"Tintin mon copain"
par Léon Degrelle

Le livre qui évoque de manière détaillée un passage controversé de la vie d'Hergé existe bel et bien mais il est introuvable. Il ne s'agit pas d'une BD mais d'une véritable encyclopédie de 231 pages avec des photos, de nombreuses reproductions de planches et écrits d'Hergé. Pourtant le titre n'a rien d'agressif d'ailleurs il s'agit d'un hommage ! Mais c'est le nom de l'auteur qui pose problème : Léon Degrelle, le célèbre nazi belge.

Pour beaucoup, ce livre est un torchon dont l'existence n'a malheureusement qu'un seul but : salir Hergé. Dans la notice du livre on peut lire le texte suivant : "Degrelle entreprend ici de démontrer que Tintin c'est lui ! Preuves à l'appui, il nous raconte quand et comment est né le jeune reporter intrépide, mais aussi le contexte culturel, social et politique de l'époque: la montée de Rex, la guerre, l'épuration (qui a touché également Hergé). Les versions censurées de Tintin (après la guerre) sont ici reproduites, ainsi que les nombreux clins d'oeil de Hergé à Léon Degrelle, plus de 400 illustrations et de nombreuses révélations..." Il ne manque pas d'air, le Léon Degrelle !

En dehors de l'équation délirante Tintin=Degrelle, il n'y a rien de nouveau sur le fond, mais les faits sont relatés de telle manière que la manipulation anti-Hergé ne fait aucun doute.
Le dessin de couverture est, paraît-il, de Léon Degrelle lui-même ! Puisqu'il se prend pour Tintin, il n'hésite pas à nous montrer le jeune reporter dans un uniforme de collaborateur de l'armée belge !
Le nazi Degrelle ne recule devant rien.

Le livre, achevé en 1992, est aujourd'hui interdit. Il a été imprimé à 1000 exemplaires dont 850 ont été saisis et brûlés. Il reste 150 exemplaires en circulation. Il a été, paraît-il, entièrement rédigé par Léon Degrelle.

Livre imprimé en offset, en noir et blanc avec 2 couvertures couleur. Il est broché et imprimé sur papier glacé, couvertures mates.

La vie d'Hergé pendant l'occupation est connue. Mais Léon Degrelle remonte plus loin dans le passé.
Les idées du jeune Hergé forgées dans un mileu catholique et boy-scout joueront un grand rôle dans sa vie. Grâce aux recommandations d'un chef scout il sera embauché dans le journal conservateur catholique, le "XXème siècle". Il n'est au début qu"un simple employé mais l'abbé Norbert Wallez, le patron du journal, remarque très vite les dessins qu'Hergé réalise encore pour le "Boy-scout Belge". Sa carrière de graphiste prend une nouvelle dimension. L'abbé Wallez, anti-communiste vicéral, aura une grande influence sur Hergé. Et tous les détails contestables qui apparaissent dans "Tintin au Congo" ou dans "Tintin au pays des Soviets" s'expliquent plus facilement. Le jeune Hergé n'est pas à gauche, loin de là ! Le premier virage s'effectuera grâce à une autre rencontre : Tchang Tchoung-Jen ! Avec le "Lotus Bleu", l'influence de l'abbé Wallez semble avoir du plomb dans l'aile ! Les impérialismes conquérants et racistes passent à l'ennemi... Tout au long des années 30, Hergé dénoncera les traffics d'armes, de drogue, d'argent ou le rôle des sociètés secrètes. Ces thèmes apparaissent dans ces récits (Tintin en amérique, L'oreille cassée, Les cigares du pharaon). Hergé a su montrer un visage différent après une enfance bien cadrée.

Pendant ces années les extrêmes droites européennes ont de l'audience ! Le jeune Hergé écoute avec bienveillance les propos du jeune Léon Degrelle en pleine ascension. En 1932, avant la fondation du parti "rexiste" de Degrelle, Hergé illustre son "Histoire de la guerre scolaire". Ceci n'apparaît pas toujours dans les biographies d'Hergé. Hergé n'était pas un militant, ni un homme engagé, mais il était bien dans les années 30 dans la mouvance d'extrême droite du part "rexiste". En 36, Degrelle fait un score remarquable aux éléctions. Mais les instances catholiques s'opposent à lui. Sa popularité va alors nettement baisser dès 1937. Devant un Degrelle qui se radicalise, Hergé prendra peu à peu ses distances.

Devant la guerre qui s'annonce Hergé adopte une attitude neutraliste, renvoyant les protagonistes dos à dos. C'est d'ailleurs l'attitude des autorités Belges avant l'éclatement du conflit. La suite, on la connaît (voir la parodie "Tintin au pays des nazis"). Hergé aura bien des ennuis à la libération. Son retour au journal Le Soir contrôlé par les allemands ne fut pas apprécié par tout le monde. Léon Degrelle qui avait fini par endosser l'uniforme nazi, ira se planquer en Espagne.

Ce texte de présentation du livre est issu du site "Tintin est vivant !".

D'autre part, le site Universbd nous apprend cette nouvelle incroyable :

Sept heures du matin. Des coups sur la porte. La gendarmerie investit un appartement. Qu'elle fouille de fond en comble. Pour finir par trouver ce qu'elle était venue chercher : deux livres interdits. Un délit suffisant pour emmener le propriétaire des lieux en garde à vue. Et, après une demi-journée passée dans ses locaux, pour l'inculper.

Mais quels sont ces livres si terribles qu'ils justifient un tel traitement ? Des manuels de terrorisme ? Un recueil de secrets d'Etat ? Un traité sur l'art d'empoisonner une ville au cyanure ou d'assassiner un Président au bretzel? Non. Deux livres consacrés à Tintin. Tintin et l'alcool" et "Tintin mon copain". Deux titres qui ont fait l'objet, chacun, d'un procès et d'une interdiction. Et le délit de cette personne ? Les avoir exposés sur un site d'enchères sur Internet.

"Moulinsart venait de porter plainte contre moi, pour avoir mis en vente ces ouvrages sur le net", explique le délinquant involontaire. "Résultat, je suis dans l'attente d'un procès futur et je ne sais absolument pas quelle en sera l'issue." Ses livres sont saisis et il ignore s'il les récupèrera un jour.

Chez Moulinsart, on explique différemment la chronologie des événements: "La gendarmerie française a effectué une enquête au sujet de la vente d'objets/d'ouvrages contrefaits sur un site de vente aux enchères. À l'occasion de cette enquête un particulier vendant les ouvrages précités sur ce site a été interpellé par la gendarmerie. Moulinsart a été informée des constats faits par la gendarmerie et a déposé plainte contre X pour débit d'ouvrage contrefait, l'identité du vendeur ne nous étant pas connue à ce moment."

Nous (UniversBD) avons déjà dit par ailleurs tout le mal que nous pensions de "Tintin et l'alcool ", un livre d'une médiocrité affligeante qui serait passé inaperçu s'il n'avait fait l'objet d'un procès.
Nous n'avons pas lu "Tintin mon copain ", mais si l'on en croit les sites Ras l' Front et Resistance.be, il n'est pas plus crédible. Deux livres probablement sans intérêt, mais voilà… ils sont interdits et ils deviennent donc inestimables aux yeux des spéculateurs ("Tintin et l'alcool" aurait atteint 100.000 FB lors d'une vente aux enchères dans une salle célèbre).

Moulinsart justifie cette nouvelle plainte par la gravité des faits : "Les deux ouvrages en question sont des contrefaçons au sens du droit d'auteur. Le débit de contrefaçon est un délit. La victime d'un délit est en droit de déposer plainte contre le délinquant à l'origine des faits. Étant donné l'atteinte à nos droits et la gravité des faits (tenant compte du contenu de ces deux ouvrages) nous estimons cette démarche indispensable."

Il est déplorable qu'un spéculateur tente de monnayer des livres en jouant sur leur rareté suite à une interdiction, mais de là à parler de "gravité", il y a un pas que nous laisserons Moulinsart accomplir tout seul. On ne peut traiter un particulier qui tente de vendre deux livres en sa possession (et qui ont peut-être été acquis légalement avant le procès qui a donné lieu à leur interdiction) comme un trafiquant d'objets contrefaits.

A propos de "Tintin et l'alcool", Moulinsart note : "Un jugement rendu en 1998 par le Tribunal de Grande Instance de Paris a décidé que TINTIN ET L'ALCOOL est un ouvrage tombant sous le délit de contrefaçon étant donné le grand nombre de reproductions issues de l'oeuvre d'Hergé qui y figurent sans autorisation des ayants-droit. Par ailleurs, le rattachement de cette oeuvre à l'alcool porte, selon le jugement, atteinte au droit moral d'Hergé et nuit au respect de l'oeuvre. Le tribunal a ordonné dans ce jugement la confiscation et la destruction de l'ensemble des ouvrages sous ce titre."

Certes, l'utilisation de reproductions issues de l'œuvre d'Hergé donne logiquement lieu au paiement de droits et Moulinsart était en son droit d'exiger des dommages et intérêts. Faire interdire le livre est nettement plus contestable, quoi qu'on puisse penser de sa valeur. Il est d'ailleurs indéniable qu'Hergé a, de lui-même, rattaché son œuvre à l'alcool et l'on peut se demander si le juge du tribunal ci-dessus a lu les albums de Tintin: les scènes où l'alcool intervient sont nombreuses, que ce soit du chef de Tintin, de Milou, ou bien sûr du capitaine Haddock. Ce n'est pas porter atteinte à son droit moral que de commenter cela. Même médiocrement.

En ce qui concerne le second titre litigieux, Moulinsart explique : "TINTIN MON COPAIN (auteur mentionné en couverture: Leon Degrelle) est un ouvrage contenant des propos pouvant tomber sous le délit de négation de crimes contre l'humanité (négation de l'existence des chambres à gaz), le délit de diffamation raciale (imputations antisémites) et contient des propos diffamatoires à l'égard des ayants-droit d'Hergé ainsi qu'un très grand nombre de reproductions de l'oeuvre d'Hergé sans autorisation.". Il n'a été tiré, si on en croit le site "Tintin est vivant", qu'à mille exemplaires. Pas de quoi créer une diffusion à large échelle d'un pamphlet douteux qui n'intéresse pas grand monde. Sauf, bien sûr, lorsqu'on apprend que 850 ont été brûlés. De quoi, soudain, donner une inestimable valeur aux 150 restants.

La position des ayants-droit par rapport à la présente plainte n'est pas claire : "Nous ignorions qu'un particulier était à l'origine des faits actuels. Notre objectif premier est le retrait de la vente de ces ouvrages pour empêcher leur propagation et l'espoir de trouver l'auteur réel de TINTIN MON COPAIN. Nous aidons si possible les forces de l'ordre dans leurs enquêtes afin de combattre de façon plus rapide et plus efficace la contrefaçon de l'oeuvre d'Hergé."

Notre avis est que ce n'est pas en censurant et en brûlant des livres, ni en les empêchant de circuler que l'on sert l'oeuvre d'Hergé. Un tel comportement a nécessairement pour conséquences, outre une dégradation d'une image déjà sérieusement écornée par d'autres affaires, une sur-valorisation de livres qui se seraient sans doute rapidement dissous dans leur propre médiocrité.


Nachtrag: Wißt Ihr, liebe Leser, wer mit (2.) Vornamen auch "Tintin" heißt? Ihr kennt sie alle, allerdings unter einem anderen Namen: Greta Thunberg, die arme Irredas geisteskranke Mädchen aus Skandinavien, das von skrupellosen Verbrechern zur Papageiin dressiert "Umwelt-Aktivistin" abgerichtet aufgebaut wurde, um vor der UNO und anderswo irgendwelchen Blödsinn von sich zu geben, den sie selber gar nicht versteht, und Politikern, die ihrer Agenda nicht folgen wollen, ungestraft (sie ist wie gesagt geisteskrank - mit ärztlichem Attest - und somit nicht strafmündig) mit Ermordung drohen kann.

[Achtung, gefährliche Irre, potentielle Mörderin, läuft frei herum!]

Wenn wenigstens noch ein guter Zweck diese üblen Mittel heiligen würde... Aber nein, das Gegenteil ist der Fall; denn was sie verlangt, hat nichts mit Umweltschutz zu tun - wer wäre wohl dagegen? Dikigoros bestimmt nicht! -, sondern vielmehr mit Umweltzerstörung, von den GroWiAnen bis zum Elektro-Auto. (Er schreibt darüber an anderer Stelle mehr, gleich im ersten Exkurs.) Ihre Hintermänner - finstere Gestalten, gegen die ihr Vorbild, der US-Milliardär Al CaponeGore ein Waisenknabe ist - stecken das Geld, das sie so erpressen, ja auch nicht in die Umwelt, sondern in die eigenen Taschen und werfen dafür irgendwelches Zeug auf den Markt, an dessen Nützlichkeit nur Vollidiot[inn]en glauben können. Zum Beispiel die nicht minder geisteskranke Präsidentin der Eu-Kommission, Ursula von der L. (Wir erinnern uns: das ist die, die als Verteidigungsministerin alle Bw-Panzer so umrüsten lassen wollte, daß auch hochschwangere Soldatinnen im 8. Monat noch darin zum Kampfeinsatz fahren können - weshalb man sie nach Brüssel weg gelobt hat :-) Die hat nach jener Morddrohung versprochen, sage und schreibe eine Billion (für gesamtschul-geschädigte mathematische Analfabeten: das sind tausend Milliarden oder eine Million Millionen!) Teuros Steuergelder an in diese Irrsinnsprojekte zu verschwenden "investieren". Dazu fällt Dikigoros nur ein Spruch des preußischen Dichters Heinrich v. Kleist ein. Hier ist er (wobei das "ihn" natürlich durch ein "[Plural-]sie" zu ersetzen wäre):