狂言 宗論
Théâtre de kyaugén : Shuron (la discussion de la secte)

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(法華僧=華)(以下、仕形を交えて語る)それ 法文さまざま多しといえども、なかにも五十展転の随喜の功徳とも、またありがたければ、涙とも 涙とも説かせられた法文、何と 聞いたことがあろうがの。(浄土僧=浄)オオ オオ、どこやらで聞いたような。(華)ハテ 聞かいで何としょう、日本にはびこるほどの法文じゃ。(浄)まずは したたかなことを投げ出いた。その心をお説きゃれ。(華)この心は、世間に、春 園に芋というものを植ゆる。(浄)オオ 植ゆるとも。(華)雨露の恵みを受け、芽を出だし、一株より四五十ばかり、てんでに はたを上ぐる。ここをもって五十展転と名づく。(浄)ホウ。(華)まんまと成長させすまし、刃物を持ってなぎ取り、たけ一寸ばかりに料理して行えば、アラうまや と思うて、涙がほろりとこぼるる。ここをもって五十展転の随喜の功徳とも、またありがたければ、涙とも 涙とも説かせられた法文、何とありがたい法文であろう。(浄)イヤ これこれ、いらざる料理話をしょうより、早う法文をお説きゃれ。(華)今のが法文じゃが、そちの耳へは入らぬか。(浄)なんじゃ 今のが法文じゃ。(華)なかなか。(浄)それはまことか。(華)まことじゃ。(浄)真実か(華)一定じゃ。(浄)(笑って)何を言うか 言うかと思うて聞いていたが、いつ釈迦が 芋萸を料理してお参りゃったことがある。(華)ハア、このようなありがたい法文は そちが耳へは入るまい。サアサア 早う法文をお説きゃれ。(浄)このあとで 愚僧が法文を説くは惜しけれど、ここが宗論じゃ、説いて聞かそう 耳をすまいてお聞きゃれ。(華)ハテ すまさずと承ろう。(浄)それそれ それが情が強い。

(中略)

(浄)アア よう寝た。(起きてすわり)イヤ 後夜起きの時分じゃ。さらば勤めを致そう。南無至心帰命礼西方。(数珠をすりながら)なもうだ なもうだ。(と、経を読む)
(しばらくして、ぬき足で法華僧のそばへ行き、大きな声で「なもうだ」と言い、またもとの座に戻る)(華)(起き)アアかしましい。きゃつは夜の目も寝ぬとみえた。イヤ 後夜起きの時分じゃ。すでに勤めを忘りょうと致いた。妙法蓮華経。(数珠をすりながら)蓮華経。蓮華経。(と、早口に経を読む。二人はたがいにせり合って経を読む)
(ついに間違えて、たがいに相手の唱えごとを言ってしまい、手で口をおさえて、大小前に行って並んで立つ)
(浄)げに 今思い出だしたり、昔在霊山名法華、(華)今在西方名阿弥陀、(浄)娑婆示現観世音、(華)三世利益、(たがいに向き合い)(浄)同、(浄・華)一礼と、(二つの笠の裏と裏とをぴたりと合わせ)この文を聞く時は、この文を聞く時は、法華も弥陀も隔てはあらじ、(二人は舞台を廻りながら、笠で舞い)今より後はふたりが名を、今より後はふたりが名を、妙阿弥陀仏とぞ申しける。

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(le bonze de la secte de Hokké = "H", le bonze de la secte de Jaudo = "J")

(H) (Ci-dessous le bonze de Hokké parle en gesticulant) "Alors, on a beaucoup de divers contes bouddhiques mais parmi eux il y a le conte du bienfait de la joie (zuïki) des cinquante hommes qui transmettent oralement le soûtra de Hokké : c'est si édifiant qu'on ne peut s'empêcher de pleurer et de pleurer, vous, vous l'avez écouté, n'est-ce pas ?" (J) "Ah, ah, je me demande si je l'ai entendu quelque part." (H) "Hum, qu'est-ce que vous faites sans l'écouter, c'est le conte qui se propage totalement au Japon." (J) "Oh ! là là, vous exagérez la chose. Expriquez-moi la signification de votre conte, s'il vous plaît." (H) "Sa signification : en général au printemps on plante des taros dans un champ." (J) "Bien sûr on les plantes." (H) "Grâce à la pluie bienfaisante les taros germent et à partir d'une souche elle pousse des quarante ou cinquante germes comme drapeau à sa guise. Donc on l'appelle « cinquante (germes poussent) à sa guise (α) »." (J) "Hum" (H) "On arrive à les cultiver bien, fauche leurs tiges, les coupe à la longueur de centimètre et fait la cuisine avec eux, alors on pense, « Comme c'est délicieux ! » et une larme tombe inconsciemment, c'est pourquoi on l'appelle « le conte de bienfait de la joie (zuïki) des cinquante hommes qui transmettent oralement le soûtra de Hokké » ; c'est si édifiant qu'on ne peut s'empêcher de pleurer et de pleurer, comme c'est un conte édifiant !" (J) "Hé ! hé ! sans parler d'une histoire inutile de la cuisine, expliquez-moi votre conte bouddhique vite, s'il vous plaît !" (H) "Ce que j'ai dit tout à l'heur est mon conte bouddhique mais est-ce que vous n'avez pas compris sa signification ?" (J) "Oh ! là là, est-ce que c'est votre conte bouddhique ?" (H) "Oui, c'est ça." (J) "C'est vrai ?" (H) "C'est vrai !" (J) "Véritablement ?" (H) "Bien sûr !" (J) (en riant) "J'ai écouté votre conte en pensant quelle histoire intéressante vous avez parlée, parlée, mais quand diable est-ce que Bouddha a cuisiné avec la tige du taro (= zuïki) ?" (H) "Hélas ! un tel conte édifiant, vous ne devez pas le comprendre. Alors, vite, vite, expliquez-moi votre conte bouddhique !" (J) "Après un tel conte, c'est dommage de vous expliquer mon conte bouddhique mais pour notre discussion de la secte, j'essaie de vous expliquer mon conte bouddhique, ecoutez de toutes vos oreilles, s'il vous plaît !" (H) "D'accord, je ne vais t'écouter que d'une oreille." (J) "C'est ça. C'est votre caractère ferme."

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(J) "Ah, j'ai bien dormi. (Il se lève et s'assoit.) Oh, c'est l'heur du service de matin. Alors je vais commencer un service. Namu-Shin-Kimyauraï-Saïhau. Namauda, Namauda. (Il dit sa prière.)
(Un peu après, il va à côté du bonze de la secte de Hokké à pas de loup il dit "Namauda" à voix haute et il revient à sa position.) (H) "Ah, c'est bruyant ! Il semble éveillé toute la nuit. Oh, c'est l'heure du service de matin. J'ai failli oublier un service. Meuhohu-Rengé-kyau. (en frottant un chapelet bouddhique) Rengé-kyau, Rengé-kyau. (Ils récitent leurs propres soûtras en ayant un débit rapide et en luttant réciproquement.)

(Enfin, ils se trompent de leurs soûtras, mettent la main sur leur bouche et se mettent rang.)
(J) "Vraiment, maintenant je me suis souvenu. « Autrefois Bouddha était nommé Hokké dans le Mont Ryausén, (H) maintenant il est nommé Amitabha dans le paradis vers l'ouest, (J) il se montre comme Bodhisattva de Kwanséön dans ce monde, (H) mais il nous porte bonheur dans le passé, dans le présent et dans le future. (Ils se trouvent face à face.) (J) Même (J & H) être ». (Ils joignent les deux bords de leurs chapeaux.) Quand on écoute cette phrase de ce soûtra, quand on écoute cette phrase de ce soûtra, il n'y a pas de différence entre Hokké et Amitabha. (Les deux dansent avec un chapeau en faisant le tour sur la scène.) Après cela le nom des deux, après cela le nom des deux, on les ont appelé Meu-Amitabha.

(α) la tige du taro = zuïki

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J'écris ton nom...
P. Eluard

On dit généralement que les Japonais sont tolérants pour des religions diverses. Certes les Japonais ont mélangé le shintoïsme (la propre religion au Japon) et le bouddhisme comme la théorie Honji-suïjaku (本地垂迹). Et maintenant ils fêtent Noël et on célèbre des mariages des beaucoup de couples japonaise aux temples protestante. (Mais les Japonais introduisent seulement leur forme mais ni leur foi ni leur signification chrétienne.) Cependant au Japon historiquement il y avait aussi quelques grands conflit religeiux, bien sûr. Quand les Japonais ont introduit le bouddhisme pour la première fois, le conflit entre le shintoïsme et le bouddhisme s'est rattaché au conflit politique entre la famille noble de Soga (蘇我氏) et de celle de Mononobé (物部氏). Et dans le moyen âge des nouvelles sectes bouddhiques (Kamakura-shin-bukkeu) sont nées et elles s'est disputées la suprématie. Ç a correspond à l'instabilité de la situation politique de ce temps-là. Donc la religion est le miroir qui reflète la société et la politique. En japonais on dit la politique Matsuri-goto (政治) et le caractère chinois (政) signifie la cérémonie de prier pour les âmes des ancêtres. Et originellement la politique et la religion étaient inséparable. Maintenant dans beaucoup de pays, on essaie de les séparer mais pour cette raison on ne pourra jamais les séparer complètement, parce que c'est un système « artificiel ». La religion occupe l'âme des hommes et les hommes font de la politique.

Récemment on voit le passage curieux du flambeau olympique du Pékin. Des drapeaux tibétains qui flottent au vent au bord du passage est le symbole de la liberté tibétaine et du bouddhisme tibétain : le support moral des Tibétains. On constate que le problème tibétain est un problème politique et au même temps religieux, quand même. L'entretien entre le Dalaï-lama et le gouvernement chinois est nécessaire et important. Autrefois pendant la grande révolution culturelle en Chine, les gens chinois ont crié « 造反有理 (La révolte a sa raison. » et opprimé des intelligences et des religieux. Alors cette fois-ci, le gouvernement chinois doit écouter la voix des opprimés tibétains. Les Jeux Olympyques sont des fêtes pour la paix ou des abégés des relations internationales... ?

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Kyaugén est la comédie traditionelle japonaise. Quelques programmes de Kyaugén lancent une satire contre la société comme l'opéra comique d'Offenbach. Dans le Kyaugén « Shuron ». L'auteur raille l'opposition religieurse qui est inutile.

Mais essentiellement quel est l'opposition ? Quand des choses différentes existent séparément, il n'y a pas d'opposition. C'est seulement quand on a des relations entre eux que l'opposition naît. Donc quand il y aurait le rideau de fer, il y avait l'opposition idéale mais il n'y avait pas d'opposition physique (= la guerre). Physiquement c'était la paix. Mais il y avait une contradiction entre le niveau idéal et celui physique. Parce qu'on a séparé des choses différentes artificiellement et de force. Si on les séparaites spotanément et naturellement, il n'y a d'oppositions ni physiquement ni idéalement. C'est utopique ? Certes oui, mais c'est très facile. Il suffit de renoncer notre idée égoiste et de respecter les autres. Mais la chose la plus facile est la plus difficile... L'opposition n'existe pas sans relations et la contrainte est la contraire. On peut contraindre quelqu'un à quelque chose physiquement mais on ne peut jamais contraindre leur esprit.

Le globalisme normalise des chose. La normalisation semble commode pour notre vie pratique. Mais normalisation est la contrainte. La normalisation de nouveau DVD est un bon exemple. C'était une guerre indusrielle. Le premier empereur de Chine (秦始皇帝) a normalisé poids et mesures par son pouvoir. Donc la normalisation est le symbole de la domination et le globalisme est une sorte de l'impérialisme. Après 9.11. Bush dit « la guerre contre le terrorisme » mais il détourne l'essence du problème sur l'idée abstraite et vague : le terrorisme. C'est la guerre contre la normalisation des valeurs ou plutôt contre l'américanisation. On pourra faire la normalisation industrielle peut-être parce que c'est au niveau physique. On ne peut jamais normaliser, manipuler ou dominer notre cœur (les valeurs, les idées ou l'esprit). Il fait la compréhension mutuelle et le respect réciproque, si c'était difficile, on doit faire des efforts pour faire ça et montrer notre bonne foi. La drapeau tibétain est le symbole de la liberté de notre cœur.


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