LEO
J'épie par l'interstice des colonnades échevelles des sans-sons
de la une la visible légèreté de l'iceberg qui accable ma plume.
Dehors, il pleut des cordes de pendus en ailes de laquais de canard
La mandragore a le champ facile dans le vocabulaire de la rue.
L'œil oiseux, au large des modes croisées, oiselle la mer de selles
Le trésor est sous le lieu commun du nul si découvert
Le verre de pomme se brise en mille aspects d'adieu
La forêt publique est encore en véritable bois d'arbre.
La biographie est un trou de mémoire piégée d'attente.
La jeunesse buissonnière se chamarre d'un barbelé d'ego.
Le mégot tombe comme une étoile filante sous l'arc en saule.
La voix suave attaque un rêve de tortue à la trompette
Le point de fuite se consume au pied du mur en trompe-l'œil
Le progrès vulgarise l'age d'or de la prochaine fois le feu
La musique endurcit les oreilles du murmure des nécessités
Le silence endimanche son sexe d'une langue d'Épinal
La foule se remplit les poches des yeux de vœux tarifés
Le talent d'Achille marche sur la fléchée des légions d'honneurs
Le laboureur et la mort se jouent à l'ombre des réverbères
Le carrefour des lecteurs me donne la chair de poule
Je touche le fond de l'ère du signe dans la feuille de choux
et les chiens aboient leurs regrets de l'avant-scène des rhinocéros
Dernière actualisation : 31/07/2001 |
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