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24 juillet 2005


Jean-Philippe Caron est fier de la médaille d'eau qu'il a conçue pour les Championnats du monde de sports aquatiques.
photo : Albert Vincent

Le créateur derrière la médaille
des Championnats du monde FINA

Alexandre Despatie, la nouvelle coqueluche des Québécois, se balade avec des médailles conçues par une petite entreprise de Saint-Lambert et dont l'originalité fait l'envie des athlètes aux Championnats du monde de sports aquatiques.

« Ce qui nous arrive est extraordinaire », exulte Jean-Philippe Caron, 32 ans, créateur de la médaille dont la forme épurée ressemble à une goutte d'eau.

Cette semaine, alors qu'Alexandre Despatie en mettait plein la vue avec des plongeons frôlant la perfection, le designer québécois semblait étonné par la réaction des athlètes et du public pour « sa » médaille.

« Les commentaires sont tous très positifs. Les athlètes me disent qu'ils n'ont jamais rien vu de tel. C'est valorisant », reconnaît-il.

Le concepteur a mis seulement deux mois et demi pour concevoir, fabriquer et livrer les 750 médailles originales. « On a fait un sprint infernal pour y arriver mais on a réussi. C'est tout un exploit », dit-il.

Le succès de la médaille devrait permettre à la firme Artifex, une petite PME familiale de Saint-Lambert dans laquelle est associée sa conjointe, France Allaire, d'atteindre le million de dollars de ventes en 2005.

« Cette médaille nous donne beaucoup de visibilité, et on s'attend à recevoir des propositions pour concevoir et réaliser des oeuvres d'art pour des grandes entreprises, au point de doubler notre chiffre d'affaires », précise-t-il.

Projets
Il a déjà « des idées » pour les Jeux gais de Montréal 2006 et prévoit rencontrer le Comité olympique pour concevoir les médailles en vue des Jeux d'hiver 2010 à Vancouver.

« Mais avant d'imaginer la médaille pour FINA 2005, je n'avais jamais vu une médaille olympique. J'avais toutefois une idée en tête : une goutte d'eau qui intègre le verre et l'aluminium », explique-t-il, fier de son idée fluide.

Jean-Philippe Caron considère que la médaille est une médaille high tech. Ainsi, par un procédé dont lui seul connaît la recette secrète, lorsque la lumière transperce le verre, l'image ainsi projetée sur la surface sous la médaille crée l'impression que de l'eau s'écoule sous nos yeux !

Il a fait appel à un sous-traitant de l'aéronautique, la firme Nétur de Saint-Hubert, elle-même un sous-traitant du motoriste Pratt & Whitney, pour l'usinage des pièces d'aluminium.

« Le coût de production de chaque médaille est de plusieurs centaines de dollars. Il y a beaucoup d'innovation dans cette médaille, et pour nous, il s'agit d'un véritable travail d'orfèvrerie », ajoute-t-il.

Jean-Philippe Caron a sans doute eu l'impression de monter sur le plus haut podium quand il a reçu la visite d'Alexandre Despatie pour graver la médaille au nom du double champion du monde au plongeon.

5000$ pour la médaille d'eau

Un passionné des championnats aquatiques a offert de payer 5 000 $ à Jean- Philippe Caron pour mettre la main sur la fameuse médaille décernée aux meilleurs athlètes !

« Son offre m'a surpris, mais je lui ai répondu que cette médaille n'est pas à vendre. Elle est dédiée aux athlètes qui ont consacré de 10 à 15 ans d'efforts, et 6 heures d'entraînement quotidien, pour en arriver aux plus grands honneurs », raconte le designer québécois

Hier, sur le site des compétitions, Jean-Philippe Caron ne passait pas inaperçu avec son coffret.

« C'est vous qui avez conçu la belle médaille ? Félicitations ! », lui a dit une bénévole de FiNA 2005.

Piscine
Il faut avouer que son concepteur ne manque pas d'imagination. Pour décrire sa médaille, il dira que le verre serti dans un écrin d'aluminium « évoque les allures d'une piscine remplie d'eau » !

Entre deux plongeons, Jean-Philippe Caron passe en coup de vent à la maison. C'est que sa « partenaire » en affaires, sa conjointe France Allaire, lui a donné un troisième enfant il y a deux mois à peine.

« On n'avait pas prévu obtenir ce contrat avec les championnats aquatiques. On imaginait plutôt passer un été tranquille à s'occuper ensemble du bébé. Les vacances viendront plus tard », ironise-t-il.


page mise en ligne par SVP

Guy Maguire, webmestre, SVPsports@sympatico.ca
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