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Rondes
Un
sentier de terre battue
s'ouvre sur une image.
Le soupir d'un amant d��u
�clate sous l'orage.
De l'infini, surgit au loin,
Une tra�n�e de brume
Que la mer accroche avec soin
� sa robe d'�cume.
Devant des millions de d�cors,
Le monde se balance
S'arque boutant, vo�tant son corps
Quand sa fl�che s'�lance
Pour percer, tel Cupidon,
La conscience endormie
De ceux qui perdent la raison
Par trop de fr�n�sie.
Blessures
secr�tes de mortels,
Le temps court en parjures,
Alli� intime de l'�ternel,
Sous cent mille parures.
Il glisse sur l'asphalte des ombres,
Aux portes du n�ant
Et g�t dans la m�moire des nombres,
Assis sous l'eau, s�ant…
Dans le cœur
d'un enfant.
***
Induction.
Quand on voudra chanter
Soir et matin lev�
En offrant notre souffle
� l'autre bout du monde,
Quand on saura jouer
Comme nous �tions gosses,
Sans souci de vieillir
Ni m�me de d�truire,
Nous serons les adultes du monde d'aujourd'hui,
Pr�parant les sourires des enfants de demain.
Lorsqu'on
pourra danser
Nos pas dans la tourmente
Sans un pied se fouler
Pour ne point manquer l'heure,
Lorsqu'on saura offrir
A chacun la confiance,
Sans peur d'�tre trahis
Et confront�s au leurre,
Nous serons les adultes du monde d'aujourd'hui,
Pr�parant les sourires des enfants de demain.
Quand on voudra
comprendre
Que nos r�ves sont beaux,
Que nos d�sirs sont vrais
Voulant s'�battre au jour,
Que l'on saura garder
Cette innocence au cœur
Face � celui qui cr�e,
Sans chercher � le vaincre,
Nous serons les adultes du monde d'aujourd'hui
Pr�parant les sourires des enfants de demain.
Lorsqu'on qu'on
pourra calmer
Ce mental �gar�
Dans de tristes soupirs
Et souvenirs amers,
Quand on saura go�ter
Le pr�sent de la vie
En comprenant qu'hier
Est parti � jamais,
Nous serons les adultes du monde d'aujourd'hui
Pr�parant les sourires des enfants de demain.
***
Le cri des
gueux
Messires les
imposteurs
De notre �me amoindrie,
Violeurs de nos sagesses
Voleurs de paix en notre esprit !
Ma�tres de f�lonie,
Vos empruntes laiss�es
Dans le coeur de l'histoire
Ont s�vi trop longtemps,
Encombrant nos m�moires
Les salissant sans cesse
Ce, pendant de longs si�cles.
Concepts de malheur
Dont l'humain se nourrit
Vous avez dans l'horreur,
La conscience affaiblie,
Endommag� les g�nes
Par vos semences �pres
D�formant la pens�e
Qui soutient le bonheur !
Tant de corps ont souffert
Sous les coups de vos griffes
Que l'�tre d�sesp�re,
Aujourd'hui se rebiffe.
Il r�ve que la guerre
Votre noble complice,
Quitte � jamais la terre,
Suivie du sacrifice !
En secret il esp�re
Voir le soleil levant
Comme au jour de nagu�re,
Cet Eden d'antan.
***
Des jours, des nuits
Il y a des jours,
des nuits
O� le royaume des cieux est r�duit au silence,
O� rires et pleurs gisent au cœur de l'�b�ne
Quand des nuages d'or, imperceptiblement
D�mant�lent leurs formes, glissant vers l'oc�an.
Il y
a ces nuits sans lune
Que le temps compte gu�re,
Aux parures de soie qui voilent la lumi�re
Quand tout semble au repos dans la force de l'ombre.
Entre soleil et
dune o� le sable chavire,
Entre asphalte, bitume et nos cœurs en d�lire,
Secr�tement content, le temps jouit de l'absence
Sous un flot �toil� d'amour et d'ob�dience.
Le rire est d'un
enfant, la gaiet� de l'esprit,
Vivacit� de l'an qui s'�tire, s'enfuit.
Un somptueux d�cor par� de mille strass
Laisse voler le corps d'un ange quand il passe.
Tout se griffe,
s'inscrit dans la m�moire supr�me,
M�tamorphose d'air qui brise ses diad�mes
En spectacles nouveaux, invisibles pourtant
� nos yeux au repos et notre cœur dolent.
D'illusions, de
ti�deurs, libre, devient l'espace
Pour les joies, les douceurs maintenant bien en place,
Amphitryon r�joui, se fait consolateur,
D�barrassant la table des restes du malheur !
*
LP
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