古今和歌集
Kokin-waka-shu

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+ texte original +
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巻第一 春の歌 

帰る雁を詠む             伊勢

春霞 たつを見すてて 行く雁は
花なき里に 住みやならへる

渚の院で桜を見て詠む         在原業平朝臣

世の中に たえて桜の なかりせば
春の心は のどけからまし

花盛りに京を遠望して詠む       素性法師

見わたせば 柳桜を こきまぜて
都ぞ春の 錦なりける

巻第三 夏の歌

寛平の御時(宇多天皇)、后の宮の歌合の歌 紀友則

さみだれに 物思ひをれば 時鳥
夜深く鳴きて いづち行くらむ

巻第四、巻第五 秋の歌

立秋の日に詠む            藤原敏行朝臣

秋来ぬと 目にはさやかに 見えねども
風の音にぞ 驚かれぬる

是貞親王の家の歌合に詠む       大江千里

月見れば 千々にものこそ 悲しけれ
我が身一つの 秋にはあらねど

                   業平朝臣

ちはやぶる 神代も聞かず 龍田川
からくれなゐに 水くくるとは

巻第六 冬の歌

雪の降ったのを詠む          清原深養父

冬ながら 空より花の 散り来るは
雲のあなたは 春にやあらむ

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+ traduction +
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1er volume, des chansons du printemps

poème par Isé, situation : voir des oies sauvages qui émigrent dans les pays du nord.

Malgré que les montagnes soient tapisées de brouillard qui soit le signe du retour du printemps, les oies sauvages abandonnent notre pays. Les oies semblent s'habituer à habiter dans les pays où il n'y a pas de fleurs.

poème par Ariwara-no-Narihira, situation : voir des fleurs des cerisiers chez Nagisa-no-in

Si les cerisiers n'existaient pas dans le monde, on pourrait passer le printemps calmement.

poème par le bonze Soséï, situation : promener mes yeux sur Kyoto pendant la saison des cerisiers en fleurs.

Je promène mes yeux sur la capitale (= la ville de Kyoto). La scène semble un brocart grâce aux fleurs des cerisiers et aux jeune feuillages des saules pleureurs.

3me volume, des chansons de l'été

poème par Ki-no-Tomonori, situation : sous le règne de l'empereur Uda, à la rencontre de poème de la coupe de sa princesse.

En pleine nuit, en voyant un crachin (de juin), je tombe dans une rêverie profonde. Un coucou chante. Je me demande où il va.

4me et 5me volumes, des chansons de l'automne

poème par Fujiwara-no-Toshiyuki, situation : au premier jour de l'automne selon le calendrier.

Je n'aperçois pas visuellement le signe de l'automne clairement mais je le sens par le son du vent.

poème par Oë-no-Chisato, situation : à la rencontre de poème de la coupe du prince, Korésada.

Quand je vois la lune, elle me rappelle des choses variées et me rend triste. L'automne ne vient jamais seulement à moi, mais...

poème par Ariwara-no-Narihira

On n'a jamais vu telle scène depuis l'ère mythique! La rivière, la Tatsuta est teinte en rouge clair par des feuilles rougies de l'automne comme si un tissu était teint en rouge clair.

6me volume, des chansons de l'hiver

poème par Kiyohara-no-Fukayabu, situation : il neige.

Malgré l'hiver, des pétales de fleurs de cerisiers tombent du ciel. Je me demande si c'est le printemps au delà des nuages.

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+ commentaire +
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Kokin-waka-shu a été compilé en 905 sur l'ordre de l'empereur Daigo (醍醐天皇) (885 - 930) par des fonctionnaires qui étaient connus comme poète; Ki-no-Tsurayuki (紀貫之) (? - 946?), Ki-no-Tomonori (紀友則) (? - 907?), Oshiko'uchi-no-Mitsuné (凡河内躬恒) (? - ?) et Mibu-no-Tadaminé (壬生忠岑) (? - ?). Donc, la compilation des poèmes est une entreprise d'État. C'est un événement rare dans le monde.

C'est-à-dire, pour les anciens Japonais, le "waka" était très important. Le "waka" avait la fonction essentielle de la poésie; la transmission de l'idée, du sentiment, de l'émotion, d'impression et de l'amour, etc. En ce temps-là, les nobles établissaient des communications par "waka".

Dans ce chapitre, j'ai choisi des poèmes des quatre saisons et on observe le sens du beau des anciens Japonais. Ce sens est l'esthétique un peu noble mais les Japonais modernes le partagent bien.

Le printemps, pour les Japonais, maintenant aussi, c'est la saison des fleurs de cerisier. Pourquoi les Japonais l'aiment le plus? Parce qu'il est le symbole de la vertu japonaise. La couleur des fleurs est le rose léger et n'est pas voyant donc il est le symbole de la modestie. Et la saison des fleurs est très courte donc il est le symbole de l'attitude résolue.

L'été, ce n'était pas la bonne saison pour les anciens Japonais. Les nobles n'avaient pas l'habitude des vacances. Ils n'ont jamais nagé parce qu'il était tabou de montrer sa peau aux autres, surtout les femmes. L'amusement seul de l'été était d'écouter la voix du coucou. Notamment on onsidérait qu'écouter sa première voix au matin comme un bon goût.

Mais en ce temps-là, le coucou était un symbole important. On considérait le coucou comme l'oiseau qui venait du royaume des ombres. Donc l'auteur de ce poème a rapporté sa rêverie à sa voix. Bref, le coucou était un oiseau mélancolique.

Autrefois, l'été était la saison de l'épidémie (la variole, etc) et donc la saison de la mort. Les gens ont enduré l'été sous la grande peur des épidémies. Et le coucou est un migrateur et ne reste qu'en été au Japon. Donc le coucou était le symbole du transporteur de la mort.

L'automne est la saison de la lune et des feuilles rougies. Maintenant aussi, les Japonais l'apprécient. Grâce à eux, l'automne est la saison de la mélancolie. Mais pourquoi la lune en automne rend triste les Japonais? Parce que l'air de la nuit d'automne est froide et le ciel est transparent donc la lumière de la lune est glaciale. Dans le "waka" de Oë-no-Chisato, la lune rapelle sa petite amie froide au poète.

Ariwara-no-Narihira est connu comme poète de faire poèmes passionnés et dramatique sur l'amour mais ce poème de l'automne est dramatique aussi. La scène rouge claire est l'allusion de l'amour passionée.

Le poème de Fujiwara-no-Toshiyuki représente la sensibilité subtile aux quatre saisons. Les Japonais (maintenant aussi) apprécient le cri du grillon en automne. Comme ça, en maniant les cinq sens, les Japonais sentent les quatre saisons.

En hiver, les anciens Japonais désiraient ardement l'arrivée du printemps. Ils prenaient de la neige pour des pétales de cersiers. C'est l'esthétique des nobles Japonais, "Miyabi".


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