LA MUSIQUE, LES MUSICIENS,

ET LES

INSTRUMENTS DE MUSIQUE

CHES LES DIFFÈRENTS PEUPLES DU MONDE

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ARCHIVES COMPLÈTES DE TOUS LES DOCUMENTS QUI SE RATTACHENT
A L'EXPOSITION INTERNATIONALE DE 1867. - ORGANISATION, EXÉCUTION, CONCOURS,
ENSEIGNEMENT, ORGANOGRAPHIE, ETC.
PAR

OSCAR COMMETTANT

Il est vrai que les simples soldats de notre industrie artistique française forment une troupe d'élite bien capapble de disputer la victoire aux plus habiles de l'étranger ; mais j'en regrette pas moins l'absence de chefs.

Nous n'avons pas besoin de rappeler ici. - ils sont dans la mémoire de tous. - les admirables travaux de Sébastien Érard qui, d'abord simple ouvrier à Strasbourg, sa ville natale, vint ensuite à Paris , poussé par l'ambition de répqndre son nom, et d'y briguer la gloire de l'inventeur. Son premier instrument porte la date de 1778 1. Mais s'il nous parait inutile d'insister sur les inventions de ce facteur de génie , les dates qui fixent ce qu'on poirait appeler les fastes du piano ne seront âs lues sans intérêt. Nous les empruntons à M. le compte de Pontécoulant, à qui nous en laissssons le mérite et la résponsabilité: Ces éphémérides ne pqrtent que de l'an 1791. Pourquoi ne commencent-elles pas une anée plutôt, par example, à l'application du premier piano carré à trois cordes qu'on eut jamais entendu et que construisirent les frères Érard ? Voici ces éphérérides : 1791. Buhler à Bayheregen (Wurtemberg), piano à deux claviers. - 1794. Pianos à forme demi-ovale, coustruit par Élias Schlegel. - 1795. Stodart, piano vertical. - 1797. Permier piano à queue construit par Érard. - 1800. Clavier de pédales de deux octaves, ajouté, au piano, par Bellman, de Dresde. - 1801. Muller construit un piano à deux claviers dont les cordes étaient accordées à l'octave l'une de l'autre. - 1808. Pfeiffer, instrument nouveau, imitation du piano, et appelé Harmomelo. - 1808, Mécanisme de Broadwood. 1808. Premier piano construit par Érard, avece clavier placé en dehors, en avant de l'instrument. - 1809. Piano à frappement au-dessus des cordes, Érard. - 1809. Mécanisme de Schmidt, facteur à Paris. 1812. Érard, piano forme sécretaire à cylindre, ayant deux tables d'harmonie, sur chacune desquelles il existait trois cordes pour chaque touche, pouvant jouer séparément et être réunies au moyen d'une pédale. - 1812. Piano à colonnes, Érard, - 1812. Piano à sons soutenus, Érard. - 1820. Stodart augmente la sonorité du piano par l'aplication au-dessus des cordes, dans le sens de leur longueur, d'une barre de fer creusée. -1820. L'abbé Trentin construit un piano portatif. - 1820. Piano transpositeur, Roller. - 1821. Piano d'Érard, à deux claviers, indépendants, pouvant se jouer l'un vis à vis de l'autre. - 1822. Broadwood remplace dans les pianos carrés la pièce de bois de l'attache des cordes par une plaque métallique. - 1822. Double échappement, d'Érard. - 1823. Érard, barrage métallique au-dessus du plan des cordes. - 1823. Roller adapte au piano un sommier de métal, ayant l'avantage de donner de l'âme et de la vibration à la partie de la table qui ne pouvait en recevoir par l'ancienne disposition. - 1824. Nouvel échappement pour les pianos, par Klepfer-Dufau, de Lyon. - 1825. Broadwood, imagine la pièce appelée frein, pour préventer le recul du marteau. - 1825. Eulriot, piano elliptique, instrument qui rappelait, par la forme, l'ancien tympanium. 1825. Pleyel, piano micorde. - 1826. Pape établit au-dessus de sa table d'harmonie un chassis en fer servant à résister à la tension des cordes. - 1827. Ditz, piano dorme elliptique à quatre cordes, dont la table d'harmonie n'était finie que par les extrémités. - 1827. Broadwood imagine un système de barrage en fer pour les grands pianos. - 1828. Piano droit, nommé Sirémois, construit par Frost, de Strasbourg. - 1829. Piano carré, en fer fondu, sans fond, et ouvert de côté, Petzol. - 1830. Rabcock, de Philadelphie. construit son piano à cordes croisées. - 1830. Piano droit, construit par Roller; c'est celui qui à servi de type à tous ceus que l'on construit maintenant. - 1835. Loud, de Philadelphie, imagine d'appliquer à la construction du piano, des tubes compensateurs, pour résister aux variations de l'atmosphère. - 1836. Piano Écran, imaginé par Debain ; il emploie le fer forgé pour le châssis qui recevait les corges et ajustait la table d'harmonie de manière à être remplacée sans rein déranger. - 1838. La maison Érard imagine un nouvel appareil, applicable au piano, pour éviter d'entendre, avec le son, le choc du marteau. - 1838. Moullé imagine un piano vertical sans fond ni sommier. - 1839. Kreigelstein construit un remarquable piano à queue à sillet, contre-sommier et marteau, frappant les cordes contre le point d'appui. - 1840. Bernhardt imagine un nouveau mécanisme pour frapper en dessus. - 1840. Boisselot remplace la mécanique, dite à fourche, par en noix à charnières et vis de rappel. - 1843. La maison Érard applique au piano carré som mécanisme à double échappement. - 1844. Braeail présente son instrument, dit harmonomètre. - 1844. Daniel remplace les pointes d'attache par de petites poilies ou roulettes, sur lesquelles parraient les cordes, et deux cordes ainsi se montaient avec la même cheville. - 1844. Kreigelstein imagine son double échappement. - 1845. Horst, de Nouvel-Orléans, adjoint des lames vibrantes au piano. 1845. Piano demi-oblique, construit par Kreigelstein. - 1846. Burkiuyoun construit une table d'harmonie, garnie de cordes qu'il fixait à la table ordinaire et à la caisse du piano. - 1847. Debain, nouveau syst'eme de piano-concert. - 1847. Zeiger imagine un nouveau mécanisme, dit polysonore. - 1848. Boniface construit un piano dont le cadre est en fer. - 1850. La maison Érard adopte, pour ses piano, un nouveau système de construction, consistant dans uun sommier en bronze, parallèle aux chevilles, et formant avec le sommier d'attache un châssis en métal, maintenu par un barrage longitudinal dans le sens des cordes. - 1851. Coedby imita à Londres et importa en France un piano dont la table d'harmonie est complétement isolée de la caisse et du sommier ; sur tout le pourtour de l'instrument règne un barrage en fer, percé pour vis à écrous ; ces vis sont attachées à la table par des tenons et servent à la tendre à volonté dans telle ou telle partie. - 1851. Collard, piano dit Microchordon: c'est un piano droit de six octaves et demie. - 1851. Hopkinson, de Londres, construit in piano à répetition, à trémelo et à mouvement interrompu, nommé Check-OEtion. - 1851. Lichtenthal construit, à Saint-Pétersbourg, un piano à double table d'harmonie, dans le but, dit-il, de partager le poids des cordes. - 1852. Stodart donne le nom de Compact-Square, à un piano plus court que les pianos carrés ordinaires; le mécanisme en dessus est emprunté à Pape. - Piffaut donne, à la Nouvelle-Orléans, le nom de piano régulateur à un instrument dont la caisse est en métal, comme les cordes, en sorte que l'instrument n'a rien à redouter des variations de la température.

1 Ce piano, dit M. Fétis, était un petit parallélogramme oblong, monté de deux cordes sur chaque note ; l'étendu de son clavier était de cinq octaves.


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