La
problématique du séchage au Bénin :
l'activité de séchage, pour diversifier les activités
génératrices de revenu
Les séchoirs coquillages
(innovation GRET/GERES),
uniquement solaires, bien connus et utilisés dans les pays du Sahel
par les groupements de femmes (échelle domestique) ne peuvent être
utilisés en zones côtières. Il s'est donc avéré
indispensable de mettre en point un séchoir solaire à
appoint thermique adapté aux conditions humides du Sud Bénin
(70 % d'humidité relative en moyenne).
Ainsi, c'est grâce au partenariat entre GERES
(Groupe Energies Renouvelables et Environnement) et SONGHAI qu'est né
une gamme de séchage répondant aux contraintes et besoin
de chacun:
Les
filières de séchage porteuses au Bénin
- Les farines instantanées (bouillie de maïs
-aklui-, purée de niébé (adowê), igname
pilée) constituent des produits d'avenir en Afrique de
l'Ouest
Ces produits alimentaires traditionnels ainsi séchés
permettent d'être conservés pendant un an ; conditionnés
en sachets plastiques étiquetés, ils sont facilement
transportables. Au Ghana, les produits traditionnels séchés
(faine de bananes et d'igname
) sont couramment consommés
par la population active (fonctionnaires, femmes actives) des
zones urbaines. Au Bénin, ils trouvent des débouchés
auprès des zones actives : Cotonou, Porto-Novo, Parakou,
Bohicon
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- Le manioc et l'igname peuvent être conservés
par le séchage de fines cossettes. Les cossettes constituent
un produit fini intéressant pour les éleveurs (alimentation
du bétail) ou un produit intermédiaire pour les
transformatrices (production de farines instantanées).
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- Les légumes séchés (gombo, piment,
tomates) restent des aliments complémentaires pour les
zones rurales, surtout du Nord.
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- Les fruits séchés (ananas, mangues) sont
surtout consommés en Europe ; les normes draconiennes de
l'exportation en font une activité artisanale restreinte
aux promoteurs capables d'investir dans un équipement de
taille et de se donner essentiellement à cette activité.
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Le
séchoir GEHO
Le séchoir GEHO
est quant à lui un séchoir de type Hohenheim (nom de
l'université allemande qui développa ce type de séchoir)
consistant en un séchoir "tunnel" (12 m de long sur
1.2 m de large, ) à convection
forcée ; en plus de l'effet
de serre dans le tunnel, l'innovation fut d'ajouter un
appoint thermique
gaz au niveau du divergent à l'entrée du tunnel, ce
qui permet d'utiliser le séchoir en région humide.
Il a été conçu pour améliorer la qualité
des cossettes de manioc et d'igname séchées traditionnellement
en bordure de route ou dans les champs des agriculteurs. |
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A la différence du séchoir MAXICOQ, un courant d'air
est créé par des ventilateurs à l'entrée
du tunnel du séchoir. Il est conçu de manière
à ce que les ventilateurs puissent éventuellement
être branchés sur des panneaux solaires dans le cas
où l'électricité ne serait pas disponible sur
le lieu de travail.
Un prototype a été construit sur le site de Songhaï
à Porto-Novo au Bénin et les essais subséquents
se sont avérés concluants; une fois les derniers petits
ajustements mineurs corrigés, 150 kg de cossettes de manioc
pourront être séchées en moins de 48 heures.
Ce séchoir permettra également de sécher des
produits à forte teneur en eau comme le gombo, le piment, la
tomate (en moyenne 60 kg en 24 heures). Cet équipement convient
donc bien pour une production artisanale d'agriculteurs ou pour un
promoteur privé.
Ces deux nouveaux équipements permettent donc de valoriser
une partie des productions maraîchères et vivrières.
Le séchage amélioré (avec des outils de séchage)
peut permettre aux agriculteurs d'améliorer les techniques
de conservation post récolte des produits agricoles périssables
(séchage de cossette de manioc et d'igname) et aux femmes
de diversifier leurs activités de transformation alimentaires
(production d'aklui instantanée, de farine d'igname, de farine
de crevettes, de poudre de goussi, etc.)
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le séchoir Maxicoq
La derniere version du séchoir
de type MAXICOQ au Bénin a été réalisé
en juin 2003 en collaboration avec GERES. A la demande des groupements
de femmes, le séchoir MAXICOQ (20 à 30 kg en frais)
est de plus grande capacité que le séchoir coquillage
(10 kg en frais).
Il s'agit plus particulièrement d'un séchoir solaire
à appoint thermique en gaz, avec convection
libre, mobile
car conçu avec des roues, pouvant traiter 30 kg de mawê
humide (pâte de maïs fermenté) en 6 heures.
Ce séchoir convient bien aux groupements de femmes en milieu
rural pour la fabrication du gari sec, de l'aklui instantané
(bouillie dérivée du mawê) et de l'adowè
instantané (purée de niébé).
pour plus d'information :
envoyez nous un mail
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les séchoir coquillage
Les séchoirs coquillages, uniquement solaires et son adaptation
mixte, bien connus et utilisés dans les pays du Sahel
et au nord Bénin par les groupements de femmes (échelle
domestique).
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