Sainte-Adèle fête 150 ans de renouveau
Le monde aura eu beau changer dans les 150 dernières années, l'attraction qu'exerce Sainte-Adèle sur les gens de Montréal et d'ailleurs dans le
monde a toujours su se renouveler.
Tout commence quand Augustin-Norbert Morin obtient l'autorisation d'acheter des terres à 8 sous l'arpent pour les revendre 8 $ l'arpent. Morin aura
le temps de devenir premier ministre du Bas-Canada avant de vendre tout ce qu'il avait acheté. C'est peu de temps après son accession au pouvoir que
la municipalité de la paroisse de Sainte-Adèle est fondée en 1855.
Pas de Curé Labelle
Contrairement à une croyance répandue, le curé Antoine Labelle n'a aucunement participé au développement de la ville. Au début de sa mission, les
terres de Sainte-Adèle étaient déjà toutes occupées. Il tenta plutôt d'envoyer les colons dans des territoires plus au nord comme Arundel, Nominingue
et Saint-Jovite.
Au début du 20e siècle, le train étant déjà arrivé en ville, le maire, le Dr Wilfrid Grignon, père de Claude-Henri, incite les Rolland à venir
installer une deuxième papeterie à Sainte-Adèle après celle de Saint-Jérôme. La Ville prendra donc un rythme de croisière à partir de ce moment et ne
cessera de croître.
Les Touristes arrivent
Même si on jouait au golf au Alpine à partir de 1893 et qu'on skiait chez les Cochand en 1906, il faudra attendre la fin des années 1930 pour que
Sainte-Adèle connaisse son premier boom touristique. Les hôtels se remplissent. On vient y passer la semaine, le mois même.
Une effervescence artistique et intellectuelle
Un engouement des artistes pour la région se fera sentir un peu plus tard dans les années1950. Le dramaturge Marcel Dubé et la comédienne Andrée
Champagne viennent vivre à Sainte-Adèle, suivis par Jean-Paul Nolet, le caricaturiste Lapalme, Claude Vermette et le potier Claude Jasmin. Tous des
gens qui sont actifs dans la communauté adéloise et qui sont pris de l'élan de dynamisme et de la volonté de changement qu'insufflera au Québec la
Révolution tranquille.
Vers la fin des années 1950, des acteurs majeures de cette révolution à venir se réunissent le temps d'une saison et demie pour des discussions sur
les nouveaux défis qui s'offrent au monde de l'époque. On a vu débattre à l'hôtel Montclair Paul Gérin-Lajoie, Jeanne Sauvé, René Lévesque et
Pierre-Elliot Trudeau.
Les choses se sont calmée par la suite. Certains artistes sont montés plus au nord, la Rolland a arrêté ses opérations. Mais les Adélois n'avaient
pas dit leur dernier mot.
Un marché de l'emploi diversité laisse présager un bel avenir pour Sainte-Adèle
En matière de développement économique, la ville de Sainte-Adèle a fait preuve de dynamisme en utilisant ses ressources pour créer de nouveaux
emplois dans des secteurs insoupçonnés ou qui n'étaient pas exploités auparavant.
La niveau élevée de qualité de vie aidant et le décor somptueux ne nuisant pas, les acteurs du développement économique de Sainte-Adèle y
travaillent avec un enthousiasme toujours renouvelé.
« La concertation est facile parce que le nombre d'intervenants est limité »,
souligne Stéphane Lalande, directeur général du Centre local de développement (CLD) des Pays-d'en-Haut.
Il y a quelques années, Sainte-Adèle s'était autoproclamée "Capitale du nouveau travail" en constatant que, toutes proportions gardées, il se
trouvait dans la MRC deux plus plus de nouveaux travailleurs qu'ailleurs au Québec.
Les nouveaux travailleurs étant ces gens qui sont soit autonomes et gèrent une entreprise individuelle ou des travailleurs à domicile et des
télétravailleurs dont l'emploi ne requiert pas une présence assidue sur leur lieu de travail.
En collaboration avec différents organismes gouvernementaux, le CLD des Pays-en-d'en-Haut, la ville de Sainte-Adèle et d'autres municipalités des
environs ont ainsi mis sur pied un programme qui visait à recruter 150 nouveaux travailleurs du genre dans la région. L'objectif a été atteint dans
les délais prévus.
La Rolland renaît
Une autre réussite se trouve dans le Parc d'affaires La Rolland, sur les lieux même de l'ancienne papeterie du secteur de Mont-Rolland qui a fermé
ses portes en 1990 après 86 ans d'opération.
Dès 1997, la communauté économique s'est regroupée afin d'établir un plan de relance. Sept entreprises oeuvrant dans le domaine des nouvelles
technologies sont maintenant installées sur le site.
Des compagnies informatiques qui offrent des solutions logicielles sur mesure, des testeurs de jeux vidéo et une entreprise de modélisation 3D pour
les plans qui font généralement affaires avec une clientèles internationale ont choisi de s'établir au bord de la rivière.
« Il reste encore de la place dans l'usine et il y a tout le terrain aussi que l'on pourrait utiliser
», invite le maire de Sainte-Adèle, Jean-Paul Cardinal, à qui voudrait s'y installer.
Stéphane Lalande explique l'intérêt d'adopter ce type de démarche : « Ces mesures de développement économique
visent surtout à diversifier l'emploi. Il s'agit d'explorer le plus d'avenues possible afin de ne pas s'appuyer sur un seul secteur d'activités.
Ainsi, ce n'est pas toute la ville qui se retrouve au chômage en cas de difficultés. À Sainte-Adèle, les ressources nous permettent de le faire et
nous nous en considérons chanceux.»
Les quatre saisons touristiques de Sainte-Adèle
Difficile de cibler en particulier une saison touristique à Sainte-Adèle, puisque chacune d'elles offre aux visiteurs un cachet unique.
Peu importe le mois qui s'affiche sur le calendrier, Sainte-Adèle étale ses attractions, ses activités et ses attraits.
Une panoplie de choix qui collent à la splendeur naturelle des Laurentides, ainsi qu'au savoir-faire d'une région où le tourisme est une tradition.
Une infinité de couleurs
L'automne donne aux montagnes de la région des couleurs et des textures qui ne finissent plus d'étonner et d'émerveiller .
Approchez la nature en simple observateur et laissez le paysage vous conquérir par ses milliers de variantes.
Des rouges écarlates, des orangés vifs et des jaunes clairs comme le soleil d'automne qui se conjuguent et habillent les montagnes.
Un spectacle unique pour vos yeux et une expérience qui vous permettra d'inspirer à pleins poumons l'air pur et frais des montagnes.
Choisissez vos planches
Quand arrive la neige, Sainte-Adèle offre des pentes pour les débutants, les amateurs, et les experts.
On y trouve également des parcours plus sportifs qui plairont aux amateurs de planche à neige et autres adeptes de sports extrêmes.
Peut-être cherchez-vous les sensation fortes des pentes d'experts ? Le plaisir tranquille d'une descente en famille ? La précision technique du
telemark ? Ou encore une randonnée en ski de fond avec votre sac à dos. Jeunes ou vieux seul ou en groupe, en couple ou en famille, pour une soirée ou
une semaine, Sainte-Adèle en hiver vous promet de bons moments sur ses pentes et ses sentiers enneigés.
Dès que le printemps se pointe, les amateurs de pleine air regagnent les Laurentides pour reprendre contact avec le parc de la rivière Duncaster,
enfourcher leur vélo sur la piste du P'tit Train du Nord et découvrir les vues magnifiques sur les montagnes, les vallées et les rivières.
En saison estivale
Quand la verdure revient, sortez vos bâtons de golf et mesurez vous à des parcours qui ont été taillés dans le paysage superbe des plus vieilles
montagnes au monde.
Une partie de golf dans les Laurentides vous offre des terrains superbes, des vues imprenables, et un choix de parcours inégalé. Séjournez à
Sainte-Adèle une semaine et offrez-vous un nouveau terrain tous les jours.
En toutes saisons, Sainte-Adèle offre des tables de renom et de l'hébergement pour tous les goûts.
Bistrots, grand restaurants, auberges, hôtels de classe mondiale et relais douillets vous feront découvrir le savoir-faire de cette région où
l'accueil est une passion.
Les Services de police et de sécurité incendie de Sainte-Adèle prennent du galon
La ville de Sainte-Adèle est la seule parmi les municipalités membres de la MRC des Pays-d'en-Haut à avoir maintenu un service de police local. Ce
dernier n'en est qu'à quelques détails près d'obtenir la certification de niveau I du ministère de la Sécurité publique.
« Au conseil de ville, nous savions qu'il était possible pour une municipalité comme la nôtre de conserver un
service de police local et nous sommes en train de la prouver », explique fièrement Jean-Paul Cardinal , le maire
de la ville, qui croit que tous les citoyens ont bénéficier d'une présence assidue des policiers dans les rues de Sainte-Adèle.
De nouvelles tâches
Vingt-deux policiers veillent à temps plein à la sécurité des citoyens qui peut atteindre 25 000 personnes lors des pics touristiques. Afin de
répondre aux critères d'un service de police de premier niveau, un coordonnateur de projets qui sert d'agent de liaison lors d'événements qui
rassemblent des foules importantes et un responsable de la prévention auprès du public et des jeunes en particulier ont été nommés officiellement.
Tout l'été, les gens présent à Sainte-Adèle ont pu rencontrer des policiers qui patrouillaient à vélo. « Cette
approche nous permet de circuler plus facilement et nous nous sentons bien appréciés », souligne Garry Moore, le
directeur du service de police.
Des améliorations pour les pompiers
Comme pour la police, les nouvelles exigences du ministère de la Sécurité publique ont permis d'opérer quelques améliorations au Service de
sécurité incendie de Sainte-Adèle. Un nouveau camion pompe-citerne permettra de répondre plus aisément aux alertes qui sont déclenchées dans des
secteurs où il n'y a pas d'aqueduc.
En plus des inspections sur tous les équipements qui doivent être faites plus régulièrement afin de s'assurer d'une capacité de réponse adéquate,
les citoyens ont aussi été mis à contribution pour diminuer les risques d'incendie. Au cours des mois de mai et juin, un technicien en
prévention a sonné à toutes les portes de la ville pour vérifier le bon fonctionnement des avertisseurs de fumée.
On construit de plus en plus d'habitation à Sainte-Adèle
Depuis cinq ans, la ville de Sainte-Adèle connaît une croissance inédite dans le secteur des nouvelles
constructions. En juin 2005 seulement, près du double de permis ont été émis par rapport à juin 2004.
« Et ça continue », d'après le directeur
de l'urbanisme, Jean-Pierre Dontigny. Pour répondre à la demande, la ville a dû réorganiser le service à la clientèle au département
d'urbanisme. « Cette nouvelle structure nous a permis de réduire les délais pour émettre des
permis », informe le directeur de l'urbanisme.
En effet, le délai moyen de quatre semaines pour recevoir un permis de nouvelle construction ou d'agrandissement
est maintenant réduit de moitié. Pour les rénovations, on ne compte plus que 72 heures avant d'obtenir la permission officielle.
Ce boom de la construction trouve une part d'explication dans différents projets de condominiums de prestige qui
sont en construction ou sur le point de l'être sur le territoire de la ville.
Une arrivée massive de baby-boomers dans les dernières années a fait augmenter la population de résidents
permanents à Sainte-Adèle.
Des villégiateurs qui s'installent pour de bon
Aussi, un fort pourcentage de ceux qui possédaient une résidence secondaire sur le territoire de la ville l'ont
convertie en résidence principale main non sans y apporter quelques modifications, ce qui joue directement sur la quantité de permis
qui sont émis à l'administration de la ville.
Un record a été établi en 2004 avec l'attribution de 942 permis et certificats et la création de 208 nouvelles
unités de logement.
Au service d'urbanisme de Sainte-Adèle, on s'attend à des résultats similaires ou supérieures pour l'année
courante.
Marcelle Bergeron, directrice de la Chambre de Commerce de Sainte-Adèle, tient à rappeler que les conditions sont
favorables partout dans la région : « La région des Laurentides est la seule à croître au
chapitre de la construction domiciliaire au Québec.»
De la culture plein les yeux et plein les oreilles à Sainte-Adèle
Des galeries d'art, des spectacles en plein air dans un parc nouvellement aménagé, deux théâtres, un cinéma :
Sainte-Adèle se veut un lieu où chacun trouve sa bulle dans le bouillon de la culture.
En plus des festivités entourant le 150e anniversaire, la Ville de Sainte-Adèle offre des activités pour les
citoyens tout au long de l'année : le Camp-Taloup, camp de jour pour les enfants, un service de bibliothèque, des cours d'art, des
activités sportives et des journées thématiques qui permettent de tisser un lien dans la communauté.
Des murales pour le souvenir
Un circuit de vingt fresques qui coloreront l'espace urbain est présentement en développement au centre-ville de
Sainte-Adèle.
Des artistes représentatifs de la région et de son patrimoine ont été sélectionnés pour couvrir les murs de leurs
tableaux. La première de la série, la Murale des Grands Bâtisseurs, a donné le coup d'envoi aux festivités entourant le 150e
anniversaire de la ville. On y retrouve le portrait des acteurs importants dans l'évolution de Sainte-Adèle. L'Association des
Murales des Pays-d'en-Haut, en association avec la Ville de Sainte-Adèle et la Chambre de Commerce, s'efforcera sous peu de faire
découvrir les autres volets de ce projet qui en fera voir de toutes les couleurs et de toutes les grandeurs.
De la musique pour le plaisir
Le Pavillon des Arts de Sainte-Adèle offre depuis maintenant 16 saisons une vingtaine de spectacles musicaux
variés. De l'opéra au tango en passant par le jazz et la musique de chambre, Gisèle Ducap invite tout ceux qui aiment entendre de la
belle musique dans un environnement enchanteur à s'y présenter tous les deux samedis pour vivre une expérience unique.
En plus d'accorder de l'importance aux jeunes musiciens classiques, la programmation compte des artistes de
renommée internationale qui se feront un plaisir de partager leur passion avec le public pour 25 dollars par personne, incluant vin
et fromage. Tout cela sans prétention dans une salle intime à l'acoustique impeccable qui permet d'accueillir jusqu'à 200 personnes.
150 ans, ça se fête avec le coeur !
Plusieurs activités ont eu lieu cette année à Sainte-Adèle pour célébrer un siècle et demi de vie commune, et
d'histoires. Elles étaient regroupées sous le slogan : 150 ans, une histoire de coeur...
La Fondation Sainte-Adèle est née à l'occasion de l'anniversaire de la ville avec la mission de protéger et de
mettre en valeur le patrimoine artistique et culturel du territoire.
La Fondation se devait aussi de consulter les citoyens afin d'établir une programmation qui ferait le plaisir de
tous. Trois thèmes principaux ont été retenus : la culture, le patrimoine et la famille.
Le parc de la famille
Le parc de la Famille, inauguré pour l'occasion, constitue sans doute la réalisation la plus significative du 150e
puisqu'il s'agit d'une infrastructure permanente qui offre pour des années à venir un lien concret à la culture adéloise et aux
rassemblements des citoyens.
On y rencontre à l'entrée la sculpture de Martine Gagnon, une artiste locale, qui représente une famille. De
larges gradins ont été aménagés dans la dénivellation afin de donner à l'endroit le charme d'un amphithéâtre digne de l'Antiquité.
Des spectacles ont eu lieu dans le parc tout l'été et une soirée spéciale à l'école secondaire A.-N.-Morin a été
consacrée aux histoires des gens de la ville. On y a raconté plusieurs anecdotes du passé pour ensuite présenter l'historien Marcel
Tessier qui a discouru sur l'importance de connaître le passé pour le transmettre aux générations qui suivent.
On a marqué le coup aussi à l'hôtel de ville en y installant une grande plaque commémorative qui présente les noms
de tous les maires de 1855 à 2005. Des répliques du buste du fondateur de la ville, Augustin-Norbert Morin, sculpté par David Rivard,
étaient en vente toute l'année en plus d'un recueil de 150 recettes et potions magiques pour bien manger et bien vivre à Sainte-Adèle.
Une grande fête champêtre a permis de clore cet été mémorable au parc de la Famille, qui est déjà devenu un symbole de fierté pour
les Adélois.
Saviez-vous que...
Adèle était le nom de la femme du fondateur de la ville, Augustin-Norbert Morin. Ne cherchez pas plus
loin, il ne suffit que d'en faire une sainte pour trouver le nom de la ville. Notez bien que plusieurs Gagnon, Gauthier, Dubé,
Lamoureux, Desjardins, Meilleur et Valiquette du Québec ont de bonnes chances de trouver parmi leurs ancêtre des pionniers de
Sainte-Adèle.
Alain Choquette, le magicien, était parmi les camarades de classe du maire actuel de la ville, Jean-Paul
Cardinal. Denys Arcand est un habitué du cinéma Pine. Stéphane Rousseau habite à Sainte-Adèle. Les réputés sommeliers François
Chartier et Jacques Orhon y sont aussi. France D'Amour en est originaire.
Sainte-Adèle était reconnue pour son night-life trépidant jusque dans les années 70 en partie grâce au duo
formé par le Montclair et le Châteauguay, deux références en la matière qui se trouvaient de chaque côté de la côte Morin. Cet
héritage est perpétué aujourd'hui par le Bourbon Street North.
Autrefois, plusieurs visiteurs prenaient le train du Nord avec leurs skis pour seul bagage. Ils pouvaient
les chausser dès l'arrivée du train à Sainte-Marguerite Station sur le territoire de Sainte-Adèle, se balader toute la journée et
attraper le train à Shawbridge (l'actuel Prévost) pour retourner à la maison.
Le ski est un attrait de la ville depuis longtemps. En 1951, on se souvient avoir accueilli plus de 50 000
skieurs en une seule semaine.
Depuis 1983, l'École hôtelière des Laurentides permet au nom de Sainte-Adèle de se promener aux quatre
coins de la planète car plusieurs élèves issus de cette école ont remporté des compétitions mondiales de pâtisserie, de service,
de sommellerie, etc.
À une autre époque, les agriculteurs adélois qui avaient peu de travail l'hiver attelaient leurs traîneaux
et se postaient tels des taxis champêtres à la gare pour offrir le transport aux touristes qui venaient passer quelques jours en
ville. Il est intéressant de noter que la gare de Sainte-Adèle se trouvait en fait à Mont-Rolland, des villes aujourd'hui
unifiées, et celle de Sainte-Marguerite, sur le territoire de Sainte-Adèle.
Le Cahier, Journal de Montréal, samedi, 1er octobre 2005
Retranscription par Paul Meilleur, de Ste-Adèle Mise à jour le 18 octobre 2005 par Paul Meilleur, de Ste-Adèle
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