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17 septembre : on tombe
dans les pommes

Petit matin tristounet. Gris, tr�s gris, m�me pluvieux. Il faut vraiment avoir l��me scoute pour participer � une journ�e de plein air� � 8 h 30 pile, une quarantaine de � braves � s�engouffrent, sur Mont�e-de-Liesse, dans un autobus confortable. Direction : Saint-Bernard-de-Lacolle. Durant le trajet, le soleil se montre le bout du nez et la bonne humeur s�installe.

Derri�re les murs fleuris de leur vaste domaine campagnard, Lise et Marcel Carri�re nous attendent avec toute la chaleur et la g�n�rosit� qu�on leur conna�t. Apr�s les premi�res effusions, nous nous mettons en marche � travers champs et, au d�tour d�un sentier sinueux, � l�or�e d�une for�t ancienne et dense, le son d�une cornemuse nous accueille pour accompagner nos pas vers notre destination finale : une petite clairi�re au centre de laquelle se dresse un �rable. Mais quel �rable ! Somptueux, majestueux, triomphant avec ses 7 pieds de diam�tre (22 pieds de circonf�rence). Un arbre de plus de trois cents ans, oubli� de tous et � d�couvert � par Bernard Gosselin (un voisin) apr�s le verglas. Depuis, il conna�t ses heures de gloire. On admire avec �motion ce t�moin des si�cles pass�s. Le silence est impressionnant. M�me les oiseaux se sont tus pour nous laisser mieux voir. Puis Marcel nous parle de l�arbre, des efforts d�ploy�s par Bernard pour le sauver, et quelques odes � la nature sont lues par Marie FitzGerald et Beryl Tovim, une autre voisine de Marcel ��. �trange c�r�monie qui nous ram�ne � la terre.

La cornemuse reprend sa complainte d�chirante. Au retour, on explore le jardin de fleurs de printemps cr�� par Lise au fil des ans, le poulailler am�nag� en salon de th�, les sculptures de Marcel faites de fils �lectriques soud�s qui mettent en valeur � l�All�e de l�An 2000 �, le plan d�eau entour� de grands c�dres et des tas d�autres lieux charmants pens�s en fonction de la relaxation, de la lecture, de la conversation ou de la m�ditation.

Le groupe est ensuite invit� � visiter une foire artisanale qui a lieu de l�autre c�t� de la rue, sur la propri�t� d�une ex-employ�e de l�ONF, Susan Heller. Sirop d��rable, paniers d�osier, confitures maison, sculptures, peintures, tricots et laine se retrouvent bient�t dans nos sacs.

De retour chez les Carri�re, nous prenons place � une quinzaine de tables soigneusement dress�es dans le jardin tandis qu�un buffet chaud nous attend sous une grande tente. En guise d�ap�ro, Lise et Marcel nous offrent un excellent cidre de la r�gion. Apr�s le repas, compos� de b�uf bourguignon, de l�gumes, et de tartes diverses, ils nous feront d�couvrir des fromages r�gionaux d�une grande finesse. Le vin rouge offert par le Club, la musique entra�nante d�un accord�oniste-harmoniciste et les conversations anim�es nous font tout � fait oublier qu�il � pleut � sciiiau � autour de nos parasols fleuris.

Vers 14 h, nous reprenons la route. Mais qui est l�, nous faisant de grands signes ? Pierre H�bert. Joyeuses retrouvailles. Mich�le Pauz� et Monique Fortier s��taient aussi d�plac�es plus t�t dans la journ�e pour venir nous saluer. Grands plaisirs de les revoir.

Au verger Petch, situ�e � Hemingford, la grange nous r�serve quelques surprises : vieilles machines agricoles plus ou moins bien identifi�es, calibreuses de pommes, tracteurs, pupitres d��coliers, et m�me une maquette de la ville d�une �poque pas si lointaine, � l��chelle, avec sa soixantaine de maisons et ses quatre �glises flanqu�es de leurs �curies. Tandis que quelques membres du Club choisissent de cueillir leurs fruits sur place, d�autres pr�f�rent une balade motoris�e pour faire le tour de cet immense verger porteur de poiriers vigoureux et de vari�t�s odorantes de pommes McIntosh, Lobo, Cortland, Spartan et autres. Arr�t oblig� � la boutique qui offre des tartes, des confitures de pommes et de pommettes et toutes sortes de gourmandes gourmandises.

Notre derni�re visite nous am�ne � La Face cach�e de la pomme, une entreprise dirig�e par Fran�ois Pouliot, ancien producteur de films, et St�phanie Beaudoin. Dynamiques, ils ont r�ussi � d�velopper un cidre de glace toujours plus en demande sur les march�s asiatiques et europ�ens, sans oublier le march� mexicain. C�est un produit unique au Qu�bec. � leur d�but, en 1994, ils faisaient leur cidre d�une mani�re tout � fait artisanale. Maintenant, de grands entrep�ts frigorifi�s, jouxt�s � leur maison qui date de 1842, t�moignent de la vitalit� de leur entreprise. M. Pouliot nous explique qu�il utilise deux m�thodes de fabrication : pour Frimas, un produit haut-de-gamme, il prend des pommes gel�es, cueillies directement sur l'arbre entre No�l et la fin de janvier, et il les conserve � l�ext�rieur jusqu'au moment du processus de pressage. Le jus fermentera pendant une p�riode de huit mois avant d'atteindre un taux de 12,5% d'alcool. Cette vari�t� de pommiers dont les fruits ne tombent pas naturellement � l�automne a environ 50 ans et semble avoir �t� d�velopp�e dans les ann�es 30 par le coll�ge MacDonald. On n�en conna�t pas le nom. Il faut 50 pommes pour faire une bouteille d'un demi-litre de Frimas, ce qui explique son prix relativement �lev�. La demande est telle qu�il est n�cessaire de r�server ses bouteilles quelques mois, sinon une ann�e � l�avance.


photos : Micheal Hazel

Pour fabriquer Neige, le cidre le plus vendu, la m�thode est toute diff�rente. Le principe est la cryoextraction c'est-�-dire l�extraction du sucre par le froid. Les pommes sont cueillies � la fin de l'automne puis elles sont r�frig�r�es jusqu'� ce que le sol soit gel�. Elles sont alors press�es (en d�cembre) et le jus est plac� dans de grandes cuves qui sont laiss�es dehors. Ni sucre ni additif ne sont ajout�s au cidre de glace. Aujourd�hui, la cour est pleine d��normes bo�tes de pommes et le grand Labrador de la famille en croque quelques-unes avec un plaisir �vident. Apr�s avoir visit� les entrep�ts, la salle d�embouteillage nous r�v�le tous ses secrets : compl�tement automatis�e, du lavage des bouteilles � la pose de l��tiquette. Nous n�avons pas pu voir les cuves de fermentation mais dans la salle de d�gustation, au design audacieux et chaleureux tout � la fois, nous avons pu go�ter (et acheter) ce nectar des dieux avant de revenir � Montr�al, charg�s des souvenirs d�une journ�e m�morable faite de po�sie, de musique, de belles rencontres, de bonne bouffe et d�int�ressantes d�couvertes.

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