Solidaire un jour, solidaire toujours
par
Thérèse-Isabelle Saulnier



Le 26 mars 2007, mon vote ira à Bill Ninacs, le candidat de Québec solidaire dans le comté d'Arthabaska.

Aussi loin que je puisse remonter dans ma vie, je peux constater que la justice a toujours été ma valeur première, et qu'elle a été le centre de ma vie étudiante, puis professionnelle, puis actuelle, dans mon état de bienheureuse retraitée de l'enseignement.

Je me rappelle que dans mes deux ou trois premières années du primaire, j'avais deux bonnes amies, Suzanne et Renée, qui fréquentaient, comme moi, le distingué Collège du Bon-Pasteur de Chicoutimi (une école privée), dont les parents faisaient partie des "pauvres" de la ville. Je n'étais guère mieux qu'elles, de par mes origines familiales (mon père travaillait dans une épicerie), mais j'ai duré pas mal plus longtemps qu'elles dans ce milieu bourgeois, faisant mon chemin avec des filles d'architectes, de gros commerçants, d'avocats, de notaires, même si je ne faisais pas partie de leur milieu. Je n'ai jamais accepté que je puisse être considérée de valeur moindre, parce que j'étais moins riche, et j'allais faire ma place envers et malgré cette situation économique défavorable en partant.

Je sais très bien, aussi, que j'ai eu de la chance, une chance que bien des gens n'avaient pas, n'ont pas eu et continuent, encore aujourd'hui, de ne pas avoir. Mes parents, et particulièrement mon père, ont tenu à ce que je sois instruite et que j'aille le plus loin possible dans les études. A l'époque (dans les années '50), ça coûtait 5 $ par mois pour fréquenter ce collège, et mon père, malgré son maigre salaire, l'a déboursé pour sa fille. J'ai eu aussi la chance immense de naître à la bonne époque, car juste au moment où les frais de scolarité avaient augmenté (au niveau du cours classique, c'était des centaines de dollars, sans compter les divers frais afférents), le système des prêts et bourses a été instauré et j'ai pu, ainsi, compléter mon cours classique et faire des études universitaires. Et, enfin, j'ai eu la chance de trouver un emploi stable et permanent dès ma sortie de l'université: à cette époque (1971), les emplois étaient disponibles et, ô chance supplémentaire pour moi, on cherchait à établir une égalité hommes-femmes dans les lieux de travail!

Pendant plus de 30 ans, j'ai enseigné la philosophie au Cégep de Victoriaville, et j'ai essayé, du mieux de mes capacités, de développer des esprits libres, conscients, réfléchis, capables d'analyse et de jugement, et de transmettre aux jeunes qui me suivaient des valeurs d'égalité, de justice et de solidarité. J'ai participé et j'ai été active dans plusieurs combats  impliquant ces grandes valeurs, tant sur le plan personnel, professionnel que syndical. Disons que j'ai pris un repos bien mérité pendant 2 ou 3 ans, à la prise de ma retraite, mais mon combat pour la justice m'a bientôt rattrapée dans le confort de mes intérêts personnels: j'ai rencontré Françoise David, à l'époque fondatrice du mouvement Option citoyenne, j'en suis devenue membre active, localement, et ça continue depuis, avec Québec solidaire.

Pourquoi je travaille pour ce parti? Pourquoi je m'implique, dans la mesure de mes moyens et de mes talents? (qui sont surtout au niveau de l'écriture et de l'analyse). - Toujours et encore pour la justice. Toujours et encore par solidarité avec tous les déshérités et exploîtés de cette terre et ce, jusque dans cette société qui est la nôtre, le Québec. Toujours et encore pour voir, un jour, un gouvernement du bien commun, et non un gouvernement qui favorise les riches au détriment des pauvres, et non une société qui favorise la continuation des inégalités. Toujours et encore pour qu'une véritable égalité, de droit et de fait, soit instaurée mondialement entre les hommes et les femmes. Toujours et encore pour peut-être voir, un jour, la paix régner dans le monde, même si, alors, "mais nous, nous serons morts, mon frère", comme chantait Raymond Lévesque.

Je voterai donc Québec solidaire parce que c'est le seul parti qui défend clairement mes valeurs et mes aspirations de toujours, incluant celle de la souveraineté de mon pays, de ma patrie,  le Québec, et je voterai d'autant plus solidaire, dans Arthabaska, que le parti ne pouvait être mieux représenté que par Bill Ninacs, un homme de coeur, articulé, déterminé, sensible, ouvert, bien au fait des réels problèmes sociaux, puisqu'il travaille dans le secteur communautaire d'ici depuis plus de 30 ans, et qui nous propose des solutions concrètes, et réalisables, pour assurer le bien commun de tous les gens de notre région.

Bill Ninacs, mon candidat, mon futur député!


Thérèse-Isabelle Saulnier
Prof de philo retraitée
Victoriaville



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