2006-2007

vol.#12 no 1, juin 2006

Avril 1986

� Monsieur P�trowski
� Oui
� Je m'appelle Marie X..., je suis une femme d'affaires de Granby.
� Oui
� Voil� je me suis fait dire que vous �tiez l'expert qu�b�cois de la mise en march� de clubs vid�o...
� Mais qui vous a dit �a ?
� Un monsieur Cournoyer de l'O.N.F.
� Ah bon et qu'est-ce que je peux faire pour vous ?
� Bien voil�, j'ai d�cid� d'ouvrir un club vid�o � Granby et j'aurais besoin de vos lumi�res d'expert. Je vous invite � diner au Latini (tr�s chic resto � c�t� du complexe Guy Favreau � l'�poque o� l'O.N.F y avait ses bureaux).

Difficile de r�sister � ce genre d'invitation.

Bref voil� Mossieu P�trowski expert vid�o au restaurant Latini assis en face de la femme d'affaires de Granby.

La conversation va bon train. Malgr� tout j'en connaissais quand m�me un petit peu sur ladite vid�o puisque j'avais h�rit� du dossier.

Parle, parle, jase, explique et raconte les merveilles de la vid�o et son avenir EXPONENTIEL, le mot a d� �tre cr�e expr�s pour la vid�o.

Je n'entrerai pas dans le d�tail de cette extr�mement longue conversation avec la madame.

Mais pendant que je lui parlais, je remarquai � travers la vitre du restaurant, dans un coin de la cour ce que je crus �tre une cam�ra (vid�o, bien entendu ). Oui c'en �tait une.

Et j'en fis la remarque � la madame qui eut tout � coup l'air g�n�e, m�me que je dus insister pour qu'elle se retourne sur son si�ge pour voir ladite cam�ra.

�a madame c'est le monde moderne, la technologie. Probablement que les patrons du restaurant ont trouv� cette mani�re de proc�der pour v�rifier que leurs employ�s faisaient bien leur travail.

Rassur�e la madame continua donc � me poser des questions sur l'�tablissement d'un club vid�o � Granby.

Et P�trowski l'expert continua � lui en donner. Et m�me plus qu'il n'en fallait. Continuez, vous allez comprendre.

Bref encore, � la fin de l'excellent repas et DE-LA-CON-SUL-TA-TION, P�trowski tout joyeux t�l�phone � son coll�gue Guy Maguire pour lui d�crire la fabuleuse rencontre qu'il venait d'avoir avec cette fabubuleuse femme d'affaires de Granby. L'h... de Maguire ne pipa pas un mot.

Fin de ce chapitre. Un mois plus tard. Fabuleuse r�ception pour f�ter le d�part d'Andr� P�trowski. 120 personnes y assistent (dont la fabuleuse femme d'affaires de Granby qui s'av�ra �tre la belle-soeur de l'h... de Guy Maguire).

Puis le clou de la C�-R�-MO-NIE : Un court m�trage, tr�s on�fien, montrant Andr� P�trowski en train de gesticuler en face de la fabuleuse femme d'affaires de Granby au restaurant Latini, dialogues � l'appui, mais quels dialogues, mais quelles images ! La gang des Maguire, Pierre Ducharme et Maurice Vall�e s'�tait r�unie pour faire un document absolument d�lirant sur ma pseudo connaissance de la mise en march� de club vid�o.

La cerise sur le sundae. Le mot de la fin : les 120 spectateurs voient madame P�trowski appara�tre � l'�cran avec cette d�claration plus qu'ironique : mon amour, je t'ai toujours dit que tu te ferais toujours f..... par les femmes.

Pour moi, encore aujourd'hui, vingt ans plus tard, l'O.N.F. c'�tait, bien s�r, les VUES, mais c'�tait �galement l'amiti�, la camaraderie, la gang.

En fait le cin�ma au quotidien.

Long live l'OFFICE NATIONAL DES VUES.

Andr� P�trowski


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