Lydia
    Paroles de femme
 

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Vous plaît-il de le voir ainsi,
sous un œil de cyclope, ce corps que j'aime ?
Il est le véhicule d'une force incroyable
qui semble resurgie du fin fond des ténèbres ;

 Soumis comme l'esclave, frêle comme l'enfant,
fidèle allié de l'âme qui l'habite,
il est si émouvant, si présent,  si causant.

Il chante cette tendresse que vous n'osez montrer,
 danse toute la vie qu'il porte, 
aussi, l'amour qu'il sait donner,

c
e corps qu'en cage vous placez, 

à vos yeux, dépossédé
de toute vertu et beauté, 
mutilé et banni de sa sensualité,
de sa féminité !

 

°°°°

 

En souvenir de tout...


À toi qui va partir ne laissant nulle adresse,
" Au-delà de mes mots, " délaissant tes promesses ;
Dois-je te dire adieu en signe d'au revoir,
En souvenir de tout ce que fut  " notre histoire ? "
Je n'ai d'autre moyen pour combler cette absence,
Qu'un vide dans le cœur entaché de passion
Et quelques souvenirs attachés au silence
Me jettent dans les bras froids de la soumission.
À l'heure où tu prendras le large dans les airs
J'espère être un instant un peu dans tes pensées,
Un regret incrusté en ton cœur solitaire,
Une flamme vivante en ton âme esseulée.
Car je souhaite ardemment que s'insinue en toi,
La mémoire de celle que tant tu fuyais
Pour avoir eu l'audace de porter en soi,
Le désir d'être amie, aimante à tout jamais.
Que ces souvenirs soient jusqu'au dernier remord,
Jusqu'au premier ennui éveillant ta conscience,
Cuisants à ton esprit, tressaillant dans ton corps,
S'immisçant dans tes nuits, ébranlant ta patience
À ne plus en dormir,
Jusqu'à sentir alors l'envie de revenir.
À toi qui va partir, me laissant désertée,
Âme sœur, âme frère, amour non partagé,
Je te dis au revoir en guise de prière,
Déjà je te dédie mes larmes de lumière.

 

°°°°

 

Regard d'ailleurs


Je t'ai cherché partout, au plus lointain des airs
Où l'espace devient autre réalité ;
Je t'ai cherché partout, jusqu'au fond de l'éther
Mais que vaste est le monde où les âmes sont nées...

J'ai plongé mon regard jusqu'au centre des mers
Où divague l'esprit sur des lames de fond
Puis accroché mon cœur aux coraux des fougères,
Ces algues marines dont j'ai perdu le nom.
Et je sondais longtemps ces univers sans fin
D'où je croyais sortir à la moindre lumière ;
À force d'illusions, j'ai dû comprendre enfin
Qu'il me manquait un sol, de l'herbe, de la pierre
Pour espérer trouver un semblant d'affection
Venant d'êtres proches de ma constitution.

Cependant aujourd'hui, je te recherche encore
Avec l'espoir qu'un jour, sous l'assaut d'un frisson
J'effleurerai ta joue, cajolerai ton corps
En accordant ainsi nos vies à l'unisson
Et que, dans un duo tous deux en cœur à cœur,
Emportant sur le champ dans un monde nouveau
Cette réalité, sans honte ni frayeur,
Nous nous envolerons sous l'aile d'un oiseau.

 

°°°°

 

L'arme de Cupidon


Du ton d'incertitude au ton de mes audaces
Je te jette en plein front mes sentiments épars.
Du son de l'insouciance au tumulte du verbe
Voici dix mille éclats d'amour que j'ai pour toi.
Mais qui s'en soucie donc, si ça n'est que moi-même ?
Quelques cœurs alanguis au moins autant que moi ?
Où s'envolent mes mots discrètement voilés,
Te crachant à la face leur écume de mer ?

L'arme de Cupidon n'est plus ce qu'elle était
Depuis qu'il est connu qu'elle vole à l'envers.
Peut - être ne savons - nous plus l'utiliser ?
Dans ce cas, ses effets sont pour nous un mystère.
Croyant sa cible atteindre, sans mépris ni parjure
Elle revient encore à son point de départ
En plus de violence qu'on ne pourrait y croire.
Elle pique, fait mal, pénétrant notre chair.

Alors, où vont ces mots, muets en leur bonheur,
Destinés à surprendre la paix et l'harmonie ?
Ils s'envolent au vent, traversent les lointains
Puis trébuchent parfois sur un cœur innocent.
Quant au reste du temps, ils rejoignent les flèches
Dont les lames dorées s'égarent dans les airs ;
Pour une pincée d'amour empoignée de désir.

Leurs sifflements sont tels en déchirant le ciel,
Qu'ils semblent invoquer les éclairs foudroyants !
Puis lorsqu'ils s'entrechoquent, le monde tremble alors
D'effroi et de stupeur tant ils feraient penser
À l'orage roulant son mécontentement.


°°°


LP

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Merci à Marie CHEVILLION 
pour son chef d'oeuvre:
L' Indoue ;
tableau exposé au Salon de l'Automne 2004,
à la Grande Motte.
Tel: 06 76 88 76 17

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