Dictionnaire des broderiesTissus et canevas agrémentés de travaux d'aiguille.
#81 - Hime-temari, broderie
Arrivées au Japon il y a 5 ou 6 cent ans, en provenance de Chine, ces boules étaient à l'origine un jeu d'enfant, fait de pièces de soie recyclés de vieux kimonos. Avec le temps, les coutures utilitaires devinrent de la broderie de plus en plus riche et compliquée, et de balles d'enfants, les balles temari devinrent des objets d'art, des cadeaux du Nouvel-An, des porte-bonheur. Les motifs sont géométriques et habituellement symétriques, avec plusieurs éléments empruntés à la nature (chrysanthèmes, fleurs de cerisier, grues, branches de pin). 300 verges [1 verge = 90 cm] et plus de soie sont nécessaires à la confection d'une boule de 8 cm. Les motifs sont indiqués avec des épingles puis du fil de bâti. Les fils utilisés comprennent les fils de soie, les métalliques, l'or et l'argent, la rayonne et le coton perlé, et des rubans à broder. Certaines balles contiennent un grelot ou une clochette. On les retrouve maintenant comme décorations de fenêtre ou d'arbre de Noël, montées en mobile, ou sur un présentoir de table. L'emballage traditionnel est en un sac en tissu indigo (furoshiki) avec ses broderies sashiko blanches.
#82 - Hódmezövásárhely, broderie
Broderie hongroise qui orne les bords de taies d'oreillers, dessinée à main levée sur du lin ou du chanvre et brodée en laine de mouton racka, une race hongroise à poils longs. Les motifs les plus connus sont la tulipe et la grenade.
#83 - Hongroise, broderie
Le plus vieil exemple de broderie Hongroise, la robe de couronnement, date de 1031. Il existe deux types de broderie en Hongrie. Celle des hommes regroupe les appliqués, les broderies sur cuir et sur feutre et le tissage. Celle des femmes comprend le filage et la broderie sur lin et les autres textiles (points comptés, broderie libre, broderie de surface, broderie en blanc et les broderies ajourées). Les motifs traditionnels sont bien balancés et comportent des fleurs stylisées. Les motifs symboliques existent sous différentes formes depuis des siècles. Un équilibre existe entre les points et les couleurs: plus de points sur du monochrome, moins de points sur des broderies très colorées. Il existe 20 régions folkloriques et chacune a ses motifs distincts.
#84 - Iconographique russe, broderie Dès le 10e siècle, cet art était déjà en usage dans l'aristocratie russe et sa connaissance était exigée des dames de la noblesse. Au 11e siècle. à Kiev (ancienne capitale) existait une école de broderie d'or pour fournir les églises orthodoxes en bannières, tentures, etc. La méthode traditionnelle consistait à coucher des fils d'or et d'argent, au point de Boulogne, sur des tissus en lin teint, puis à ajouter des rangs de perles. La nouvelle méthode en vigueur après le 15e siècle, utilisa des velours et des brocarts, agencés avec des fils de soie de teintes diverses, ce qui donna une profondeur aux broderies, un peu comme si les images étaient peintes. #85 - Irlandaise, broderie
Une broderie faites sur une machine nommée "Irish 107", d'où son nom, elle permet de faire des points plumetis de différentes longueurs et largeurs et couvre de grandes surfaces rapidement en "peinture à l'aiguille". Les ouvrages comprennent les appliqués plats et matelassés, la broderie et les bordures découpées, la pose de perles et sequins.
#86 - Islandaise, broderie
La broderie traditionnelle islandaise n'offre aucun exemple avant le 14ème siècle, et seulement une vingtaine ont survécu à nos jours. C'est une broderie en laine sur laine, ou lin sur lin, ou fil de laine sur fond de lin. Le point le plus utilisé est le point plumetis, mais on trouve des points de chaînette, d'épine, du point fendu, du point de chausson et du point de reprise. Les couleurs se limitent aux teintures naturelles, soit le bleu, le vert, le jaune, le blanc et le rouge sur un tissu jaune. Les exemples qui nous sont parvenus sont majoritairement des thèmes religieux.
#87 - Jaali, broderie
Broderie indienne à fils tirés. Même si elle ressemble à un filet, les fils ne sont pas coupés mais tirés de part et d'autre avec l'aiguille et le fil de broderie pour créer les jours.
#88 - Jordanienne, broderie La broderie est l'un des arts traditionnels les plus important pour les femmes jordaniennes. Chaque jeune fille de toutes les classes sociales créent leur propre trousseau brodé, et la qualité de sa broderie sera tenue en compte pour se trouver un prétendant convenable. Ce trousseau comprend de 6 à 12 robes, qui lui dureront toute sa vie. Les couleurs traditionnelles sont le rouge, le marron, le mauve et le rose, avec des ajouts de vert, orange et or. Le point de base est le point de croix, qui permet une gamme de points compliqués et des motifs répétitifs comprenant les arbres, les fleurs, les plumes, les vagues et des zigzags géométriques ou des triangles. La broderie se retrouve également sur les coussins et, plus récemment, sur des patchworks.
#89 - Jours, broderie à
C'est la base de la broderie à fils tirés dans laquelle certains fils du tissu sont retirés (habituellement des fils horizontaux) et les autres sont regroupés avec des points d'un fil de même teinte ou de couleur contrastante. Cette technique est surtout utilisée pour faire des bordures ou pour finir les ourlets.
#90 - Jours d'Angles
Un patrimoine local depuis 1850, de la contrée d’Angles sur l’Anglin, située aux lisières du Berry, de la Touraine et du Poitou, en France, des générations de femmes y ont brodé de la lingerie suivant la technique des fils tirés. Les Jours d’Angles se travaillent sur tous les textiles à trame, tels que soie, lin et coton. En comptant et tirant les fils dans les deux sens du tissu (chaîne et trame) à l’aide de petits ciseaux aux pointes très fines, "la marqueuse" fait apparaître le motif géométrique dans l'ouvrage. A l'aide du fil et de l'aiguille, sur la grille ainsi obtenue, "l’ajoureuse" exécute des points précis, propres aux Jours d’Angles.
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