JOURNAL SALONGO
République Démocratique du Congo
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La guerre en RDC : 3,8 millions de morts en six ans

Les statistiques établies par International Rescue Commitee (IRC) chiffrent à 3,8 millions le nombre de personnes ayant succombé des suites de a la guerre sévit au pays depuis 1996. Cette Ong américaine et le seul organe disposant des données fiables sur la crise en cours en RDC. Elle indique par ailleurs que plus de 31 mille personnes périssent chaque mois, soit une moyenne de plus de 1.000 victimes par jour. Ces chiffres sont du dernier rapport de l'Ong, après celui établi en avril 2003 et qui indiquait 3,3 millions de morts plus d'une année après, la population congolaise est réduite d'environ 500.000 âmes.
Les données de l'IRC font ainsi de la crise congolaise la plus meurtrière de l'humanité après, la seconde guerre mondiale. Pendant les 25 ans qu'avait duré le conflit angolais, le nombre de victimes n'a pas avoisiné le bilan du drame congolais vieux de 6 ans. Il en est de même de conflits soudanais et somaliens… dont les racines remontent à une dizaine d'années. Même le génocide rwandais, sous-jacent à ce drame, n'a pas été aussi dévastateur.
Par ailleurs, l'Ong relève la discrimination dont est victime la population congolaise sur le chapitre de l'aide internationale. Elle est d'une hauteur de 2 euros par tête, alors que théoriquement un Soudanais reçoit 118 euros et un Irakien est gratifié de 236 euros. Cela  expliquerait le plus fort taux de mortalité relevé parmi la couche la plus vulnérable : les enfants. Selon les données recueillies auprès des équipes de médecins et d'épidémiologistes, les enfants représentent la moitié des victimes enregistrées.
Ne serait-on pas en raison de justifier la faiblesse de l'aide internationale par l'identité des agresseurs qui se recrutent parmi les plus grandes puissances. Sans en détenir les statistiques, il est indéniable que l'aide internationale a accru au Rwanda et en Ouganda, les deux bras du complot ourdi contre les Congolais.
Fallacieux est donc le prétexte des Interahamwe, Fdlr, ex-Far pour justifier la guerre actuelle. Autrement, on ne saurait donc comprendre le peu de compassion de la Communauté internationale au sort de la population civile congolaise. Bien au courant de la situation sur le terrain, les Américains et Britanniques continuent à armer les soldats rwandais qui tuent plutôt la population civile au lieu de combattre les forces dites négatives.

Défendre le fief

Le Rcd donne l'impression de condamner la reprise des hostilités dans la province du Nord-Kivu, sous l'initiative du gouvernement rwandais. En dépit de ces déclarations, œuvre des Congolais membres du mouvement, le parti se garde de donner sa position officielle à travers son président en exercice.
Une vérité indéniable cependant, les Ruberwa, Bizima, Nyarugabo, Obed, Serufuli… demeurent les artisans principans des combats actuels. La cohorte n'entend pas céder le fief de Gombe, seul corridor qui leur reste pour s'approvisionner en armes sur Kigali. Perdre Goma, serait, pourle mouvement, synonyme d'étiolement, en ce qu'il ne disposerait plus de territoire sous son contrôle après la perte de Bukavu.
Le Rcd joue ainsi son va-tout pour maintenir ses atouts dont il tire orgueil, arrogance et force lors des négociations politiques. Cela justifie la hargne avec laquelle ces soldats résistent à l'assaut des Fardc et le ballet diplomatique entrepris par les principaux dirigeants du mouvement ethnico-tribal.
Contrairement à la version affichée du déplacement récent des autorités du Rcd en Occident, la trame cachée de ce périple s'est articulée autour du soutien à offrir au mouvement qui était prêt à donner l'assaut actuel contre la transition dont l'issue paraissait nébuleuse pour le parti. La requête aurait trouvé écho favorable à Londres dont le soutien au Rwanda n'est plus à démontrer.


SALONGO, 15/12/2004


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