La Photo
Midi sous un
beau soleil de poisson d’avril
Un nain bâti ainsi
que d’un géant la compression
Bossu, basané,
le visage buriné à en craqueler
La colonne
vertébrale torsadé, les mains calleuses
Avec peine
derrière un rouleau compresseur manuel
Comme attelé à
une mécanique sauvage, en sueur
Nivelait un
trottoir fraîchement enduit de bitume
De son salon,
dans un peignoir acropole de jonquille
Tout en
dégustant en un service de porcelaine d’orient
Un délicieux
thé fumé de la maison mariage frères
Assis stoïque
sur le bel inconfort d’un classique moderne
L’œil rivé à un
appareil automatique posé sur un trépied
Un bel homme,
photographe dilettante, en quête de contrastes
De manière
étudiée, le doigt sur le qui vive, attendait
Dernière actualisation :
26 August 2000 |
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