Dr Paul David |
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Il a fait ses �tudes de m�decine � l'Universit� de Montr�al dont il sort dipl�m� en 1944. Encourag� � se sp�cialiser en cardiologie durant sa r�sidence � l'H�pital Notre-Dame, il passe un an � Boston aupr�s du grand ma�tre nord-am�ricain de la cardiologie de l'�poque, le Dr Paul Dudley White. L'ann�e suivante, il est � Paris o� il suit l'enseignement des grands professeurs Pierre Souli� et Jean Len�gre, � l'H�pital Lariboisi�re. De retour � Montr�al en 1947, il n'allait cesser de mettre � profit la formation exceptionnelle qu'il avait acquise aux �tats-Unis et en France. Comment s'�tonner de voir, des d�cennies plus tard, l'Institut de Cardiologie de Montr�al occuper une place tr�s particuli�re, au confluent des traditions am�ricaine et fran�aise en cardiologie. L'ouverture au monde �tait inscrite dans sa destin�e. Ainsi, le Dr Paul David avait r�ussi � doter Montr�al, le Qu�bec et le Canada d'une institution mod�le en cardiologie. Il laisse derri�re lui un h�ritage de service et de science, une haute id�e de notre pr�sent et de notre futur, une expression personnelle de ce qui fut son id�al et tout l'�lan de ce qu'il d�sirait pour les siens. Comme une �tincelle de feu qui monte dans la nuit bleue, sa lumi�re se m�le d�sormais aux �toiles. Par ce m�lange de lumi�res, le ciel et la terre se joignent et sa vie demeure comme un signe myst�rieux. Un appel, un t�moignage, un chemin, une pr�sence et un amour qui ne nous quitteront pas. Paul David est n� dans une grande famille de chez nous, riche d'une tradition soucieuse de la promotion de notre soci�t�. Il est �lev� dans la vision du service qui sera toute sa vie. �tudiant brillant � Paris puis � notre Facult�, la passion de la m�decine emporte son enthousiasme. Il fr�quente les ma�tres de la cardiologie de son temps, une discipline qui est en train d'appara�tre comme une branche distincte de la m�decine interne. Il c�toie alors les plus grands : Paul White � Boston, Jean Len�gre � Paris. Il avive � leur contact son grand besoin de faire plus et de faire mieux. Il revient � Montr�al en 1948 comme m�decin � l'h�pital Notre-Dame. Six ans plus tard, il cr�e un lieu privil�gi� o� �panouir le service aux malades et le d�veloppement de sa discipline. L'Institut de cardiologie, aujourd'hui l'Institut universitaire de cardiologie, est fond�. Cet institut �volue vite pour devenir un des hauts lieux de la m�decine � Montr�al et un site d'�lection o� les cardiologues du monde entier viendront soigner, apprendre et faire de la recherche aupr�s de Paul David et des coll�gues qu'il associe � son �lan. Depuis 1954, les malades trouveront l� un lieu exceptionnel de soins et d'expertise et une source d'espoir. Au fil des ans, il fera de l'Institut un joyau de la m�decine qu�b�coise en y d�veloppant en parall�le une recherche mondialement reconnue. Qu'il me soit permis de t�moigner ici de la qualit� exceptionnelle de ce milieu qui porte toujours la marque de son dynamisme. Son h�ritage y demeure vivant et continuera de distiller sa sollicitude dans le futur. Il rayonne
dans le milieu de la cardiologie et contribue � toutes
ses grandes aventures � l'�chelle locale comme �
l'�chelle nationale et internationale. Il est auteur de
plus de 170 publications o� il fait progresser sa
discipline. Il s'engage dans, puis dirige les grandes
soci�t�s de cardiologie du monde am�ricain. Il participe
� la cr�ation de la Fondation canadienne et � la
Fondation qu�b�coise de cardiologie. Il pr�side de
nombreux congr�s. Mais surtout, il anime avec fougue une
merveilleuse �quipe de m�decins et de chercheurs �
l'Institut de cardiologie, qui sauront consolider son
�uvre et d�passer ses esp�rances. Il enseigne avec passion et lance dans la vie beaucoup de jeunes coll�gues qui viennent chercher aupr�s de lui un ma�tre � conna�tre et un ma�tre � soigner. Professeur titulaire puis professeur �m�rite, il se m�rite cette distinction d'abord dans le c�ur de ses �tudiants qui me pr�tent leur voix aujourd'hui pour lui redire merci. En toute chose, il assure le service en premier. Ce service le conduit au S�nat canadien o� il servira, comme son p�re avant lui. Il y contribue aux politiques touchant les affaires sociales, la science, la jeunesse, l'international. Il y offre la pr�sence cr�atrice des Qu�b�cois. Reconnu par
les siens, ce grand Montr�alais re�oit la M�daille du
service puis le rang de compagnon de l'Ordre national du
Qu�bec qui attribue aujourd'hui un prix qui porte le nom
de son p�re. Il re�oit deux doctorats honoris causa
d'universit�s s�urs et de multiples marques d'estime et
de reconnaissance. Entre autres, il servira comme
pr�sident de l'Association des m�decins de langue
fran�aise du Canada (1978), dont il recevra la M�daille
du m�rite (1989). La liste n'en finit pas. L'homme est
exceptionnel. Il ne n�glige pas les services plus cach�s : son activit� au foyer Rousselot n'en est qu'un exemple. Il devient aussi un grand serviteur de l'�glise de Montr�al, dont il re�oit la M�daille du m�rite dioc�sain. |
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Rubrique n�crologique
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