ENQUÊTE SONDAGEM
janvier 1996
TEXTE SOUMIS AUX RÉPONDANTS
La démocratie représentative n'inspire plus confiance
et ne répond plus à nos besoins. Il faut désormais
que ceux qui gouvernent aient une bonne connaissance des dossiers pour décider
des moyens à utiliser. Or, les élus n'ont pas cette connaissance,
puisque leur spécialité, à eux, c'est d'être
politiciens: se faire élire est un job à plein temps. Les
élus définissent donc les buts qui semblent politiquement
rentables et laissent aux hauts-fonctionnaires le choix des moyens.
Mais le haut-fonctionnaire ne connait pas, lui non plus, les dossiers de
l'éducation, de la santé ou des finances. Celui qui connaît
les dossiers, c'est le "professionnel", qui se situe plusieurs
niveaux plus bas dans la hiérarchie et qu'on ne consulte pas pour
prendre des décisions, seulement pour qu'il les exécute. La
tâche quotidienne du haut-fonctionnaire, c'est de gérer des
centaines ou des milliers d'employés et un budget de millions ou
de milliards de dollars: le haut-fonctionnaire doit être un administrateur
et c'est la «logique administrative» qui prime quand il décide.
Le choix des buts et celui des moyens étant liés, les buts
définis par les représentants du peuple mais qui ne satisfont
pas à la logique administrative sont donc "reformulés"
pour coller aux besoins du système. En fait, ils sont mis au rancart.
La démocratie représentative ne fonctionne plus, parce que
nous ne sommes plus gouvernés, mais sur-administrés.
Ceux qui savent ne peuvent pas, ceux qui peuvent ne savent pas... et les
politiciens, impuissants, sont congédiés par les électeurs
pour des décisions qu'ils n'ont pas vraiment prises... alors que
les vrais décideurs, les mandarins qui ne veulent surtout pas le
changement mais seulement la pérennité du système et
son fonctionnement sans heurts, ne portent jamais la responsabilité
de leur indécision.
Il faut qu'on soumette au peuple des buts et des objectifs à atteindre.
Il faut que le mandat d'atteindre ces objectifs soit confié à
"ceux qui savent", à des experts qui aient la responsabilité
de décider des moyens. Il faut aussi, cependant, que ceux-ci soient
responsables de leur décisions devant l'électorat.
Que ceux qui prétendent savoir se forment en Partis. Que chaque Parti
présente un plan d'action qui précise les buts et les objectifs
visés, les programmes qui seront mis en oeuvre, les budgets par ministères
et par programmes, les taxes et impôts qui seront prélevés
pour atteindre ces objectifs et les autres détails pertinents à
sa réalisation. La population votera à l'échelle nationale
pour le Parti auquel elle veut confier le gouvernement, lui donnant le mandat
impératif d'appliquer son plan. L'élection doit être
un contrat entre ce Parti et la population.
En même temps, la population choisira, dans chaque circonscription
électorale, un député qui ne sera lié à
aucun Parti et n'aura d'allégeance qu'envers la population qui l'a
élu. La tâche de ces députés constituant l'Assemblée
nationale sera de voter les lois que proposera le gouvernement et de s'assurer
que ce dernier suit son plan et respecte toutes ses promesses. S'il ne le
fait pas, que l'Assemblée nationale, représentant le peuple,
ait le pouvoir de destituer le gouvernement et de convoquer une nouvelle
élection. C'est ça, la démocratie contractuelle.
Proposition:
La démocratie représentative ne répond plus aux
besoins. Il faut une système démocratique «contractuel».
Le gouvernement sera élu sur la base d'un programme qu'il DEVRA exécuter,
sous peine d'être destitué par l'Assemblée nationale,
elle-même composée de députés qui n'auront pas
d'allégeance envers un parti politique et ne rendront de comptes
qu'à leurs électeurs.
Qu'en pensez-vous ?
RÉSULTATS
COMPRÉHENSION
Notez votre compréhension du problème posé et de
la solution proposée sur une échelle de 10 à 1.
(EX: 10 Le problème posé et la solution proposée
me semblent parfaitement clairs. Le texte m'a permis de me former une opinion
ferme sur cette question; 1: Je n'ai rien compris au problème posé
ni à la solution proposée )
10: 55,8%
7, 8, 9 : 24,9%
4, 5, 6 : 14,5%
1, 2, 3 : 03,8%
********** 80,7% des répondants ont une excellente compréhension
du problème et de la solution proposée **********
ADHÉSION
Notez votre accord ou désaccord avec la solution proposée
1. je suis tout a fait d'accord avec cette proposition et je collaborerais
activement à sa réalisation: 26,9%
2. je suis très favorable à cette proposition, mais je ne
souhaite pas m'y impliquer activement: 21,2%
3. je suis plutôt favorable à cette idée 23,1%
4. je suis indécis face à cette proposition 09,6%
5. je suis plutôt défavorable à cette idée 11,5%
6. je suis très défavorable à cette proposition, mais
je ne souhaite pas m'impliquer pour la combattre 05,8%
7. je suis totalement opposé(e) à cette proposition; je la
combattrais avec énergie. 01,9%
********** 71,3% des répondants sont favorable à cette idée;
19,2% des répondants s'y oppose **********
QUELQUES ÉNONCÉS
Il faut:
- distinguer nettement entre l'élection du pouvoir exécutif
(gouvernement) et celle des députés. OUI = 88,0%
- faire du député le représentant impartial de ses
électeurs. OUI = 88,0%
- faire de l'élection d'un Parti selon un programme le mandat impératif
de réaliser ce programme OUI = 84,0%
- forcer le congédiement immédiat du ministre qui, de l'avis
des députés, n'accomplit pas sa tâche. OUI = 82,4%
- destituer le Gouvernement qui, de l'avis des députés, ne
remplit pas son mandat. OUI = 78,4%
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