Vol.4, No.4, mars 99

C'est reparti !

"L'ONF menac� de coupes radicales." Des titres de ce genre ont fait la manchette des journaux dans tout le pays au d�but de janvier. Qu'on se rappelle Applebaum-H�bert. Qu'on se rappelle Juneau et tous les autres gens, comit�s et m�moires qui r�clament la mort de l'Office national du film depuis des ann�es. La plus r�cente ronde de cette longue joute a commenc� le 4 f�vrier 1998, date o� la ministre du Patrimoine canadien a lanc� un examen de la politique canadienne du long m�trage en pr�sentant un document de travail soulevant "plusieurs questions propres � stimuler le d�bat." Elle invitait les Canadiens � soumettre leurs commentaires par �crit avant le 20 mars 1998 et, jusqu'au 17 avril, � faire conna�tre leurs opinions sur les interventions. On a re�u 110 m�moires et organis� des consultations r�gionales pour le mois de juin suivant. Puis on a �tabli un comit� consultatif sur le long m�trage, compos� de repr�sentants de l'industrie cin�matographique canadienne, un comit� de liaison avec les organismes f�d�raux int�ress�s � ce que le cin�ma canadien demeure florissant. Mais nulle part parmi tous ces gens on n'a vu le nom de l'Office national du film. Pas d'interventions. Pas d'invitations. Pas de repr�sentation.

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Dans le R�sum� des interventions on trouve � la fois de bonnes et de mauvaises nouvelles pour l'ONF. On peut y lire: "Beaucoup ont manifest� leur appui envers les organismes f�d�raux tels que l'Office national du film (ONF), la SRC et T�l�film Canada. Certains r�clament que les cr�dits parlementaires � ces organismes soient augment�s de fa�on � leur permettre de mieux s'acquitter de leur mandat, et que soient r�institu�es les capacit�s de production locale et r�gionale de l'ONF et de la SRC. "

D'autre part on sugg�re: " que l'ONF soit transform� en institution de formation (�a vous rappelle quelque chose?); que des ressources additionnelles soient affect�es � l'ONF pour lui permettre de produire des longs m�trages d'animation; que la SRC, T�l�film Canada et l'ONF cr�ent un consortium pour s'assurer que leur production soit efficacement commercialis�e aupr�s des radiodiffuseurs et des entreprises de programmation, tant au pays qu'� l'�tranger ".

Les conclusions de l'�tude devaient �tre communiqu�es par la ministre du Patrimoine canadien, Sheila Copps, le 21 janvier 1999. Or, le 8 janvier, le Globe and Mail a publi� un article affirmant que le rapport attendu recommanderait " le d�mant�lement d'une grande partie de l'Office national du film " et le transfert d'une partie de ses cr�dits � un fonds de financement des longs m�trages.

Le lendemain, le Toronto Star publiait de plus amples d�tails sur le contenu du rapport du Patrimoine canadien: la contribution de l'ONF au nouveau fonds serait de 5 000 000$. Le journal pr�cisait que Sheila Copps n'avait pas encore pris connaissance du rapport.

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Le 11 janvier, le Globe and Mail rapportait que la commissaire du gouvernement � la cin�matographie Sandra Macdonald, avait dit que l'ONF serait dispos� � consacrer une partie de son budget au nouveau fonds � condition d'avoir son mot � dire sur sa gestion. Devant les rumeurs qui circulaient et la col�re du personnel et du syndicat de l'ONF � l'id�e de faire un " don " de 5 000 000$, elle a tenu � Montr�al le 14, une rencontre informelle avec les journalistes.

� cette occasion, Mrne Macdonald a ni� quelle avait accept� la proposition de verser 5 000 000 $ au fonds de financement du long m�trage.

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Elle ajoute: "Il faut bien comprendre que le montant de cinq millions, dans le contexte budg�taire actuel de l'ONF, ne repr�sente pas un ajustement mineur - ce serait un changement de cap majeur que nous ne pourrions effectuer rapidement ou sans cons�quences."


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