Josephte Tremblay,
décès 1930 à
Lebret SK, âge : 80 ans, sépulture au cimetière Sacré-Coeur,
Lebret SK.
Père : Sixte I
COUPAL
Mère : Marcellina DAVID
(1)
Marié(e) 5 oct 1868 à la Cathédrale St-Jacques-le-Majeur,
Montréal, Louis II PINSONNEAULT,
naissance cir 1845 (fils de Louis I PINSONNEAULT
et Marie DAVID),
décès 21 aoû 1875 à Montréal.
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(2) Marié(e) 5 jun 1880 à la
Cathédrale St-Jacques-le-Majeur,
Montréal,
Camille II et Delphine Coupal sont cousins issus de
germains plus une génération ayant comme ancêtres communs
Jean-Antoine Coupal dit La Reine et Marie-Louise Palin d'Abonville.
8 enfants
:
1.1. François-Xavier Sixte
COUPAL,
naissance 25 mar 1881 à St-Chrysostôme, Châteauguay, baptême 26,
p/m Sixte Coupal & Joséphine Picard, décès 1917, âge : 35
ans, sépulture au cimetière Sacré-Coeur, Lebret SK, emploi(s) :
Vétéran de la Première Guerre 14-18. Selon son dossier militaire,
il mesurait 5 pieds 8 pouces. Il s'est enregistré dans l'armée le
1er mars 1916 à Régina SK et il habitait alors au 202 Davancourt,
Winnipeg MB. Il a été "discharged" le 30 novembre 1916
pour des raisons médicales : problèmes cardiaques et hernie.
Marié(e) 9 jan 1902 à la Cathédrale St-Boniface, Winnipeg MB,
Berthe DUBUC
(fille de Joseph DUBUC
et Marianne HÉNAULT).
Un fils : Camille François (née 1902).
1.2. Pr Sixte (Armand
Augustin)
COUPAL,
naissance 24 oct 1882 à St-Chrysostôme, Châteauguay, baptême 28,
p/m Marcellin Coupal & Emma Coupal, décès 1928, âge : 45 ans,
sépulture au cimetière Sacré-Coeur, Lebret SK.
1.3. Herman Camille COUPAL,
naissance 21 aoû 1884 à St-Chrysostôme, Châteauguay, baptême 25,
p/m Joseph David & Marceline Coupal.
1.4. Joseph COUPAL,
naissance 1885, sépulture au cimetière Sacré-Coeur, Lebret SK.
1.5. Bernadette COUPAL,
naissance 26 jun 1887 à St-Chrysostôme, Châteauguay (jumelle),
baptême 29, p/m Pierre Bourdeau & Philomène Roy, décès 1935,
âge : 47 ans, sépulture au cimetière Sacré-Coeur, Lebret SK.
1.6. Élisabeth COUPAL,
naissance 26 jun 1887 à St-Chrysostôme, Châteauguay (jumelle),
baptême 29, p/m Louis Laplante & Marguerite Conette.
1.7. Marie-Anna COUPAL,
naissance 13 déc 1889 à St-Chrysostôme, Châteauguay, baptême 23,
p/m Moyse Giroux & Zoé Poissant. Conjoint(e) Julien
(Juvénal) NORMANDIN.
1.8. Pr Georges François
Camille
COUPAL,
naissance 16 jan 1892 à St-Chrysostôme, Châteauguay, baptême 24
p/m Joseph Poupart & Zéphirine Lemaire, décès 1942, âge : 49
ans, sépulture au cimetière Sacré-Coeur, Lebret SK, emploi(s) :
Prêtre.
1.9. Marie-Thérèse Reine COUPAL,
naissance 26 mar 1894 à St-Jovite, baptême 26, p/m Adolphe Coupal &
Emma Coupal.
Biographie
L'avance de la colonisation
blanche au Manitoba poussa un grand nombre
de Métis à chercher plus loin vers l'ouest un refuge où ils pourraient
perpétuer leur mode de vie traditionnel. Ce n'était toutefois qu'une
question de temps avant que l'Ouest tout entier soit livré à la charrue
et que les Métis soient forcés d'abandonner leurs derniers domaines et
de se sédentariser. Tous les enfants métis nés avant l'entrée du
Manitoba dans la Confédération en 1870 avaient droit, au choix, à un
scrip d'une valeur de 240 $ en argent comptant, ou à un scrip accordant
la propriété de 240 acres de terre. Les chefs de familles eux,
recevaient 160 $ ou 160 acres. Dans certaines régions, les Métis
choisissaient dans leur immense majorité un «scrip d'argent», qu'ils
dilapidaient trop souvent en peu de temps pour retomber dans la misère.
Mais grâce à l'influence du clergé, les Métis d'autres régions
acceptèrent des «scrips de terre» et devinrent petits fermiers,
notamment dans la région de Saint-Florent-de-Lebret. Ils furent
toutefois forcés par une série de mauvaises récoltes d'emprunter des
semences du gouvernement ou, pis encore, d'hypothéquer leurs terres
auprès de compagnies foncières, sans espoir ou presque de jamais
pouvoir rembourser les sommes dues.
En mars 1900, une ordonnance
fédérale accordait les mêmes avantages aux enfants métis nés entre le
15 juillet 1870 et 1885. Encore une fois, plusieurs milliers de «scrips
de terre» furent distribués. Dans les années qui suivirent et pour
toutes sortes de raisons, bon nombre de Métis tentèrent de monnayer ce
bout de papier. La valeur des scrips diminua alors considérablement, à
la fois parce que le marché en était soudainement saturé et parce que
d'immenses superficies s'ouvraient à la prise de homesteads gratuits
dans les districts d'Assiniboia et de la Saskatchewan. Le scrip de 240
acres se vendait couramment à 150 $ ou moins. En cas de besoin
pressant, il n'était pas rare qu'il change de mains pour 50 $. Rien,
semble-t-il, n'aurait pu convaincre les Métis de ne pas livrer ainsi
avec tant d'insouciance leur seul espoir d'éviter la déchéance.
Lorsque les compagnies foncières saisissaient les terres ou achetaient
les scrips y donnant droit, elles agissaient de toute évidence dans un
but purement mercantile. Mais dans le cas de colons blancs offrant aux
Métis de leur acheter leurs scrips, les motifs étaient souvent moins
clairs, plus nuancés; il arrivait bien souvent par exemple qu'un Métis
prenne la décision de vendre à bon prix un scrip à un Blanc du village,
dans le but de payer quelques dettes et de pouvoir continuer à vivre
sur un autre bout de terrain qu'il possédait depuis longtemps.
Un agriculteur et marchand de la région de Fort Qu'Appelle, Camille
Coupal, acheta ainsi au moins 12 scrips lui permettant de mettre sur
pied un ranch et une grande ferme beaucoup plus au sud, dans la région
de Lajord.
Camille Coupal est né vers 1850 au Québec. Il épouse probablement une
lointaine cousine aux environs de 1880. Son beau-père, croit-on, est
Sixte Coupal de Saint-Cyprien dit LaReine, juge de paix à Napierville,
au sud de Montréal, et député à Ottawa pendant de nombreuses années
avant comme après la Confédération. C'est de lui qu'il apprend que le
gouvernement donne des homesteads dans l'Ouest canadien à quiconque en
fait la demande. On pense qu'il s'aventure pour la première fois dans
les Prairies en 1881, sans toutefois s'avancer bien au-delà de Souris,
au Manitoba. Il revient quelques années plus tard, repart au Québec
puis décide de tenter fortune dans la région en 1885. Il arrive avec
famille et bagages à Qu'Appelle, sur la ligne transcontinentale du
Pacifique Canadien et s'installe avec sa femme et ses huit enfants,
âgés d'un à quatorze ans, dans une maison louée à Fort Qu'Appelle. Son
épouse, Delphine, a déjà fait du commerce à Montréal et elle ouvre un
petit magasin général pour concurrencer le magasin de la Baie d'Hudson,
jusqu'alors le seul de la région.
Comme la seule école de l'endroit est anglaise et protestante de
surcroît, les Coupal se dirigent bientôt vers Lebret, à six kilomètres
à l'est et à l'extrémité opposée du lac, où sont situées la mission et
l'école catholiques. Camille y fait construire une grande maison
confortable, prévoyant assez d'espace pour ouvrir un magasin général.
C'est Madame Coupal qui s'occupe du commerce. Son mari, lui, se réserve
un homestead à cinq kilomètres au nord de Lebret. La gare la plus
proche est encore à Indian Head, sur la ligne du C.P.R., à trente
kilomètres de la ferme. C'est une expédition de plusieurs jours; on
transporte d'abord le grain de la ferme à Lebret puis, le lendemain, on
traverse la vallée, on monte le coteau et on se lance dans la plaine
jusqu'à Indian Head. Au retour, il y a presque toujours des
marchandises pour le magasin de Lebret. Camille Coupal s'intéresse
aussi au commerce des chevaux, car il en garde une quinzaine sur sa
terre.
Les Métis qui ont reçu ou hérité des scrips en 1900 manifestent
l'intention de les vendre quelque temps plus tard. Du 1er mai 1902 au 6
août 1903, Camille Coupal acquiert douze scrips, donnant droit à 2880
acres en tout. Il y a tout lieu de croire qu'il a recours aux bons
offices d'une compagnie qui possède de nombreux agents dans tout
l'Ouest et qui se spécialise dans ce genre de transactions. L'acheteur
éventuel n'a qu'à indiquer le nombre d'acres qu'il désire et dans
quelle région, et la compagnie se charge de tous les détails.
Camille Coupal se réserve quatre sections et demie en rase campagne, à
environ 70 kilomètres au sud-ouest de Lebret, dans un district qui sera
plus tard appelé Lajord. Ces terres sont situées le long d'un affluent
du ruisseau Wascana. Il y fait construire une cabane et ériger des
clôtures autour de deux sections entières. Deux de ses fils y élèvent
des chevaux, surtout des broncos que l'on vend aux colons qui
commencent à arriver par trains entiers.
En 1906, les Coupal ont fermé leur magasin de Lebret et ils partent
s'installer avec leurs trois plus jeunes enfants sur le ranch de
Lajord. Les garçons plus âgés sont déjà partis aux études, au Collège
de Saint-Boniface et à l'Université d'Ottawa. La construction de la
ligne de chemin de fer Weyburn-Régina par le Pacifique Canadien en 1903
rendait possible l'expédition de grandes quantités de blé. Camille
casse donc plusieurs carreaux et au cours de voyages dans l'Est, il
vante la fertilité de ces terres qui s'ouvrent si facilement à la
culture. Ses descriptions enthousiastes finissent par convaincre
plusieurs parents – des Béchard, d'autres Coupal, des Normandin, des
Lefebvre et des Poissant – de venir eux aussi tenter leur chance dans
l'Ouest.
Camille Coupal continue à exploiter ses terres pendant plusieurs années
avant de prendre sa retraite à Lebret, dans la maison qu'il avait fait
construire à son arrivée. C'est là qu'il meurt à la fin de janvier 1937.
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Société historique de la Saskatchewan
(renseignements: dossier Coupal et Homestead Files aux Archives
provinciales; Leader-Post, 29 janvier 1937, p. 1)
Recherche et photos
par Pierre Riley, de Montréal
Mise
à jour le 17 juillet 2010 par Paul Meilleur, de Ste-Adèle
Mise à jour le 22 août 2010 par Pierre Riley, de Montréal
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Rubrique nécrologique
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