07 04.05

 

CHOISIR LE CHANGEMENT


 

Le Qu�bec veut-il encore des ann�es de Jean Charest ? Il existe une alternative qu�il ne faudrait pas �carter et qui offrirait de nombreux avantages : un soutien du PQ � l�ADQ. Si Dumont et Boisclair votent CONTRE le cabinet que proposera Charest et lui refusent leur confiance, les Lib�raux ne reviennent pas au pouvoir. On donne suite � la claire volont� de 68% de la population du Qu�bec : on choisit le changement.
Si Charest d�savou�, Boisclair soutient Dumont lorsque celui-ci sera appel� � son tour � tenter d�obtenir la confiance de l�Assembl�e, nous aurons un gouvernement ad�quiste, mais qui, d�pendant du soutien du PQ, sera excus� de mettre en veilleuse certains points de son programme qui seraient en totale contradiction de la pens�e du Parti Qu�b�cois.
Il suffit que le PQ mette aussi en veilleuse ce r�f�rendum dont la population ne veut pas, pour qu�un gouvernement ad�quiste puisse aussi r�aliser sans se renier certains �l�ments du programme du PQ. Il y a place pour un travail en commun. Un espace pour la bonne volont�.
Outre celui de renvoyer Charest sur ses terres, cette alternative a bien d�autres avantages, dont le moindre n�est pas de donner tant � Boisclair qu�� Dumont l�exp�rience du pouvoir dont ils ont besoin, et de permettre aux Qu�becois de mieux les conna�tre tous deux, leurs divergences nous �tant cautions que rien d�extr�me ne nous sera impos� aussi longtemps qu�ils devront travailler ensemble.
Ce qui ne r�duit pas � n�ant leur champ d�action. En fait, le PQ de Boisclair et l�ADQ ont tous deux une certaine virginit� politique dont le Qu�bec a bien besoin et ils ont - on l�esp�re et on est pr�t � le croire - une commune volont� de CHANGEMENT, d�INNOVATION, de TRANSPARENCE, DE COMMUNICATION AVEC LA POPULATION. C�est ce dont le Qu�bec a le plus besoin. Une �quipe en laquelle il peut croire. Tout de suite.
Une bouff�e d�air pur. Ne serait-ce que le temps de faire la lumi�re sur cette affaire de � vote anticip� � dans Sherbrooke, qui va devenir grave, � mesure que la population va comprendre les questions qu�elle soul�ve. La lumi�re, aussi, sur le rejet de la proposition Siemens, qu�il faut se pincer pour croire qu�elle ne cache rien de plus sordide qu�une incroyable b�tise.
PQ et ADQ ont des visions diff�rentes de l�avenir de la soci�t� ; on ne peut imaginer une alliance � long terme entre ces deux acteurs, lesquels semblent plut�t destin�s � occuper les p�les d�une nouvelle alternance, mais ils pourraient faire ensemble la premi�re �tape. Une premi�re �tape dont les points marquants seraient de refaire des vertus de l��coute des gens et de la responsabilit� fiscale, de remettre la sant� et l��ducation sur le rail, de corriger les aberrations du syst�me judiciaire, de pr�senter un front uni pour une n�gociation ferme, mais sans acrimonie avec le gouvernement f�d�ral.
Il y a assez de choses qui devraient �tre faites au Qu�bec et sur lesquelles pourraient faire consensus tous les Qu�b�cois de bonne volont�, pour qu�on puisse d�clarer la tr�ve de Dieu pendant 2 ans, reportant � cette �ch�ance le grand match qu�on nous pr�dit entre la Gauche et la Droite. Dans l�imm�diat, les deux protagonistes �ventuels pourraient consacrer tous leurs efforts contre l�ennemi commun : l�immobilisme.
Pourquoi ne pas mettre au travail tous ces �l�ments du 68% d�entre nous qui avons vot� pour que les choses changent, faire une union sacr�e contre la m�diocrit�, aller chercher des ministres encore apolitiques dans la soci�t� civile et unir nos efforts pour remettre en marche le Qu�bec que nous aimons tous. ?
Bien s�r, cela n�est possible que si c�est bien ce que le Qu�bec veut. Il faudrait le lui demander. On a tellement us� et abus� des sondages durant cette derni�re campagne, ne vaudrait-t-il pas la peine que PQ et ADQ sondent les intentions de leurs supporters ?
Il serait int�ressant de v�rifiier si ceux-ci ne pr�f�reraient pas un pouvoir partag� qui permettrait d�assainir la situation et pr�parerait un avenir dynamique dont on choisirait dans deux ans la direction, plut�t qu�une � restauration � de Jean Charest - qui "n�aura rien appris, ni rien oubli�"- pour d�autres ann�es d�une gouvernance aussi l�thargique que celle que nous venons de conna�tre ?
Supposons que Dumont et Boisclair re�oivent tous deux de leurs troupes le message que c�est bien le changement que la population veut, pourraient-il faire la preuve qu�ils sont de la graine de chefs d��tat, en conciliant pour un temps leurs divergences et en r�alisant ensemble un programme de consensus qui, tout en laissant l�avenir ouvert, remettra imm�diatement le Qu�bec en marche ?

C�est la gr�ce que je nous souhaite.


Pierre JC Allard



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