Poésie Rudolphe S. Plesdin

 

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HYDEA

 

La vie, certes, j'ai perdu une bataille mais pas la guerre

je saurais mettre à profit mes erreurs et ceux des hérauts de naguère

sortir ma sensibilité du vallon des tacherons aux pitances incertaines

et faire de mes échecs le pédagogue de ma bohème de potache

Brillant du brio de ma verve ; hardie, ardente, hargneuse et parfois veule

Je plagie une démarche ponctuée de croche-pieds en casse-gueules

enlisé jusqu'au ras-le-bol dans un tragique silence sans silence

Mais le vent des hasards d'une âme sœur de galion passe en douceur

sur mes désillusions d'un soir, les mots qui du lion me redonnent le cœur Révolutionnaire,

par jeunesse effilant la chimère d'une toile d'araignée

enfilé du goutte à goutte perlée de l'étang volubile des larmes éclairées

je fais la piste d'un pair pour du conquérant la tête me faire...

L'hivers en rancœur, avec mes godillots, je traverse des monts de disette

affublé de guenilles, crasseux, le regard balayant du sol l'espérance d'une piécette

je doute dans la solitude du tic tac, qui suit du chant de sirènes déchues

mes vagues palabres de peur que mon odyssée ne sombre dans le sillon de leur cynisme

L'art, ma femme à mon chevet, chante la faim du faste d'un ventre

qui danse sur un air d'aérophagie en ut misère, en feignant de jeter l'encre

dans les grilles de la page vierge de réaction, sans savoir quel leurre il hait

je ferme les yeux sur le vide tarifé des alouettes miroitant la facilité

de bonne heure de plaisir en désir déjà couché parmi les souvenirs

Le temps passe sous le pont des cent soucis où s'égoutte la nostalgie

qui m'appesantit sur les lettres mortes que je recouvre de poussière,

heureux malgré la force des vents d'y arbitrer ma destinée...

 

 

Dernière actualisation : 31/07/2001

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