Chants et poésie des Indiens d'Amérique |
" Vous aurez remarqué que tout ce que fait l'Indien, est circulaire.Cela, pour la bonne raison, que la Puissance du Monde agit toujours en cercle et que tout cherche à être rond. " Hehaka Sapa ( Élan-Noir. ) |
Avant propos : ( Extrait de : La terre durera toujours. ) Le chant traditionnel amérindien évoque la poésie chinoise et japonaise par son haut degré de concentration. Le langage simple n'en est que plus direct, plus éloquent. Les mots, finement ouvragés parlent au-delà de toute culture : Un langage de l'âme à l'âme, où le sacré sous-tend toute chose. Telle est la volonté de ne faire qu'un avec le monde << Rien ne vit longtemps Sinon la terre et les montagnes. >> Antilope blanche. ***
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Chanson pour les arbres et les rivières Noire sur le ciel, Écoutez ! Écoutez plutôt ! Un son, ce son
lointain là-bas, Chanson Pawnee Mes mots
ne font qu'un Avec les grandes montagnes, Avec les grands rochers, Avec les grands arbres ; Ils ne font qu'un avec mon corps Et mon cur. Eh ! Vous tous, aidez-moi Avec vos pouvoirs surnaturels : Toi, le jour, Et toi, la nuit ! Regardez-moi tous : Je ne fais qu'un avec le monde ! Yokuts *** Offrande d'eau au tueur de l'ennemi Dans mon bol repose Un vertige radieux, Une ivresse bouillonnante. Les grandes trombes Qui nous coiffent à l'envers Reposent toutes dans mon bol. Un cur de grand ours, Un cur de grand aigle, Un cur de grand faucon, Un grand vent qui se tord ; Tout cela se trouve ici Et repose au fond de mon bol. Eh bien, bois ! Papago ( Le guerrier qui avait abattu un ennemi se retirait dans la solitude pendant de longs jours, jusqu'à être purifié de son acte. On lui servait à boire dans une coupe vierge que l'on jetait tous les quatre jours. ) ***
Ô Soleil, Lune, Étoiles, vous tous qui vous déplacez dans les cieux, Je vous supplie de m'écouter ! Vous venez d'accueillir un nouvel être vivant : Consentez à sa vie, je vous en prie ! Aplanissez-lui la voie pour qu'il parvienne à la croupe de la première colline ! Ô Vents, Nuages, Pluies et Brumes, Vous tous qui vous déplacez dans les airs, Je vous supplie de m'écouter ! Vous venez d'accueillir un nouvel être vivant : Consentez à sa vie, je vous en prie ! Aplanissez-lui la voie pour qu'il parvienne à la croupe de la deuxième colline ! Ô Montagnes, Vallées, Rivières, Lacs, Arbres et Herbes, Vous tous qui appartenez à la terre, Je vous supplie de m'écouter ! Vous venez d'accueillir un nouvel être vivant : Consentez à sa vie, je vous en prie ! Aplanissez-lui la voie pour qu'il parvienne à la croupe de la troisième colline ! Ô vous, Oiseaux grands et petits qui volez dans les airs, Et vous, Animaux grands et petits qui vivez dans la forêt, Et vous encore, Insectes qui rampez entre les herbes Et qui creusez des chemins sous terre, Je vous supplie de m'écouter ! Vous venez d'accueillir un nouvel être vivant : Consentez à sa vie, je vous en prie ! Aplanissez-lui la voie pour qu'il parvienne à la croupe de la quatrième colline ! Ô vous qui appartenez au Ciel, à l'Air et à la Terre ! Écoutez-moi tous, je vous en supplie ! Vous venez d'accueillir un nouvel être vivant : Consentez, consentez tous à sa vie, je vous en prie ! Aplanissez-lui la voie et il ira par delà les quatre collines ! Omaha *** La chanson des étoiles Nous sommes les étoiles qui chantent, Et nous chantons avec notre lumière. Nous sommes les oiseaux du feu, Nous volons partout dans le ciel Et notre lumière est une voix. Nous ouvrons la route des esprits Pour que les esprits passent au-delà. Trois d'entre nous sont chasseresses Et poursuivent un ours ; Elles n'ont pas, un seul instant Cessé de chasser. Nous baissons les yeux sur les montagnes. C'était la chanson des étoiles. Chant Passamaquoddy
Chanson des deux esprits Mon ami, C'est dans un monde Immense que nous voyageons Sur les rayons de la lune. Chant Omaha *** |
Au bison Dans la puissance de ta rage, fais voler le gazon ! Que tes grandes cornes courbes frappent notre terre ! Nous t'entendrons alors et nos curs forciront. Quand nous partirons en guerre. Et si nous en avons besoin, tu nous donneras de ta force, Ô roi de la pluie entière - bison , ô bison ! Que tes grandes cornes courbes frappent notre terre ! Mène-nous au combat ! Chippewa *** En écrasant les mûres J'écrase les mûres, Je les écrase : Il y a des voyageurs qui approchent. Je touille les mûres, Je les touille. J'y plonge ma cuiller en corne de bison. Et je les emporte, Je les porte aux étrangers. Je les emporte, Je les porte aux étrangers. Chant Kiowa *** Le bruit du village Dès que je fais une pause, Le bruit Du village. Chippewa *** Chanson de Sitting Bull Un guerrier, Tel je fus. A présent, Tout est fini. Des temps durs, Tel est mon lot. Taureau assis - Siting Bull - Sioux Teton ***
Rien
ne vit longtemps, Antilope Blanche. Cheyenne
I Le
vent agite les saules. II Le coton monte
haut, III Brouillard, ô
brouillard ! IV Le vent tourne et
tourbillonne. V Le tourbillon
charie la poussière, VI Les rochers
sonnent, Paiute Chanson de la danse des esprits.
Les écrits Amérindiens sont
extrais du livre : LA TERRE DURERA TOUJOURS. Traduction de Patrick Carré. Avec des photographies d'Edward S. Curtis. Editions Seuil. Oeuvre
graphique réalisée par Wolfgang Carter
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