Matthias Vincenot..

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En Juillet en Provence



Et si le ciel ressemble un peu à l'océan
Quand les grillons gracieux chantent avec le vent
Si la grâce dispose d'une infinie patience
Il faudra raconter la journée en Provence
Si le soleil brûlant enveloppe en douceur
Les êtres nonchalants au sourire charmeur
Si les épines des pins craquellent sous les pieds
Parce qu'elles ont aimé lentement se dorer
S'il faut venir ici, si le monde y descend
Si le soleil y vient pour prendre ses vacances
Quand il chauffe sans cesse, et qu'il est éclatant
C'est que la vie est douce en juillet en Provence
Si la grâce est venue aux êtres à l'improviste
En leur faisant sentir que le monde leur résiste
Ils essaieront quand même d'arriver pour le prendre
Approcher du mystère mélancolique et tendre
Des lumières, des odeurs, des goûts et des couleurs
Qui viennent chaque année en juillet en Provence
Si le soleil y vient, si le monde y descend
Il faudra retourner quand poindra le moment
Dès septembre penser aux prochaines vacances
Qu'on prendra c'est certain en juillet en Provence

 

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Sourds à ces bruits ....
 


Les passants sont des ombres, et leurs rêves aussi
La robe de nuage, le sourire étoilé
Enveloppés d'écume comme s'ils accostaient
Qui va accorder foi aux amants de Paris ?
Dans la ville anonyme ils sont là qui s'enserrent
Ils sont sourds à ces bruits qui font comme la mer
Dans la ville d'Histoire où les amants frissonnent
Ils ne prennent pas garde aux églises qui sonnent
Et devant les enseignes qui leur font des clins d'oeil
Sous les arbres insouciants qui doucement s'effeuillent
Au rythme de l'automne les voilà qui s'avancent
Comme la vie sera belle avec leur insouciance
C'est un amour qui n'est pas n'importe où en France
Ce n'est jamais pareil de s'aimer à Paris

 

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Deux amis



Des idées farfelues
Quelques mots saugrenus
Et le monde qui passe

Des rires ou des silences
Et des retours d'enfance
Et des histoires cocasses

Des discussions sans but
Et sans fond et sans fin
Où la vie s'insinue

De ces mots décousus
Bâtissant le bonheur
De petits imprévus

Des souvenirs communs
Et des projets encore
Et puis des imprudences

Et quand qu'on a du temps
Se réserver ce temps
Ne pas se rappeler

Parfois ce qu'on a dit
Et tenir à distance
Le profond, le futile

C'est pas très important
Le monde est si fragile
Et aller n'importe où

Aller n'importe quand
Mais aller entre soi
Se moquer de soi-même

Et se moquer du monde
En le laissant tourner
Se comprendre à demi

Etre bien sur la Terre
Juste être
............Deux amis
 

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Matthias Vincenot



Poèmes extraits du recueil - Funambule - (Éditions Lettres du Monde).

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