Raisonnement sur "La prison morale"
                    

Souffrance morale, d�chirement profond... il y a tant de d�finition � ce terme abstrait que l'on pourrait croire � de l'exag�ration...tandis qu'il en est tout autrement. Mais que faire lorsque l'on sait qu'on est perdu, qu'il n'y a pas de lumi�re au bout du tunnel, ni d'issues au labyrinthe ?
On se questionne... voil� ce que l'on fait...
Mais les r�ponses obtenues correspondent-elles vraiment � nos attentes, nous permettent-elles r�ellement d'atteindre l'�mancipation tant convoit�e ? Les interrogations sont bien pouss�es, mais la r�ponse est simple : non !
La prison morale est ce confinement qui nous pousse � agir (ou � ne pas agir- selon le cas) et qui nous limite dans nos choix. C'est l'encadrement qui d�termine chacune des d�cisions fatidiques de notre existence.
C'est dans des cas comme celui-ci que l�on ne peut remettre sa destin�e entre les mains du Tout-puissant car quoi que l'on dise... on sait qu'Il ne pourra pas enti�rement r�gler le probl�me mais plut�t le faire oublier. On ne peut pas non plus compter sur la chance car c'est une chose bien relative qui, � long terme, pourrait se retourner contre soi. Alors, le hasard ? Non plus...r�alit� trop al�atoire je dirais...Et que dire de la logique? � premi�re vue, on l'appr�cie, elle a raison, elle dit tout et elle �claire... mais pour combien de temps ? Le temps de se questionner sur si nous allons faire le bon choix... non ?
La logique, c'est la V�rit�... celle qui vous assaille car toute v�rit� n'est pas bonne � dire, dit-on. Si seulement la v�rit� pouvait �tre dite avec diplomatie et tact, au lieu de nous sauter � la figure comme un chat qui griffe, peut-�tre apporterait-elle moins de souffrance m�me si celle-ci serait de plus longue dur�e et plus agonisante ? Du moins, je le crois... mais malheureusement ce n'est pas le cas. La v�rit� choque, la v�rit� blesse... ne dit-on pas souvent que les mots blessent davantage que les gestes pos�s ?
L'absurdit� de tout cela, c'est que malgr� son exp�rience datant de plusieurs milliers d'ann�es, la race humaine, ayant d'ailleurs bien prouv� le principe � maintes reprises, se retrouve devant l'impossibilit� d'associer la v�rit� au mal. Mais �il est impossible de porter � travers la foule le flambeau de la v�rit� sans roussir �� et l� une barbe ou une perruque. �( Lichtenberg, Aphorismes)
" La V�rit� c'est le Bien" m'a-t-on dit plusieurs fois, mais � force d'observer mon entourage et d'analyser les �v�nements qui s�y d�roulent, je r�alise que  celle-ci peut, dans certaines situations, �tre source de d�sespoir, de d�pit... bref, de malheur.
Mais l'inconscience et la l�chet� de notre race nous poussent � suivre le courant et � lier la v�rit� � la d�livrance de l'�me... Or, d�livrance est libert�... mais il y a des v�rit�s qui ne s'avouent pas, des v�rit�s � cause desquelles on tue, on emprisonne...Si on se trompe de type de v�rit�s...gare � nous!
La cons�quence est bien grave : une erreur, une seule, nous m�nera � la condamnation... Humaine et social pour certains dont nous g�n�raliserons le cas, personnelle pour d'autres qui devront supporter le fl�au de la Honte dans leur cellule, toujours seul au monde car nul ne les comprendra et nul ne voudra les comprendre...
� Le pire p�ch� envers nos semblables, ce n'est pas de les ha�r, mais de les traiter avec indiff�rence. �(Bernard Shaw, auteur socialiste)
J�en arrive donc � la m�me conclusion que Dj�mi, philosophe et �crivain iranien du  XVI �me si�cle qui dit que �la plus �troite des prisons est la soci�t� de celui qui vous est contraire�.
Voil� la prison morale... celle qui ne pardonne pas.  
                    (17 nov. 2000)
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