Lydia
Le temps de nos pensées
 

 
 L
a solitude est l'un de nos plus grands fléaux ;
Lancinant, il nous tient, s’accroche à notre peau
.
Son palais, c’est l’enfer dans lequel nous plongeons
Et nous tombons de haut, tant d’âmes le crieront
.
                                                               
 L. Pavot
                                                                                                         


            
 

Le temps de nos pensées



J’ai laissé nos pensées mourir sur le rivage
Et m’éloignant de vous, je me sentais renaître.
La honte à vous aimer, faut-il le reconnaître,
S’estompa peu à peu, quand je tournais la page.

Un homme est arrivé, bel oiseau de passage,
Toute aile déployée, prêt à ouvrir mes yeux,
Comme à me réchauffer sous son tiède plumage.
À son approche alors, je vous fis mes adieux.

Mais pourquoi dis-je vous, quand tu n’es rien de mieux
Qu’un souvenir qui va, au gré de ses errances,
Chercher dans le lointain, sous la noirceur des cieux,
Le lac où se noyer pour laver ses outrances ?

Il n’est pas loin le temps où je venais vers toi,
Le cœur dans le néant, repentante de tout.
Avec perversité tu te jouais de moi,
Mais il n’est plus ce temps, où je pleurais sur nous.

 

***

 

Même une fois


J’aurais aimé qu’on soit amis,
Que l’on se parle, l’on s’écrive,
Oser les mots de la dérive…

J’aurais aimé que nos humeurs
N’aient d’autre égal que nos humours,
En échangeant rimes et fleurs

Même une fois tous les deux jours…
Pour quelque alexandrin construire
À deux mains, comme à quatre doigts,

Ces partages, se les offrir
Pareils aux cadeaux qu’on s’octroie,
Complices de nos mots d’esprit…

J’aurais aimé qu’on soit amis.

 

***

 

La passante



J’étais cette passante que vous n’attendiez pas
J’étais cette louange qui vous admirait tant.
Celle qui, dans son coin
Tremblait infiniment à l’idée de vous voir,
Comme de vous parler ;
J’étais cette impatience impossible à dompter.
Vous, tout à votre vie, votre empire, vos amis,
Moi, presque par magie, larguée aux vents d’ici,
Tenue à l’amarrage d’une ambition fugace ;
Si fragile, trop prude à espérer y croire.

J’étais cette lueur au fin fond de la nuit ;
Vous la vîtes si peu
Qu’elle se dissipa.

 

***

 

Hé ! l’amour !



Ronds de jambes et pieds dans l’eau,
C’est beau l’amour, comme un oiseau !


Sourire enjôleur, séduisant,
On fait de l’œil aux sentiments.

Un jour on rit, l’autre on attend.
Le cœur toujours content, content !

Pas besoin d’être clairvoyant,
Pour voir que le bonheur est grand !

Même si l’on n’a plus vingt ans ;
C’est bon d’aimer, tout simplement !


LP
 

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