Je boirai ta souffrance, je bannirai tes peurs,
J'épongerai ton front inondé par la sueur,
Je sècherai tes larmes, j'embrasserai ton cœur,
Rien que pour le plaisir de te rendre ton rire .


°°°

Ne pleure pas ami,
Le matin va venir,
Avec lui tes chagrins dès lors vont s'évanouir.
Ne pleure pas ami,
Déjà le jour arrive et les oiseaux moqueurs
Se groupent sur la rive...

Le soleil au levant,
Arrachera les fils des lambeaux d'amertume
Accrochés à ton âme
Et les courants de l'eau aux essences subtiles,
Emporteront la trace de tes noirs souvenirs.

Il ne restera rien.
Pas de larme perlée, pas l'ombre d'un soupir,
Pas même une souillure incrustée en ton cœur ;
Demain il fera beau !
Les jours gris, sur la grève,
Ne seront plus qu'un point attaché à l'oubli.

Ne pleure plus ami ;
Le passé à présent, vient de rentrer dans l'ère
Des lourds soupirs brûlants qui sont mis au repos,
Car tu portes la vie jusqu'au fond de tes os,
Ainsi qu'elle te porte comme une tendre mère.

La souffrance est comme un grand feu qui se consume,
Ses braises s'éteindront et tomberont en cendres,
Dans l'étreinte du temps,
Tu reprendras le cours de tes occupations,
L'esprit libre de toutes sortes d'aversions
Et la paix dans le cœur, pour ultime raison.

Il ne restera rien de ces tristes déboires,
Pas même une sale histoire
À laver sous la pluie.

°°°

Ô terre
Toi qui ondules sans minauder,
Allant par tes sentiers, au-delà des tracés,
Je voudrais te conduire au bout de l'espérance
Puis te couvrir de mille et un baisers
Sans qu'un seul de mes pas attise ta souffrance.


°°°

 

LP