Lydia Pavot  
           Pêle-mêle

 

 

Si le temps toujours court, inexorablement
C'est pour laisser à d'autres, le droit de revenir.

 

__________

 

Il y a bien longtemps que je n'ai plus pleuré sur les blessures de mon enfance,
Que je n'ai plus versé de larmes sur les couleurs de mes vingt ans,
Que je n'ai plus noyé mes doutes sous des pluies grises de métal
Et que je ne brise plus mes amours fous sur les marches de l'aube.

 

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Ton âme se repose en mon cœur solitaire,
J’effleure le serment de t’aimer pour longtemps.

 

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Aubade


Offrez-moi je vous prie,
Un peu de ce bonheur,
Un peu de cette vie
Où rutilent les heures,
Un peu de sa beauté
Qui s’écoule en cascade,
De ses cheveux dorés,
Pour donner une aubade.

Offrez-moi cet oiseau
Qui chante dans le temps,
La fleur puis le roseau
Offrant leur tête au vent,
Et gargouillis de l’eau
Juvénile, frivole,
Longeant le long berceau,
Dans son lit qui rigole.

 

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Rien à écrire


Il faudrait un silence pour appeler des mots
Ensorcelés de rire ou de détresse !
Il faudrait un chagrin comme ces jours d’ivresse,
Pour faire couler le sang de mon stylo blessé.
Il me faudrait : une émotion superbe
Pour clamer à la vie mon prodigieux amour
Ou encore, extirper la fanatique empreinte
Des sens endoloris pouvant mourir ici.

Il y a tant d’images, tant de symboles nés
De l’encrage obstiné surgit de nulle part,
Qu’il serait insensé de puiser au verbiage
Ces vers inanimés qui ne veulent rien dire.
Et la question se pose alors :
Pourquoi écrire ?

 

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Il n’y a plus personne qui écoute le temps
Donner ses intentions.
Il n’y a plus d’automne qui danse sous le vent,
Pour marquer les saisons.
Ni plus aucun pardon, ni plus aucune audace
Pour réveiller les heures.
Il n’y a plus d’après, qui laissera la trace
D’un rire un peu moqueur.

Il n’y a plus de glace, plus d’espace, plus de place,

Juste : Le droit d’aimer !

 

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Je ne suis qu’un point qui danse au sommet de ton silence,
Vers un monde sans fin.
Ce reflet de transparence, cette grisaille d’absence :
Une larme dans ta main.

 

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Osmose


Fusion peu ordinaire entre deux êtres doux
Et lenteur débonnaire de leurs cœurs à genoux.
Passant par la lumière
Et l’ombre en même temps,
Jeux à deux
Adultère perdu dans l’océan
Du néant.

 

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Les grands éclats de rire
Sont comme une cascade ;
Aux heurts et aux soupirs
Ils portent l'estocade.

 

*

 

Lydia Pavot


 

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