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Quai des Orfèvres: Henri-Georges Clouzot (1947)

  • Louis Jouvet
  • Suzy Delair
  • Bernard Blier
  • Simone Renant


-Ah! c'était un artiste!
-Oh mâtin! Un 'deux huit'...
[Now look at that! A 'two eight'...]

-Vous êtes connaisseur?
[Are you an expert?]


-Oh, je bricole un peu le dimanche avec une vieille boîte. Oh, c'est pas bien passionnant. Je tire des maisons, des vieilles boutiques, des petites rues. C'est Barnivel qui m'a donné ce goût-là.
[Oh, I play around a little on Sundays with an old thing. Nothing to get excited about. I shoot houses, old shops, narrow streets. It's Barnivel who introduced me to it.]

-Barnivel?
[Barnivel?]


-Vous vous rappelez pas? Oh, un vieux bonhomme épatant! Malheureusement, il avait la manie d'empoisonner les gens. Toute sa famille y a passé. La femme, les deux filles, le beau-frère. Et il les photographiait sur leur lit de mort. Ah! c'était un artiste... Quand je l'ai repassé au juge, je l'ai regretté. On était devenus des amis.
[You don't remember him? A great old man! Unfortunately, he had the bad habit of poisoning people. All his family was done in that way. The wife, both daughters, the brother-in-law. And he'd photograph them on their deathbed. Ah! He was an artist... When I sent him over to the judge I regretted it. We had become friends.]


-Moi mon père, il vivait dans un beau château...

-Evidemment... Moi, mon père, il vivait dans un beau château au milieu d'un parc. Il était larbin. On le payait pour nettoyer les saletés des autres. J'ai pris la suite. Allez, je vous promets que votre Maurice n'en saura rien. Qu'est-ce que vous avez vu l'autre soir chez Brignon? Parlez-moi en ami. Vous voyez bien qu'on est faits pour s'entendre.
[Of course... My own father lived in a beautiful castle in the middle of a park. He was a servant. He was paid to clean up other people's dirt. I followed in his footsteps. Come on, I promise you your Maurice won't know anything about it. What did you see the other night at Brignon's house? Speak to me as a friend. You can see we're on the same side.]

-Ça m'étonnerait. Il était ouvrier papa, mais il n'aimait pas les flics lui non plus!
[I would be surprised. My father was working class, but he didn't like cops either.]


-Qu'est-ce qu'ils vous ont fait, les flics?
[What have cops ever done to you?]

-Ben mon poteau, avec ta mauvaise vue...
-Elle est pas dans le lot.
[She's not here.]


-Sans blague?
[No kidding?]

-Je peux m'en aller.
[I can go now.]


-Ben ouais... Mais dis donc, t'as un permis de conduire de 1910, toi. Ça fait tantôt 40 ans que tu fais le taxi. Ben mon poteau, avec ta mauvaise vue...
[Well yeah... But wait a minute, you have a driver's license from 1910 here. It's almost 40 years driving a cab. Well, old buddy, with your bad eyesight...]

-J'ai encore l'oeil pointu.
[I still have a sharp eye.]


-On dit ça, mais on commence par ne plus reconnaître les clients qu'on a chargés et puis un soir de pluie on passe dessus au carrefour. S'il arrivait un malheur...
[That's what you say, but you start by not recognizing the clients you picked up, and then on a rainy night you'll run them over at the crossroads. If anything bad were to happen...]





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