J’ay mille jours entiers, au chaud, à la gelée, Mais en courant le cerf emplumé de vitesse, |
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Il n’est guère de maîtresse royale qui ait moins
fait parler d’elle que Marie Touchet. Jamais elle n’a été mêlée à aucune
intrigue. Amie d’un jeune roi violent et passionné, elle semble n’avoir
employé ses charmes qu’à adoucir une mélancolie, accompagnée par moments de
remords. Elle reste assez inaperçue dans l’histoire, n’ayant pas eu d’état de
maison, point de demeure fastueuse à Paris et aimant à passer sa vie dans des
châteaux solitaires. Les historiens les plus friands de scandales, un Brantôme
ou un d’Aubigné, prononcent à peine son nom. Et si des poètes l’ont chantée,
ce fut sous des allégories mythologiques d’une forme classique qui respecte
toutes les convenances. Docile à un mari largement pourvu de tous les défauts
des gentilshommes corrompus du XVIème siècle, comme elle l’avait été à son
royal amant, elle assiste sans passion aux événements les plus émouvants. Douée
d’un tempérament tranquille, elle envisageait les fortunes diverses de l’existence
comme une sorte de fatalité. |
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