RAPPORT

DU JURY CENTRAL

SUR LES PRODUITS

DE L'INDUSTRIE FRANÇAISE,


1819.

Tréfilerie.

   La fabrication des fils de fer est depuis long-temps établie en France : celle fes fils d'acier n'y est pas aussi ancienne ; M. Mouchel, de l'Aigle, département de l'Orne, en présenta, pour la première fois, à l'exposition de 1806, un assortiment où l'on trouvait des fils gradués pour tous les besoins des arts.

   Les tréfileries françaises jouissent d'une grande réputation : les produits en fils de fer ent en fils de laiton, quelles ont envoyés à l'exposition de 1819, sont tout-à-fait dignes de cette réputation et propres à y ajouter. Les fils d'acier sont de bonne qualité, et se perfectionnent tous les jours. La fabrication française, dans ce genre, excède les besoins de la consommation, et il s'en exporte à l'étranger.


M.MOUCHEL fils, à l'Aigle (Orne),

   A envoyé à l'exposition des fils de fer, d'acier, de cuivre, des aiguilles, et des cordes de piano ; le tout de la plus belle exécutation.

   La fabrication de M. Mouchel fils est considérable ; elle entretient en activité plus de trois cents ouvriers : ses produits sont vendus en France et à l'étranger. L'accroisement que cet établissement a pris prouve qu'il travaille à la satisfaction du commerce. Ses prix sont modérés et ses qualites très-bonnes.
   M. Mouchel fils fut jugé digne d'une médaille d'argent à l'exposition de 1806. Le jury a trouve que son industrie a fait des progrès depuis cette époque, et il lui a décerné une médaille d'or.
Médaille
d'or

M.me FLEUR, à Lods (Doubs),

   A presenté à l'exposition des fils de fer et de laiton de bonne qualité, qui prouvent que cette fabrication n'a pas cessé d'être digne de la médaille d'argent qui fut décerné par le jury de 1806 à M.me Fleur.

Médailles
d'argent
Médailles
d'argent
MM. MIGEON et DOMINE, maîtres de forges à Morvillars (Haut-Rhin),

   Ont envoye à l'exposition un assortiment complet de fils de fer fabriqués avec beaucoup de soin, sans morsure et d'une bonne qualité.
   Le jury a décerné à MM. et une médaille d'argent.

Mentions
honorables.
M. BOUCHER, fils, à Rouen,

   A présenté des fils de laiton dont la belle exécution a contribué à fair décerner une médaille d'or à ce fabricant pour cuivre et laiton. (Voyez pag. 167 et 177).

La Fabrique de Romilly (Eure),

   Qui a obtenu une médaille d'or pour des cuivres laminés, a exposé en même temps des fils en fer, en acier et en laiton, qui sont très-bien fabriqués.

M. FALLATIEU, à Bains (Vosges),

   Qui a obtenu une médaille de bronze pour la fabrication du fer-blanc, et qui a été ailleurs nommé pour la fabrication de l'acier, a aussi présenté des fils d'acier et de fer, da bonne qualité et bien fabriqués, qui méritent d'être très-honorablement mentionnés.

M. le Baron DE CONTAMINES (Ardennes).

   Fils de laiton bien fabriqués et de bonne qualité.

M. SAILLARD aîne, à Rugles (Eure).

   Fils de laiton bien fabriqués et de bonne qualité.

Harpes et Forté-pianos.

MM. ERRARD frères, rue du Mail, n.° 13, à Paris,

   Ont présente; à l'exposition quatre pianos et deux harpes.

   Les pianos sont tout-à-tout fait dignes de la haute réputation que ces habiles facteurs ont acquise depuis longtemps : ils ont simplifié le mécanisme de leurs pianos à queue : en perfectionnant la table d'harmonie, ils ont obtenu des sons nets, vigoureux, brillans, et, d'un bout à l'autre, d'une égalité relative.

   Les harpes ont beaucoup d'harmonie.

   Les instrumens de MM. Errard sont connus de toute l'Europe pour leur supériorité ; leur fabrication est établie en grand, et leurs ateliers occupent un grand nombre d'ouvrers.

   Le jury décerne à MM. Errard un médaille d'or.
Médaille
d'or.

Médailles
d'argent
M. COUSINEAU, rue Dauphine, n.° 20,

   A présenté à l'exposition une harpe à chevilles mécaniques tournantes. M. Cousineau fut jugé digne de la médaille d'argent à l'exposition de 1806, pour des harpes contruites d'après les mêmes principes. Celle qu'il a présentée en 1819 est travaillée avec le soin qui distingue tout ce qui sort des ateliers de M. Cousineau. Le jury déclare qu'il est toujors digne de la médaille d'argent.
M. PFEIFFER, rue du Mail, n.° 19, à Paris,

   A perfectionné le piano carré, qui jusqu'à lui était demeuré inférieur au piano à queue. Par sa construction, le piano carré était borné à une courte table d'harmonie : M. Pfeiffer, le premier, l'a fait à longue table, avec une mécanique qui règne sur une seul ligne d'un bout à l'autre du clavier. Il a aussi introduit dans les détails de la mécanique, des améliorations qui rendent le son plus net.

   Les pianos carrés de M. Pfeiffer sont recherchés dans des pays où, jusqu'à ce jour, on ne se servait que de pianos à queue. Les premiers professeurs de Paris donnent la préférence aux pianos de M. Pfeiffer.

   Le jury lui décerne une médaille d'argent.

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