08 01..26

 

 

Pas d'élections au Canada ce printemps


 

Allez, hop ! On se tire dans le pied ! On disait en fac : "Vous l'êtes, ou vous le faîtes ? ", à ceux qui disaient d'énormes, disons ... incongruités. C'est la question que j'aurais le goût de poser aujourd'hui à nos leaders politique. J'oscille entre l'incrédulité et l'ébahissement. Quand nos politiciens sont méchants on les punit, quand ils sont menteurs on les excuse, mais qu'est-ce qu'on fait, quand ils sont simplement bêtes ? Les rumeurs persistantes d'élections a Ottawa me rappellent une phrase de l'Ecclésiaste : « Malheur à toi, cité dont le Prince est une enfant ! ». Si cette rumeur se transforme en vraie campagne électorale, il faudra s'attendre à de grands malheurs , car il est difficile de voir cette démarche autrement que comme des enfantillages et une incommensurable ineptie.

Pas une machiavélique manoeuvre, car personne ne roule personne dans la farine. Une simple et pure ineptie. Un consensus dans l'ineptie qui suggère qu'on se mette sous la tutelle de la première république de bananes venue, dont le président aura prouvé sa compétence en mettant 100 millions dans une banque suisse. Ce serait plus rassurant, car n pays peut vivre avec la corruption et sans que quiconque prenne son intérêt à coeur - lisez les journaux ­ mais un pays ene peut pas survivre si ses dirigeants n'ont pas une vision claire de LEUR propre intérêt. C'est de l'équilibre entre leurs intérêts qu'on peut dire cyniquement que naît l'intérêt de la nation.

Or, personne n'a intérêt à une élection au printemps. Harper a déjà le pouvoir et fait tout ce qu'il veut. Que gagne-t-il à provoquer une élection, alors que les sondages en Ontario laissent prévoir qu'il pourrait perdre des sièges plutôt qu'en gagner et que former maintenent un gouvernement majoritaire n'est pas un objectif raisonnable. L'Afghanistan ? Prolonger àprès 2009 est une question a régler en 2009. Pourquoi se hâter, surtout avant de connaitre ce que sera la politique américaine après la présidentielle de novembre ? Risquer de se commettre à long termeen Afghanistan, alors que les USA seront peut-être à s'en sortir, tient d'un ramollissement cérébral.

Dion. Évidemment, si Dion n'a pas encore compris qu'on l'a mis là en attendant que le Parti Libéral se refasse une vertu, il n'y a rien de suprenant à ce qu'il ne comprenne pas non plus le reste de l'histoire. Mais pourquoi courir vers une défaite annoncée et fournir le prétexte à Kennedy qui complote sans arrêt et cherchera à le remplacer à la première défaite ? Pourquoi ne pas rester tranquille et attendre une très improbable, mais toujours possible grâce divine qui le transformera en une option modérément crédible ? Pourquoi cet instinct de mort ?

Duceppe. Les sondages indiquent qu'il perdra quelques plumes à des élections immédiates. Peut être peu, peut être plus, qui sait même s'il n'en gagnera pas ? La seule chose certaine, c'est qu'avoir quelques sièges de plus ne lui donnera RIEN - puisqu'il a déjà la balance du pouvoir ­ alors que perdre cette balance du pouvoir lui enlève toute pertinence et que même quelques sièges perdu nuiront à l'image du Parti Québécois, alors qu'une confrontation se prépare au Québec que Charest, lui, pourrait avoir un avantage à provoquer, surtout si le Bloc est répudié par les électeurs.

Le Bloc a une occasion en or de jouer auprès des Conservateurs le rôle qu'a joué le NPD auprès du gouvernement Martin et d'obtenir de Harper plus de concessions pour le Québec qu'il n'en aura jamais des Libéraux de Dion. Duceppe n'a aucun intérêt à faire tomber ce gouvernement et j'aimerais penser qu'il ne le fera pas. Ce serait trop bête. Or, sans le Bloc, contre lui, le gouvernement Harper ne tombera pas.

PERSONNE n'a rien à gagner à ces élections. Posons donc l'hypothèse que nos politiciens, quels que soient leurs autres défauts, ne sont PAS de purs imbéciles. Supposons que ces élections hâtives n'auront pas lieu et que le bruit des sabres n'est là que pour amuser le bon peuple. Naturellement, comme disait la reine Victoria aux blagues grivoises de son Ministre : « We are not amused » Il y en a parmi nous qui n'apprécient pas le shadow boxing de nos amuseurs civiques, mais ça, c'est une autre affaire. Alors, ils le « sont » ou ils le « font » ? Parions qu'ils le font et qu'il n'y aura pas d'élections au printemps.

Parions, mais souvenons nous que ce n'est tout de même que l'une des deux hypothèses...

 

Pierre JC Allard



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