Poésie Rudolphe S. Plesdin

 

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OPHIUS

 

Il y a de cela l'enfance,

j'étais roi, roitelet.

Je courais partout

comme une rigole buissonnière.

J'avais tout vu,

tout entendu,

je connaissais tout,

je savais tout.

Quelques échos me venaient du monde des adultes,

mais, n'avais-je pas tout vu, tout entendu ?

Ne connaissais-je pas tout ?

Ne savais-je pas tout ?

N'étais je pas roi, roitelet ?

Alors, je faisais la sourde oreille,

je courais, butais, tombais

me relevais, et repartais pour un tour,

ainsi de suite, de suite ainsi,

et vice versa, versez y le vice roi

Avec des larmes de joies virevoltant

dans la désinvolture du maintenant et toujours

Quand un réveille-matir

à la sainte rose de lima

le temps voulut maté, coulé

ma permanente révolte buissonnière

comme une épave de l'age d'or des bières

dans une foule de matricules d'Arcadie

radotant des ; c'était le bon temps,

de mon temps.

J'ai bien profité de ma jeunesse

et patati et patata, de billevesées.

Analphabète, illettré, la palme aux yeux,

je me suis jeté dans la passion du verbe

afin d'insuffler à ma chair le silence

d'il y a cela l'enfance.

 

Dernière actualisation : 31/07/2001

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