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François-Édouard MELOCHE
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Philomène LEMOINE
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naissance 27 déc 1855 à Montréal,
décès 15 aoû 1914
à Montréal, âge : 58 ans.
Père : Charles
II MELOCHE
Mère : Angélique
BOHLE
emploi(s) : Artiste
peintre et professeur.
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naissance
décès
Père :
Mère :
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Marié(e) 7 jan 1882 à
Montréal
5 enfants :
3 enfants qui moururent en bas âge et 2 enfants adoptés.
MELOCHE, FRANÇOIS-ÉDOUARD
(baptisé François-Xavier-Édouard, appelé
aussi Édouard et parfois Edmond),
peintre-décorateur et professeur, né
le 27 décembre 1855 à Montréal, fils de Charles
Meloche, horloger, et de Rose-Mathilde Bohle ; le
7 janvier 1882,
il épousa dans la même ville Philomène-Lumina Lemoine,
et ils eurent deux filles, qui moururent en bas âge, ainsi qu’un fils,
et il semble que le couple ait aussi adopté deux enfants ; décédé
le 15 août 1914 dans sa ville natale.
La petite enfance de François-Édouard Meloche se déroula
dans l’aisance sous le toit de son grand-père, l’orfèvre Peter
Bohle, pour qui travaillait son père. De 1865 à mars 1871,
Meloche fit ses études classiques jusqu’en rhétorique chez
les jésuites du collège Sainte-Marie de Montréal, à
l’exception d’une année (1866–1867) passée au collège
de L’Assomption. Sa formation artistique lui fut offerte gracieusement
à
la même époque par Napoléon Bourassa,
qui lui enseigna l’architecture, la sculpture et la peinture. Il n’est
pas
sûr que, par la suite, il ait fréquenté l’école
d’art de l’abbé Joseph Chabert.
Toutefois, la longue maladie du père
de Meloche mit fin à tous les espoirs que l’on entretenait pour ce
fils « destiné aux plus grands honneurs ». Tombée dans la
gêne, la famille s’en remit au jeune François-Édouard
pour survivre. Après ses heures de cours, il dut donc se livrer à
des travaux de décoration de toutes sortes, dessiner des broderies
de manteaux de femmes, des portraits à l’huile, des croquis pour les
journaux, peindre des bannières de procession, des statues de plâtre,
et même devenir marchand de journaux rue Sainte-Catherine.
En revanche, entre
1875 et 1882,
Meloche put participer à l’important chantier de la décoration
de la chapelle Notre-Dame-de-Lourdes, à Montréal, sous la direction
de Bourassa. Ce fut sa plus grande école, qui lui permit de faire
son apprentissage comme rapin, en même temps d’ailleurs que
Louis-Philippe
Hébert. Non seulement acquit-il
un métier, mais sa réputation commença à s’établir,
et il reçut ses premières commandes d’importance. Dès
lors, et durant plus de 20 ans, Meloche allait jouir d’une vie
professionnelle
prospère en raison de son talent et de la mode de la décoration
d’intérieurs d’églises peintes.
Meloche commença pour de bon sa carrière
de peintre de murales en 1881, dans la région de
Salaberry-de-Valleyfield,
où il exécuta sept décorations d’églises. Il réalisa
aussi des décors pour des églises dans l’île Jésus,
dans les basses Laurentides, dans la vallée du Richelieu et dans l’île
de Montréal, ainsi que dans les régions de Trois-Rivières,
de Québec et du Bas-du-Fleuve. Sa réputation le mena également
au Vermont, en Ontario, au Manitoba et en Saskatchewan. À
l’Île-du-Prince-Édouard,
l’église Immaculate Conception de Palmer Road est l’œuvre la plus
complète, puisqu’il en a conçu les plans et exécuté
la décoration intérieure. En tout, Meloche a laissé
une quarantaine de décors peints à l’encaustique selon la méthode
de François-Édouard Picot et d’Hippolyte Flandrin. Les principales
décorations d’églises qui subsistent sont celles de Saint-Michel
à Vaudreuil, Notre-Dame-de-la-Visitation à Champlain, Saint-Philippe
à Saint-Philippe-d’Argenteuil (Saint-Philippe) et Saint-Jean-Baptiste
à Saint-Jean-Baptiste-de-Rouville. Meloche remporta des concours au
Québec et un prix prestigieux, une médaille à l’Exposition universelle
de Chicago, en 1893, pour des dessins et plans d’architecture.
Parallèlement à son travail
de peintre de murales, Meloche enseigna la peinture décorative à
l’école du Conseil des arts et manufactures de la province de Québec
à Montréal de 1886 à 1899. Il fut lui-même l’instigateur
de ces cours à la suite d’une proposition qu’il avait adressée
au secrétaire du conseil, Samuel Cottingham Stevenson. Ses leçons
devinrent très prisées et attirèrent jusqu’à
37 inscriptions par classe. Meloche s’inspira de la copie des modèles
suggérés dans les livres de Michel Liénard et de Godefroid Umé, et
employa la méthode d’enseignement qu’il avait reçue
de Bourassa. Il obtint, en effet, la permission de décorer avec ses
élèves les murs de la vieille église St Gabriel
Street, à Montréal. Parmi ses élèves figurent les noms de Napoléon
Saint-Charles, de l’architecte N. Resther,
et de Joseph-Charles Franchère, qui lui succéda comme professeur
le 13 décembre 1899. Meloche devint alors membre du conseil
d’administration de l’organisme, et il visitait les classes des
diverses disciplines
du Conseil des arts et manufactures dans l’île de Montréal. Toutefois,
après novembre 1902 son nom disparaît des registres du conseil
et on n’entend plus parler de lui. Selon le sculpteur Alfred
Laliberté*,
Meloche « s’[était] mis à négliger son travail,
ses affaires en faisant une vie de désordre et il [était] tombé
aussi bas que l’on peut tomber ». Sa mort, survenue le
15 août 1914,
fut passée sous silence.
François-Édouard Meloche excellait
dans l’exécution des ornements architecturaux. Quant à la peinture,
la plupart de ses scènes sont copiées directement des illustrations de
la Bible illustrée que le nazaréen Julius Schnorr von Carolsfeld
publia entre 1852 et 1860. Ses décors d’églises sont
comme une suite de petites images saintes agrandies sur les murs dans
les
tons de rose et de bleu ou simplement en grisaille. Voilà un disciple
de Napoléon Bourassa qui a perpétué son esthétique,
mais que le maître n’a pas daigné reconnaître. Malgré la médaille de
Chicago, Meloche est demeuré dans l’ombre de
son maître, qui lui a préféré le grand sculpteur
Louis-Philippe Hébert.
Cécile Belley
On trouvera une
bibliographie
plus complète, comprenant de nombreuses références aux
archives, dans notre mémoire intitulé « François-Édouard Meloche
(1855–1914), muraliste et professeur, et le décor de l’église
Notre-Dame-de-la-Visitation de Champlain » (mémoire de
m.a., univ. Concordia, Montréal, 1989). [c. b.]
AC, Montréal, État civil, Catholiques, Cimetière Notre-Dame-des-Neiges
(Montréal), 17 août 1914.— ANQ-M, CE1-33,
7 janv. 1882 ;
CE1-51, 28 déc. 1855.— Émile Falardeau, « Artistes
de chez-nous : François-Édouard Meloche »,
la Liberté (Montréal),
18 juin 1966 : 27.— La Presse,
25 avril 1932.—
Rodrigue Bédard, « Napoléon Bourassa et l’Enseignement
des arts au xixe
siècle »
(mémoire de m.a., univ. de Montréal, 1979).— P. Dupuy,
« F. Ed. Meloche », Canada-revue
(Montréal), 2 (1891) : 20s.
(on y trouve une photographie de Meloche).— Anastase Forget, Histoire
du collège de L’Assomption ;
1883 – un siècle – 1933
(Montréal, [1933]), 569.— Alfred Laliberté, les Artistes
de mon temps, Odette Legendre, édit.
(Montréal,
1986), 56s., 138.— H. M. S. Smith, The historic
churches of Prince Edward Island
(Erin, Ontario, 1986), 93.
Référence
selon le Dictionnaire Biographique du Canada (DBC) sur Internet
Photo de Claude Massy, de Châteauguay
Mise à jour le 11 avril 2007 par Paul Meilleur, de
Ste-Adèle
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