Mémoire descriptif d'un Nouveau Mécanisme de Piano et de différentes parties de Construction relatives au perfectionnement de cet Instrument


Depuis les succèss qu'obtient dans les concerts publics mon grand Piano à nouveau genre d'Echappement, les Artistes m'ont engagé de donner au Piano carré les mêmes avantages, mais ce mécanisme ne pouvant que difficilement se placer dans les Pianos carrés, il fallait en créer une qui fut applicable à cette forme de piano. Le résultat heureux que j'ai obtenu par mes recherches donne à mon nouveau mécanisme l'avantage de pouvoir s'adapter a tous les genres de Piano.

Planche 1ère.

Dans cette planche les mêmes lettres et chiffres désignent les mêmes choses dans les différentes figures, et les pièces sont dessinées environ de grandeur naturelle, cependent elles peuvent être variées dans leurs proportions, formes et dispositions, selon le genre d'instrument que l'on voudra construire.

Sur le centre I (Fig. 1ère, 2 & 3) se meut la touche A, surmontée d'un lévier B, qui fait son mouvement sur l'axe 2, fixé entre deux plaques de cuivre ZZ, attachées à la touche A, entre la touche A & le lévier B, est placé un ressort X, qui presse le lévier B, contre le point d'appui 3 pris dans le chassis du clavier.

Sur le lévier B sont placées

1e. Deux pilotes 4 & 5 desquels le pilote A supporte le marteau C représent en plan (Fig. 4) par une goupille C qui traverse l'ouverture du marteau. Ce pilote 5 visse dans une piece D s'appuie sur le lévier E, ce deuxième pilote sera pour l'échappement du marteau, son utilité sera plus amplement décrite à la fin.

2e. Une tige sur laquelle est vissé in crochet F, cette tige est vissée de l'autre bout dans la pièce F (fig. 1ère, 2 & 5) formant ensemble une Equerre ; ces pièces dans leur ensemble prennent leurs mouvemens respectifs sur leurs axes attachés par des plaques de cuivre au lévier B.

En appuyant sur la touche A le levier B, arrêté d'un côté par le point d'appui 3 (Fig. 1ère, 2 & 3) fait lever de l'autre le levier E, qui par l'impulsion qu'il reçoit du point de contact J, fait lever le levier G, auquel il communique en O ; un ressort 10, fixé dans le levier B, presse de ses deux extrémités les pièces F' et D. Le lévier G en se levant entraine en même tems la pièce F', a fait avancer par son mouvement le crochet F, pour s'opposer au passage du marteau dans sa chute, mais la combinaison de ces pièces décrites est cette qu'à l'instant qu'on frappe la touche A, et que le levier E, touche le point d'appui J, le pilote 5, s'échappe de dessous la pointe 8, comme on le vois. Fig 1ère. le marteau qui viens dependre son appui, tombe et se pait passage par sa pesanteur su le plan incliné du crochet F qui lui est opposé.

Il n'est donc pas possible que le marteau puisse retourner à la corde avant qu'on lâche la touche, puisque la goupille 13 attachée au marteau C laquelle a obliger dans sa chute le crochet de lui cèder passage, se remet à l'instant pour s'opposer à son retour. L'effet de cet accrochement est facilité par un Ressort H (fig. 5) placé entre le levier G et la pièce F' qui par sa pose et son élasticite cède au moment où le marteau se fait passage.

Ce mécanisme qui est le fruit d'années de recherches et d'expérience ne laisserient à desirer pour son effet. Il peut même être réduit des pièces qui composent la fig. 5 ainsi que du ressort et des plaques qui le retiennent pour être employé aux ouvrages courants étant remplacé par la pièce fixe F" indiquée Fig. 8 laquelle peut être fixée sur le levier B et produira encore un meilleur effet que le mécanisme à pilote fixe qui l'on a construit jusqu'à ce jour.

La pièce F" peut aussi être ajoutée pour assister le crochet F alors elle se fixe sur le levier G.

Les deux pilotes qui font une partie majeur du principe de l'invention de mon nouveau mécanisme sont applicables même à tous autre mécanisme déjà construit d'un autre instrument, n'importe de quelle forme horizontale ou vertical. L'avantage de ces deux pilotes consiste en ce qu'il est impossible de manquer la répétition de la note, m'importe avec quelle rapidité on frappe la touche. Le marteau se porte toujours à la corde par l'effet de ces deux pilotes qui agissent alternativement.

On peut régler l'effet de ces deux pilotes 4 & 5 ainsi que celui du crochet F qui sert à fixer le marteau au moyen des tiges dans les extrémités sont laraudées.

La Fig. III indique l'Etouffoire qui a l'avantage d'étouffer la corde par la pression qu'il reçoit du ressort X placé entre la touche A & le lévier B sur lequel l'Etouffoire repose sans avoir besoin d'une force étrangère. le petit étrier à fourchette a (qu'on voit en plan Fig. 15) et le guide C, servent à diriger l'étouffoire qui doit produire son effet à côté du marteau.

Dans les notes aigues ou la place ne permettrait pas de se servir de l'Etrier il on peut s'en passer en le severvant de la tige poncturé C avec les deux guides d qu'on peut fixer au Sommier.

On a indiqué en rouche la corde roullée sur la cheville C placée dans le sommier F dont la surface incline fair voir la construction de cette partie de l'Instrument indiquée Planche 2 fig VI.

Un avantage résulte du rapprochement du Lévier B avec la touche A au point 14 (fig. 2) en ce que cet effet arrête tout mouvement ultérieur qui pourrait influer sur le mécanisme lorsque la corde a été frappée.

Les figures 9, 10, et 11 représentent le moyen de donner plus d'espace en général aux charnières des marteaux pour éviter le vacilement qui le marteau éprouve par suit de son usage, ces charnières sont placées alternativement dessus et sur le côté de la barre F fig. 10 à l'aide de cette disposition comme on le voit fig. 11 on peut obtenir douze lignes de longueur pous les charnières au lieu de six lignes qu'on obtient avec peine par la disposition ordinaire.

Cette manière de placer les charnières ne peut avoir lieu que lorsque leur position est en droite ligne comme dans les Pianos forme clavecin et forme verticale.

Le Piano carré ne permettant pas de poser les charnières des marteaux en ligne droite les pivots ne peuvent avoir tout a fait la même longueur que les precédents mais leur disposition fig. 12 indique le moyen d'en obtenier autant que la construction de cet instrument peut le permettre La figure 13 représente un charnière détachée.

Ces charnières qu'on fait ordinairement en bois peuvent être faites en fonte de la matière la plus convenable afin de réduire leur forme pour leur rapprochement tel que les dessins l'indiquent. Elles ont sur les autres l'avantage de contenier par leur espace une meilleure garniture pour éviter le bruit qui résulte de l'usure de ces mêmes garnitures qui servent d'envelopper aux pivots que ces charnières contiennent.

Fig. 16. Plan profiles et face d'une sourdine qui produuit son Effet sur la corde au moyen d'un ressort.

Planche 2e.

Ces plans indiquent les moyens de consolider la construction des Pianos carrés.

La Fig. 1ere représente le Plan.

La Fig. 2e. représente l'Elévation

AA Sont des boulons traverent les sommiers B et autres pièces qui les supportent, ces boulons entre lesquels sont placées le barres CC sont destinées à empêcher le rapprochement que le tirage des cordes DD attachées aux deux sommiers peut opérer.

OO Indique la table d'harmonie

En examinant (Fig. 3) l'emploi des barres C et des boulons A liées avec le fond de l'Instrument E on verra que l'ensemble forme un chassis, lequel fait opposition des sommiers et le gauchissement qui résulte de l'ancienne construction si sujette par cet effet à discorder l'instrument.

De cette nouvelle construction résulte encore un avantage important, celui de pouvoir construire le fond de l'instrument à [tour] comme on le voit (fig. 4) en emplyant les barres en bois E qui suivent par leur diposition cess des cordes auxquelle ellles font résistance. tel qu'on l'a indique fig. 3.

Le chassis (fig. 5) est destiné à supporter et fixer le sommier de droite, l'ensemble de ce chassis et du sommier est lié par les boulons qui les traversent et qui sont arrête dans le fond par leurs écroux F.

Fig 6 Est une coupe de la caisse prise à la ligne xx fig. 1ère et qui fait voir la manière dont le boulon A qui supporte la plus longue barre est construit et placé ; cette figure indique aussi la manière dont sont construits les sommiers de gauche B destinés à recevoir les chevilles.

Dans cette planche 2e les dessins sont sur l'échelle de deux pouces pour un pied mais il est bien entendu que les proportions y indiquées changent conformément à la grandeur et à l'extension que le besoin ou la forme des Instrumens exige et que toutes constructions ordinaire qui composent le corps des Pianos peuvent être admises à volonté.

Ayant donné les descriptions d'une barrage en métal pour s'opposer au tirage des cordes, il reste à ajouter un moyen re rendre invariable le Piano en forme de clavecin en appliquent entre le sommier et le parquet que porte le clavier, une tôle de fer ou acier ou autre métal laquelle se place au milieu de cet instrument comme le voit à la fig 6 empêche le versement du sommier.

La Fig 8 fait voir la coupe de la plaque suivent la ligne zz

Fig. 9 Elévation latérale de cette plaque

Fig. 10 Le Plan.

a, Partie qui se fixe au sommier C celle qui se fixe au parquet.

D, Deux pièces de bois réunies à la plaque par les boulons F pour la renforcer.

J, Barre transversale contre laquelle les pièces D viennent s'appuyer

P. Erard


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