Père Joachim ALLARD

 

Père Joachim Allard, o.m.i.naissance 30 jan 1838 Châteauguay QC
baptême 31 à l'église St-Joachim, Châteauguay QC
décès 10 jan 1917 à l'hôpital de St-Boniface MB, 79 ans 
 


                      
             Père :  Charles II ALLARD
             Mère : Amable PRIMEAU      

 

Père missionnaire Oblat de Marie-Immaculée,  le Père Joachim Allard o.m.i. vint dans l’ouest en 1866 pour appuyer Mgr Taché dans le diocèse de St-Boniface. Mgr Taché s’occupait de la colonisation et encourageait les parlants français à s’établir dans son diocèse. Peu de temps après l’arrivée du Père Allard, il fut nommé pour desservir plusieurs missions indiennes dont le Fort Alexandre en 1876. A l’époque, il rêvait d’établir une paroisse canadienne-française et il passa vite à l’action. Il choisit un site enchanteur à neuf milles au sud-ouest du fort, le long de la rivière Winnipeg. La paroisse a été intronisée en 1903 sous le nom de paroisse de St-Georges de Châteauguay, à la mémoire des ancêtres. Il est fort probable que l’encouragement du Père Allard a décidé plusieurs parents à quitter le Québec pour s’établir dans la nouvelle paroisse. Il parlait plusieurs langues amérindiennes.

  • 1865-1866 Vicaire à Berthierville
  • 1866-1868 Professeur au collège de St-Boniface MB
  • 1868-1876 Missionnaire à St-Charles de Selkirk MB
  • 1876-1880 Missionnaire à Fort Alexandre MB
  • 1880-1898 Missionnaire à Peguis MB (réserve amérindienne)
  • 1899-1905 Missionnaire à Fort Frances ON
  • 1905-1909 Aumônier de l’Académie Ste-Marie, St-Boniface MB
  • 1909-1915 Aumônier à l’hôpital des Sœurs de la Miséricorde, St-Boniface MB
  • 1887-1915 Vicaire général de l'archidiocèse de St-Boniface MB
  • 1915-1916 Missionnaire à l’école amérindienne de Kénora ON

Plaque commémorative inaugurée en 1992 - St-Georges MB

 

Le Révérend Père Joachim Allard
Missionnaire à Fort Alexandre

Le rêve du Père Allard d'établir une paroisse canadienne française fut réalisé quand des membres de sa famille répondirent à son appel.

ILS ONT OUVERT LE PASSAGE

Ceci est consacré à la mémoire des premières familles qui s'établirent à Saint-Georges.

Plaque commémorative en l'honneur du Père Joachim Allard - 1992

Reverend Joachim Allard, O.M.I.
Missionary at Fort Alexandre

Father Allard's dream establishing a French Canadian Parish came true when members of his family answered his call.

THEY LED THE WAY

Dedicated to the first families of St.Georges.


CHÈVREFILS - DUPONT - VINCENT
 

qui sont arrivées ici de Châteauguay, Québec, en 1881-1882. Ces pionniers ont créé une communauté dans les bois sauvages et les colons qui sont arrivés après eux ont gagné leur vie comme fermiers en faisant de la culture diversifiée, comme bûcherons, comme pêcheurs et comme trappeurs et ils ont fondé leur avenir sur le labeur, la foi et l'espérance.

Yolande et sa soeur Lucienne Hébert en visite à St-Georges MB

who came from Châteauguay, Quebec, to settle here in 1881-1882. These pioneers founded the community in a forested wideness where they, and later settlers, earned their living as mixed farmers, loggers, fishermen and trappers and carved their futures bases on labour, faith and hope.


Comité culturel Châteauguay 1992 St.Georges Community Club Inc.


BIOGRAPHIE

Ayant terminé, en 1862, ses études classiques et philosophiques au collège des Sulpiciens de Montréal, il fit sa théologie au grand séminaire de la même ville, et fut ordonné prêtre par Mgr Guigues, évêque de Bytown (Ottawa), le 23 septembre 1865. Le 6 octobre suivant, Mgr Bourget le nomma vicaire à Berthier; puis onze mois plus tard il partit pour la Rivière-Rouge en compagnie du vénéré Mgr Taché (17 septembre 1866). Il y arriva le 13 octobre de la même année, et cinq jours après il commençait son noviciat chez les RR. PP. Oblats de Saint-Boniface. Le 4 novembre 1867, il faisait ses voeux perpétuels dans la cathédrale de cette ville, entre les mains de Mgr Taché, O.M.I.

Après avoir passé un an comme professeur au collège de Saint-Boniface, le nouvel Oblat fut nommé (octobre 1868) curé de la mission de Saint-Charles dont il avait la desserte depuis son oblation. Il y resta jusqu'en 1876, à l'exception de quelques semaines de chaque été, pendant lesquelles il visitait les catholiques de Péguis, fort Alexandre, lac Winnipeg, Portage-du-Rat, fort Francis, Lac Seul, etc., localités qui n'étaient alors visitées qu'une fois l'an par le missionnaire. En juillet 1876, le P. Allard fut mis de résidence au fort Alexandre, où il établit une école, bâtit une église, et jeta les fondations d'une petite colonie canadienne-française connue aujourd'hui sous le nom de Saint-Georges de Châteauguay, sur la rivière Winnipeg, à neuf milles au sud-ouest du fort Alexandre.

Au printemps de 1880, Mgr Taché autorisa l'établissement d'une école dans la réserve indienne de Saint-Pierre de Péguis. Le R. P. Allard fut chargé de cette fondation. Deux ans plus tard, il en ouvrit une autre sur Netley Creek, et bâtit à Péguis une église qu'il desservit jusqu'en 1898.

Affable autant que digne dans ses rapports avec les gens du monde, il avait, plusieurs années auparavant, attiré l'attention de son archevêque qui, avec l'agrément du T. R. P. Général de sa Congrégation, l'avait nommé grand-vicaire (1887). C'est en cette qualité qu'il reçut l'année suivante de la part de M. Greenway, récemment arrivé au pouvoir suprême au Manitoba, la promesse spontanée que rien ne serait changé relativement aux écoles séparées et à l'usage officiel de la langue française dans la province. Lorsque plus tard le politicien, pour pallier son manque de parole en violant précisément ces deux droits garantis par l'Acte du Manitoba, eut l'effronterie de nier qu'il eût jamais fait aucune avance à ce sujet, le P. Allard le confondit par un document dont il garantit l'exactitude sous la foi du serment et qui fût rendu public.

Au cours de la dernière maladie du grand archevêque, il fut assisté par le P. Allard, et après sa mort ce fut encore le même Père qui le remplaça comme administrateur du diocèse pendant la vacance du siège. En 1899, il fut chargé de la Mission de N.-D. du Perpétuel Secours, fort Francis, Ontario, où il résida jusqu'au mois d'avril 1905, quand il fut nommé chapelain des Soeurs de la Miséricorde et du pensionnat Sainte-Marie, à Winnipeg, avec résidence dans la maison des Pères de Sainte-Marie. Mais il dut bientôt après reprendre la charge de ses anciennes missions.

Mgr Langevin, O. M. I., lui a continué la confiance de son vénérable prédécesseur en le nommant premier vicaire général du diocèse.

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réf: Dictionnaire historique des Canadiens et des Métis français de l'Ouest, par le R.P. Adrien-Gabriel Morice O. M. I., 1908

Voir aussi sa biographie dans le Dictionnaire biographique du Clergé canadien-français par l'abbé J.B.A. Allaire, tome 6, p.17, où ce dernier écrit de lui :

Type du parfait gentilhomme, du saint prêtre, du religieux modèle, le père Joachim Allard avait en plus la parole facile et chantait superbement. Quoique d'un tempérament plutôt lent, il était si laborieux, qu'il a laissé une oeuvre considérable.


Recherche, texte et photos par Yolande Hébert Brault, de Ste-Martine

Mise à jour le 27 mars 2008 par Paul Meilleur de Ste-Adèle

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