.......   .Lydia

..................Haïkus
............................ . .
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Couleurs

L'azur, à la mer
Offre le meilleur cadeau,
Son plus beau saphir.

Palette du peintre
Où repose le corail
Sous les océans.

Nature durable
Dont la vie ne se ternit
Que par l'ennemi

Transperçant l'ébène
De son éclair aveuglant
Quand gronde l'orage.

Fils aux sept couleurs,
Né de la pluie, du soleil
Surgit l'arc - en ciel.

Boule noire et blanc
Portant nuit et jour durant
Sa robe de chat ;

Sur le gris bitume
L'auto rouge use ses freins
Et sauve sa vie. 

______

Hiver

Froidure est le cœur
La neige n'est pas bien loin.
Repos de la fleur.

Froide est cette lune
Dans le ciel pourtant si clair ;
Blafarde lueur.

Le rythme s'endort
La terre devient si dure ;
Dédain et silence.

Même les oiseaux
S'envolent discrètement,
Ne pas déranger…

Mieux vivre dehors
Qu'enfermé en son logis ;
Une autre chaleur.

Regarder ailleurs
Les collines désertées,
L'horizon étroit.

S'écoule le temps
Sans rien y mettre dedans ;
Attente sans fond.

Rien ne se réjouit
Échecs, ruptures sans fin ;
Amandier amer.

Hors de l'illusion
Malgré la stérilité
Continuer d'aimer.

______


Cent pas
 

L'écho de nos vies
Résonne comme un tambour
Dans le cœur de l'onde.

Cent pas ont foulé
Le sol en catimini :
Entrée dans la ronde.

Des mains ont écrit
Le langage fraternel
Signé : amitiés.

Les cœurs ont chanté
Ou pleuré sous le soleil
Simplicité même.

Des voix ont offert
Leur sagesse, leur candeur,
Blessant le silence.

Familiers regards
Vers un point à l'unisson
Pour mieux se connaître

Ces partages là,
Aux frontières de l'amour,
C'est comme un sourire.

______


Colère

Horizon en flamme
Des cris transpercent la paix,
Explosion de rage.

Grondant comme orage
Tel un torrent de colère,
Roule la révolte.

Quelle est cette voix
Qui déchire le silence
Effrayant l'oiseau ?

Quel est ce mensonge
Faisant sortir de ses gonds
Ce cœur solitaire ?

Jusque dans les os
Le tremblement fait écho,
Bouillonne le sang !

Des flèches de feu,
Les sons claquent dans la bouche,
Ricochets de mots.

L'agressivité
Devient reine de l'espace,
Noir est le soleil.

Pique empoisonnée
Volant à travers les airs
En pleine figure,

Cœurs à vif, blessés
La riposte est sans merci
À l'ultime appel.

Le passé sommeille
Au moindre bruit c'est l'alerte,
Pulsion mémorielle.

Tout comme l'autruche
Devoir se taire est-il bon,
Fort de sa raison ?

Même sous l'azur
Empreint de déconvenue,
Sombre est ce regard.

Puissant est le souffle
Foulant tout sur son passage
Aplanissant l'herbe.

La foudre s'abat
Dès les premiers grondements,
Prémices de paix.

_____

Résonances

Aurore étoilée
Le ciel danse sous nos pas
Vertige du jour

La lune s'étire
Comme un sourire de Mai
Visage nouveau

Son étoile sœur
Ne la quitte pas de l'œil
Complicité douce

Déjà l'an s'en va
Vers les archives du temps
Naissance à venir

L'écho de la mer
Parvient jusqu'en notre cœur
Symphonie lointaine

Nos pulsions, sans fin
Tel ce reflux, divaguent
Tendre incandescence

Parfums de muraille
Enfermés dans le carcan
De l'obéissance

Libre, le chemin
Qui nous mène à l'avenir
Fort en son présent

Jaune est cette fleur
Perçant le cœur de l'hiver
Fragment de soleil.

______

Automne

Carmins, jaunes, rouille,
Dans un tendre camaïeux
S'habille l'aurore.

Teintes profuses,
Pétales et entrelacs
Dans les champs fleuris.

Douces harmonies
Mosaïques sous le vent :
Émerveillement !

Luminosités
Grâce au soleil majestueux
D'or éblouissant

Sur la robe mauve
Par la montagne arborée,
Formée de bruyère.

Écarlate danse
De la vigne tout en feu,
Offrande à l'automne.

Pourtant, toujours vert
Sous le frisson du bocage
L'été vibre encore.

_______


Ville

Odeurs de poubelle
Chats qui crient dans la ruelle
Famine cruelle.

Feux pourpres et verts
Sous les arbres de l'hiver
Tumultes divers.

Les badauds s'enfuient
Le ciel quelquefois s'ennuie
Larmes de la pluie.

Au hasard des rues
Dans le flot de la cohue
Cette âme éperdue.

Hors de tout silence
Trafic et grandiloquence
En vapeurs d'essence.

Vent, neige éternelle
Que revienne l'hirondelle
Auguste, si belle.

Plus un ver luisant
Tout luminaire est brillant
Ô ! Soir descendant.

L'ombre sur les pins
Écrase un soleil bénin
Fraîcheur du matin.

Danse sous le vent,
Le printemps gracieusement,
Délice présent.

LP  


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