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Arthur VINCENT

 

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Claire DUPONT


naissance 27 nov 1882 à St-Urbain, Châteauguay QC,
décès 16 avr 1937, "subitement" à 54 ans.

 

Père :  Alphonse VINCENT
Mère : Aurélie DUBUC 

 

Note : voir sa biographie à la fin de cette page.

Arthur Vincent & Claire Dupont


naissance 1er jun 1888
décès 15 mai 1978 à 89 ans.

 

Père :  Éphrem DUPONT
Mère : Edwidge CHÈVREFILS)

 

Marié(e) 7 jun 1910 à St-Georges MB.

 6 enfants :


1.1. Caroline VINCENT, naissance 26 fév 1911, décès 18 mai 1947, à 36 ans. Marié(e) 17 jun 1936, Théophile DAYON, (fils de Charles DAYON et Albina BOUTHILLIER) décès 24 déc 1989. 5 enfants.


1.2. Alphonse VINCENT, naissance 9 jul 1912, décès 27 mai 1977 à St-Georges MB, 64 ans. Marié(e) 19 fév 1936 à St-Georges MB, Eugénie CHÈVREFILS, naissance 2 oct 1915 à St-Georges MB, (fille de Zotique Zéphirin CHÈVREFILS et Cordélia VINCENT) décès 28 déc 2000 à Pine Falls Hosp. MB, 85 ans, sépulture 2 jan 2001 à St-Georges MB.


1.3. Éphrem VINCENT, naissance 12 mar 1915, décès 30 oct 1989, 74 ans. Marié(e) 19 jul 1944, Emma (Aimée) WILCOTT, (fille de Élie WILCOTT et Célina CHARRETTE). 6 enfants.


1.4. Eugène VINCENT, naissance 10 jul 1917.


1.5. René VINCENT, naissance 17 oct 1920. Marié(e) 24 jun 1942, Antoinette BOULET, (fille de Elzéar BOULET et Rose Alma WILCOTT). 6 enfants.


1.6. Carolus VINCENT, naissance 16 sep 1923. Marié(e) 28 aoû 1946, Florence BOUVIER, (fille de Éméric BOUVIER et Rose anna JUNEAU). 7 enfants.


ARTHUR VINCENT
1882 - 1937


Arthur, né le 27 novembre 1882, vint avec sa famille au Manitoba à l’âge de neuf ans. Puisqu’il n’y avait pas d’école à St-Georges, il fut placé pour un certain temps au couvent des Oblats du Fort Alexandre. C’est là qu’il apprit à lire et à écrire. De son père, il apprit le métier de bâtir des granges et des étables.

A seize ans, il partit travailler dans son premier chantier qui était organisé et dirigé par Omer Dupont. Les années suivantes, il partait avec d’autres en patin et en traîneau sur le lac Winnipeg pour se rendre à Manigotoggan (connu dans le temps comme "Bad Throat" parce qu’il s’y trouvait une chute à l’embouchure qui compliquait le passage des bateaux). Ici on abattait arbres à la hache pour le moulin à scie qui existait à ce même endroit.

Parfois aussi, quelques fermiers bûchaient du bois pour vendre à la barge qui faisait la navette sur le lac Winnipeg approvisionnant les divers postes et magasins au long de la route. Le bois était transporté avec un "t’sim" de chevaux et cordé sur la p’tite île à Pine Falls. A l’été, la barge qui était un bateau à vapeur, se rendait chercher leur bois. Elle se munissait de bois de chauffage pour pouvoir fonctionner et le reste du bois était amené à Selkirk où il était vendu.

En décembre 1901 ou 1902, Arthur fit parti d’un groupe qui entreprit de défricher une route pour se rendre au Lac du Bonnet. Le groupe était guidé par un Indien qui s’y connaissait bien. Ce fut toute une aventure pour Arthur mais ce qui fut sans doute le plus mémorable pour lui, c’était de voir cet Indien se déchausser pour se coucher et de le voir marcher pieds nus sur la neige au milieu de la nuit. Il va sans dire qu’il était bien habitué à coucher à la belle étoile, même en hiver.

Arthur était encore garçon lorsqu’il fut atteint des rhumatismes inflammatoires. Il avait été soigné par un Indien (un nommé Fontaine). C’était en hiver et l’Indien avait dû attendre jusqu’à la fonte des neiges pour trouver des herbages ou racines pour faire son médicament. Après une semaine de ce remède, Arthur était rétabli.

A l’âge de 18 ans, Arthur s’acheta un homestead pour 15 $ sur le lot 31, voisin de M. Ephrem Dupont. Il eut son titre de terre en 1906 (ce lot est situé de l’autre côté de la rivière de St-Georges et appartient aujourd’hui à deux de ses fils, René et Eugène). Certains se demanderont peut-être pourquoi il avait choisi son lot sur la rive est tandis que ses frères avaient tous leurs lots sur la rive ouest. C’est possible qu’il avait déjà ses yeux sur la p’tite Claire, celle qui serait sa future épouse et probablement aussi parce que ce terrain était facile à déboiser – en moins de deux ans, il avait défriché 25 acres. Arthur se bâtit un "shack" et une petite étable qui passèrent au feu, ainsi qu’une meule de fois qu’il s’était fait. Il se bâtit ensuite une maison, une étable et une grange à foin.

Le 7 juin en 1910, à l’âge de 28 ans, il épousait Claire Dupont, fille d’Ephrem Dupont et Hedwidge Chèvrefils.

Claire, née à St-Georges le 1er juin 1888, était la plus vieille des filles et la deuxième d’une famille de neuf enfants. Charmante et habile, Claire était de nature exceptionnellement bonne et douce, sage et discrète. Sa vie fut sans doute très marquée par l’année 1901, une année très émouvante et tragique pour sa famille. Dans l’espace d’un mois, elle perdit un frère âgé de 4 ans, un frère et une sœur jumeaux âgés de trois ans et une toute petite sœur âgée d’un an – tous morts de la diphtérie. Quelques mois plus tard, elle perdit un autre frère de la fièvre typhoïde et sept ans plus tard, son frère aîné, d’une pneumonie. Ces épreuves n’ont pu que créer en elle une vie très dévouée à Dieu et à sa famille. Elle était bonne couturière et aimait à rendre service. Elle cardait et filait sa laine pour tricoter des gilets, des bas, des mitaines et des catalognes. N’oublions pas aussi son savon.

Etant donné que ses frères et sœurs étaient tous mariés et que Philorum se retrouvait seul dans la maison paternelle, le jeune couple décida de demeurer deux ans avec lui au village avant de déménager sur son propre homestead. Durant ce temps, Claire qui était bonne cuisinière savait se rendre utile en boulangeant du pain et de la pâtisserie pour M. le Curé.

Arthur n’avait pas peur de travailler et ça il l’a bien démontré pendant sa vie. La majorité des granges du temps furent construites par lui. Il préparait le bois pour la montée des murs, etc. Il était reconnu pour ce genre de travail. Lorsqu’il était encore jeune marié, Arthur bâtit une grange pour son beau-frère Jean-Baptiste Chèvrefils (ce lot se trouve où est situé aujourd’hui "Osis Building Supplies". Arthur se levait à 5h00 du matin, faisait sa besogne sur la ferme, traversait la rivière, marchait jusqu’à chez Jean-Baptiste, (ça lui prenait à peu près deux heures), faisait sa journée de travail, revenait à la maison pour 7h00 du soir, refaisait la besogne de la ferme et se couchait. Ceci dura deux semaines. Une des dernières granges qu’il bâtit fut pour son neveu, Raoul Vincent. Celle-ci fut achetée plus tard par Maurice Dupont et déménagée à Mud Falls. Elle fut transportée sur la glace en hiver par un déménageur nommé Louis Vieville.

Comme de raison, Arthur ne construisait pas seulement des granges. Avec d’autres, il a travaillé à la construction de l’église et le couvent des religieuses.

Arthur était aussi reconnu comme un bon "affileur" (affûteur) de scies. Plusieurs venaient le voir pour faire aiguiser leurs égoïnes et "galandors" (godendard).

Les fermiers de ce temps échangeaient leurs produits à la Baie d’Hudson sur la réserve au Fort Alexandre. Arthur marchait souvent de St-Georges au Fort avec son seau de beurre d’un côté et son seau d’œufs de l’autre. Il devait traverser la rivière pour se rendre au village car il n’existait pas encore de traversier. Ce fut un grand avantage pour les fermiers lorsque Great Falls se développa en 1922. C’était bien plus près pour aller vendre et échanger leurs produits.

René se souvient que lorsqu’il était encore très jeune, son père avait beaucoup souffert de rhumatisme inflammatoire, une deuxième fois. Ses frères n’étaient pas assez vieux pour prendre charge de toute la ferme. Alors les voisins étaient venus aider à tuer une bonne partie du bétail. La viande avait été vendue aux constructeurs du barrage à Great Falls.

Arthur fut le premier président de la fromagerie construite en 1924. Il était encore président en 1932 lorsque celle-ci fut transformée en crémerie. Notons en passant que cette crémerie a contribué beaucoup au développement économique de la paroisse et qu’elle fut une source de revenus pour plusieurs, y compris Arthur.

Comme son père, Arthur jouait de l’accordéon et de la musique à bouche. Il aimait aussi à chanter et la famille chantait souvent le soir après que les enfants avaient terminé leurs devoirs. Il lisait souvent la "gazette" pour son épouse qui ne savait ni lire ni écrire.

Devenu diabétique et aussi affligé de la maladie du cœur, la santé commença à se détériorer. Le 11 avril 1937, il tomba dans les bras de ses fils et mourut subitement, à l’âge de 54 ans.

Arthur n’a jamais eu la chance et le bonheur de connaître ses petits enfants. Lorsqu’il mourut, le premier de ses petits enfants, Arthur Dayon, le fils de sa fille Caroline n’avait que quatre jours. Aujourd’hui ses petits enfants se sont fait un portrait de lui dans leur cœur. De taille "courtaud", Arthur était un homme de grand cœur, qui ne refusait jamais à aider son prochain. Sa plus grande habileté, sûrement celle pour la menuiserie, se manifeste à travers ses garçons et se voit encore aujourd’hui à travers ses petits-fils.

En 1992, à part de ses six enfants, Arthur laisse une famille de 34 petits enfants (dont 30 vivants), 87 arrière-petits-enfants et 14 arrière-arrière-petits-enfants.

Photo de famille

Famille de Arthur Vincent & Claire Dupont
 


 

Recherche, textes et photos soumis par Yolande Hébert Brault, de Ste-Martine QC

Mise à jour le 11 janvier 2004 par Yolande Hébert Brault, de Ste-Martine QC
Mise à jour le 11 mai 2004 par Paul Meilleur, de Ste-Adèle QC

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paul.meilleur@yahoo.com


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