Qui se cache derrière le site de Camille et Indigo ?


Le lundi 13 juin 2005, vers 20h.

D’abord, je suis pas encore près de le dire.
Quoi que, je sais pas, ça pourrait approcher…
Je suis une fille.
Je ne m'appelle pas Camille, ni Indigo. D'ailleurs, Indigo est un pseudo.
Je suis née à Annecy, en Haute-Savoie, en France.
Si je me mets à essayer de vous expliquer pourquoi "Camille et Indigo", essayer parce que c’est pas mal compliqué, je risque de vous faire douter… De ma santé mentale, par exemple. Petite chose fragile.
De vous faire vous demander : « Euh ! Là, elle me fait marcher ? »
Alors que vous seriez déjà en train de courir…

Détails de ma biographie : j’ai habité à Annecy à une certaine époque. Là, j’habite toujours dans les parages.
J’aime beaucoup donner des détails tout en restant très floue. Esquisser.
Des spécialistes, comme les RG (coucou !), pourraient sans doute vous renseigner plus précisément : je suis sûre qu’ils peuvent repérer où se trouve une personne et savoir qui elle est, rien qu’à son adresse IP. Non ? Et puis de toute façon, en m'enregistrant sur Yahoo pour créer ce site, j'ai donné tous les renseignements. Ce serait pas compliqué...
Et je connais peut-être quelqu’un qui a un jour été placé sous écoute téléphonique ? qui m'a appelée et depuis, ma voix est enregistrée quelque part…
Qui sait ?
Vous-vous êtes déjà posé ce genre de question ?
Et si j’étais une personne célèbre ? Ou une anonyme qui deviendra célèbre un jour ?
Et si vous étiez célèbre, vous, cher visiteur ?
Qui sait ?
On pourrait aussi faire comme si on se connaissait, parce que… qui sait ?

Hier, samedi 11 juin 2005, je suis allée à Annecy.
Vers 18h30, je regardais et écoutais une fanfare qui jouait des airs d’opéra, dans les Jardins de l’Europe, au bord du lac. Pour ceux qui ne connaissent pas, Annecy se situe au bord d’un lac, dans les Alpes.
A 19h30, je mangeais une crêpe dans un restaurant.
Plus tard, je suis retournée vers le lac. Je suis restée du côté de l’Hôtel de Ville. Je n’ai pas traversé le canal pour aller sur le Pâquier, où était toute l'agitation autour d'une scène et d'un groupe qui y jouait je ne sais trop quel genre de musique.
Pour ceux qui ne connaissent pas, le Pâquier est une grande pelouse au bord du lac.
J’ai préféré rester à distance. Observer, au calme. J’ai un peu quelque chose de l’araignée. Vous ne me voyez pas mais je suis là à guetter…
De l'autre côté du canal, il y avait des bandes de types venus spécialement là pour se bourrer la gueule à grands coups de pacs de bière. A un moment, l’un d’eux ayant fini sa bouteille, il l’a consciencieusement jetée dans le canal. Plus tard, quelqu’un a craché là, dans l’eau, quelqu’un d’autre à jeté un goblet en plastique.
Allez donc parler écologie aux gens !
Il y a des poubelles partout… Mais non. C’est ringard de mettre ses détritus à la poubelle, je suppose… Ca fait vrai rebelle de jeter ses bouteilles vides à la flotte. Genre « Regardez ! Je suis un vrai rebelle qui se fout de l'autorité et de la propreté des espaces public ! Je suis un grand guerrier et je vous emmerde ! »… Je sais pas, ça m’échappe…

C’était la soirée de remise des prix du Festival du cinéma d’animation.
Je ne suis pas restée pour la projection en plein air des films primés, sur le Pâquier, vers 22h. J’étais trop fatiguée.
Pendant un bon moment, j’ai regardé des jongleurs. Plus exactement, une bande de jeunes qui s’entraînaient à jongler. Ce n’était pas la première fois que je les voyais là. Ils doivent être anneciens, eux aussi. Je suis restée un moment là, juste en face d’eux, de l’autre côté du canal. Ils faisaient quelque chose d’intéressant, eux, au moins.

Sur le canal, sur l’eau, il y avait une poule d’eau - un foulque? - avec son petit. Elle voulait passer la nuit sur une barque mais le petit – une petite boule de plumes taille balle de golf – n’arrivait pas à la suivre là-haut. Elle montait dans sa barque, appelait son petit, qui ne la voyait plus, tournait autour de la barque puis partait plus loin à la recherche de sa mère disparue. Alors celle-ci partait le chercher, remontait sur sa barque et comme son petit n’arrivait pas à la suivre…
J’ignore comment s’est finie cette histoire parce que je suis partie avant la fin.

Entre le 19 et le 21 de la rue Jean-Jacques Rousseau, à Annecy, l’immeuble fait un petit renfoncement. Là, il y deux fenêtres derrière des barreaux en fer. Les barreaux sont décorés : l’un est orné d’un Scorpion, l’autre d’un Archer.
Allez donc vérifier !

Vous arrive-t-il de vous poser des questions ?
Par exemple, je pourrais très bien, en réalité, être un homme, habiter le Québec, n’avoir jamais mis les pieds à Annecy, écrire ce texte avec la complicité (volontaire ou non) de quelqu’un habitant sur place qui m’aurait raconté tous ces détails par téléphone ce matin. Ce matin pour moi, cet après-midi pour vous donc.
Ce genre de question.
Parce que ce genre de chose se fait sur Internet, et ailleurs…
Là, j’écoute un album de Sinéad O’Connor. Mais qui vous dit que c’est vrai, sinon moi ?
Et je l’écoute pendant que j’écris. Lorsque je mettrai tout ça sur le net, je serai peut-être en train d’écouter autre chose. Je serai peut-être en train de dormir pendant que vous le lirez.
Ce genre de question.
Et je ne veux pas dire qui je suis. Ne pas donner de détails. Pourquoi ?
Avez-vous déjà réalisé que tous ces gens qui mettent leur photo sur leur site perso, si ça se trouve, c’est pas leur photo ?…
Bref.

Alors que j’étais assise sur un banc à regarder ces jongleurs, une petite fille et son père sont passés devant moi. La petite fille m’a regardée en passant. Je lui ai rendu son regard. Elle a détourné la tête, poursuivi sa route sans ralentir puis s’est à nouveau retournée pour me regarder, comme pour vérifier quelque chose. Je lui ai encore rendu son regard. Elle a détourné la tête, a poursuivi sa route comme si de rien était et s’est retournée une troisième fois sur moi. Je lui ai encore rendu son regard. Quelques dizaines de secondes plus tard, je me suis penchée pour regarder dans sa direction, pour voir, par curiosité. Je suis une fille plutôt curieuse. Elle devait être à 30 mètres de là. Elle s’est alors retournée pour me regarder une quatrième fois.
Je m’amusais beaucoup.
Ce pourrait être une anecdote complètement imaginaire. Seule cette petite fille pourrait confirmer. Elle avait de longs cheveux blonds, des yeux clairs et était habillée comme un garçon. Elle devait avoir 10 ans, à peu près.
Qu’est-ce que cette petite fille a bien pu voir qui l’ait fait se retourner 4 fois sur moi ? J’aimerais beaucoup le savoir !
Se retourner à chaque fois avec une certaine expression d’incrédulité sur le visage. Peut-être connaît-elle quelqu’un qui me ressemble ? N’avait-elle simplement jamais vu d’inconnue qui regarde les inconnus de la sorte, bien en face ? Elle était peut-être un peu offensée qu’une inconnue la regarde droit dans les yeux… A chaque fois. Elle n’en « croyait pas ses yeux »… Je sais pas…

On ne voudrait pas trop troubler l’ordre public...
Quoi que c'est déjà un tel bordel…



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