Les déchets radioactifs
Le
tri et le stockage des déchets radioactifs.
Tous les déchets radioactifs n'étant pas identiques,
ils sont classés selon deux critères en vue de leur stockage :
- leur niveau d'activité, c'est-à-dire l'intensité
du rayonnement, qui conditionne l'importance des protections à
utiliser contre la radioactivité;
- leur période radioactive qui permet de définir la
durée de leur nuisance potentielle.
Il faut bien remarquer que la durée de vie
d'un élément radioactif est inversement proportionnelle à son niveau
d'activité, c'est-à-dire que plus le niveau d'activité de cet élément est
élevé, plus sa durée de vie est courte. Cependant, les éléments radioactifs
sont classés indépendamment de leur niveau d'activité et de leur durée de
vie. Par exemple, on peut aussi bien classer un élément de forte activité possédant
une courte durée de vie qu'un élément de forte activité, mais possédant une
longue durée de vie.
On distingue ainsi :
- les déchets à vie courte, de
faible et moyenne
activité. Ils représentent 90 % des déchets radioactifs produits en
France. Leur période radioactive n'excède pas 30 ans, c'est-à-dire
qu'au bout de 300 ans (10 périodes), ces déchets ont perdu presque
toute leur activité. La période radioactive ou le temps de demi-vie
d'un élément radioactif est le temps au bout duquel sa radioactivité
a diminué de moitié. Les déchets sont compactés dans des fûts en acier ou
en béton qui sont stockés dans des centres de stockage de surface.
- les déchets à vie longue,
de forte activité. Ils représentent 10 % des déchets radioactifs produits en
France. Leur décroissance radioactive s'étend sur
plusieurs milliers voire centaines de milliers d'années. Ils sont
coulés dans du bitume ou du verre. Leur avenir peut être envisager
en plusieurs options. L'une d'elles est le
stockage en formation géologique profonde. Elle sera étudiée grâce
à la réalisation de deux laboratoires souterrains. Les autres
options sont leur transformation en déchets radioactifs à vie plus
courte en cassant les noyaux en d'autres noyaux plus petits (cette opération
s'appelle la transmutation) ou les procédés de conditionnement et
l'entreposage de longue durée en surface. En attendant une décision
finale, ils sont entreposés en surface.
Les opérations sur les
déchets à vie longue.
Les déchets de moyenne et haute
activité à vie longue, principalement issus du traitement des combustibles usés,
subissent, quant à eux, les opérations suivantes :
- L'assemblage de
combustible usé est tout d'abord cisaillé en tronçons. Il est ensuite
plongé dans de l'acide nitrique (HNO3). Cette opération permet de récupérer les
morceaux de gaine métallique du combustible (coques et embouts de
l'assemblage). Ces morceaux sont compactés et conditionnés dans des
conteneurs en acier inoxydable.
- On extrait de la
solution nitrique (HNO3)
d'une part le plutonium et l'uranium qui pourront être
ainsi réutilisés et, d'autre part, les produits de fission, qui sont les
cendres du combustible. Les produits de fission, hautement radioactifs (2 %
de la masse des produits irradiés mais 95 % de leur radioactivité),
sont concentrés. Après évaporation, ils sont calcinés, puis mélangés
à de la fritte de verre et fondus. La coulée de verre s'effectue dans des
conteneurs en acier inoxydable. Les effluents de ce procédé de traitement
sont tout d'abord concentrés. Ensuite, ils sont le plus souvent vitrifiés.
Il arrive également qu'ils soient, après traitement chimique, bitumés.
La
recherche sur les déchets à vie longue.
La protection de l'homme et de son environnement fait
l'objet de recherches visant à mettre au point des procédés et
technologies destinés à diminuer sans cesse les risques liés à la
radioactivité.
La réduction du volume des déchets solides et
liquides est au premier rang de ces objectifs de recherche et développement.
Les trois principaux thèmes d'étude sont :
- la recherche de solutions permettant la séparation
et la transmutation des éléments radioactifs à vie longue présents
dans ces déchets;
- l'étude de procédés de conditionnement et
d'entreposage de longue durée en surface de ces déchets;
- l'étude des possibilités de stockage réversible
ou irréversible dans les formations géologiques profondes, notamment
grâce à la réalisation de laboratoires souterrains.
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