Michel Sardou

Si j'avais un frère...* (Audio)

Si j'avais un frèr' au Viêt-Nam,
Je lui parlerais de la France
Je lui dirais que j'ai la chance
de rencontrer de jolies femmes.

Je lui écrirais ce qu'elles lisent,
et j'inventerais des prénoms,
qui lui feraient de grosses bises
sur une cart' du Panthéon.

Je lui dirais ce qu'elles me disent,
quand on a fini de s'aimer
Et je racont'rais des bêtises
sur ma façon de les quitter.

Je lui écrirais que je l'aime
Je parlerais au féminin,
pour que ses copains et lui-même
puissent encor' croir' en quelqu'un.

Je lui dirais que ceux qu'il aime
parlent de lui de temps en temps,
mais qu'ils l'embrasseront quand-mêm'
quand il reviendra au printemps.

Je lui raconterais ma pein' :
Ell' m'a quitté le mois dernier
Et si je l'entends rir' quand-mêm',
c'est qu'il sera en bonn' santé.

Si j'avais un frère au Viêt-Nam,
je ne crierais pas dans la rue**
Je lui parlerais de sa femm'
La guerr' n'est qu'un malentendu.


*Der Treppenwitz an diesem Lied ist, daß M.S. es nicht etwa zur Zeit des französischen Indochinakriegs sang - da war er ja noch ein Kind -, sondern zur Zeit des US-amerikanischen Vietnam-Kriegs!
**In "Monsieur le Président de France" hatte er das noch sehr viel drastischer ausgedrückt; da nannte er die anti-amerikanischen Demonstranten "les derniers des salaud" [die letzten Dreckskerle].

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