Les Noctibules


Vendredi 29 juillet 2005, 15h30 :

Pourquoi je n’ai pas encore réussi à écrire deux trois mots des Noctibules, alors que la chose se déroulait la semaine dernière, cela m’échappe. Peut-être parce qu’il me manque encore quelques heures de sommeil…

Enfin, si, j’avais essayé de m’y coller le lundi et ça commençait comme ça :
Les Noctibules, c’est fini.
Qu’est-ce que c’était ?
Pfooouu… J’ai passé quatre soirs de suite en ville, à rentrer tard à chaque fois… Je suis encore un peu fatiguée. Alors expliquer les îles artificielles installées dans les canaux, avec dessus ces gens en string couverts de peintures des pieds aux cheveux… Et les petites roues à aubes disséminées ici et là qui faisaient rien que tourner, tourner… Le kiosque à pétales planté au milieu du bassin de la manufacture…
Le programme annonçait que ça serait poétique. Moi, j’ai un gros problème avec l’art contemporain et sa poésie très particulière.

Bien sûr, c’est très amusant de voir se balader dans les rues des gens en string, couverts de peinture des pieds aux cheveux. Certains enfants, ça leur a fait peur, mais c’est pas grave, je suppose. Pour moi, c’était la partie la plus amusante de leur spectacle : avant qu’ils s’en aillent sur leur île, ils déambulaient un peu partout dans les rues. Après, perchés tout seuls sur leur île minuscule, de la même couleur qu’eux, ils se mettaient à faire des choses sûrement très poétiques… Ca véhiculaient sûrement des messages très profonds mais moi, ça m’a complètement échappé. Ma sœur comprenait un peu, elle : elle a suivi pendant un an des cours de dessin avec un hurluberlu de ce genre…
Ce qui m’a le plus intéressé, c’est donc bien sûr la musique, les différentes scènes à travers les vieux quartiers.
Seulement, les allées et retour entre la place Notre Dame et les Jardins de l’Europe, c’est un peu fatiguant. A nouveau, comme à une mini fête de la musique, il y en avait partout et on pouvait pas tout voir.
Décidément, jamais contente.
Mais si, voyons ! Mercredi, premier soir des Noctibules, j’ai récupéré mes photos prises au festival Rock’O marais.


Voilà… Ca allait pas bien loin. Aujourd’hui, vendredi, je vais essayer de faire un peu mieux:

Mercredi : début de soirée, récupéré mes photos du Rock’O Marais. Très contente. Je vais me poser dans les Jardins de l’Europe en attendant le début des festivités, je passe le temps en écrivant… J’avais aussi amené mon nouveau Harry Potter, que j’ai fini depuis (terrible, la fin, terrible !), mais ce soir là, je n’ai pas trop eu le temps de le sortir… Parce que là, je discute avec un parfait inconnu pendant plus d’une heure.
Je l’appellerai Sieur D, originaire des Antilles, si j’ai bien tout suivi. Il était intrigué par ce que j’écrivais dans mon carnet. Alors il m’a demandé. Et comme je n’étais pas trop débordée, je lui ai répondu… Il y a des gens vraiment doués pour engager la conversation…
Bon, bien sûr, il aurait voulu m’inviter boire un verre, manger un morceau… Il était pas complètement désintéressé, non plus, faut pas croire…
Conclusion : tous les dragueurs ne sont pas des gros lourds et je suis une fille calme, bizarre, marrante et mystique. Qui l’aurait cru ?
Ensuite. Attendre 21h30, puis 21h45 parce qu’ils étaient en retard… C’est long. Le groupe Joy, qui jouait au kiosque à pétales. Le kiosque à pétales, une scène posée en plein milieu d’un bassin, à bien dix mètres de la rive.
La structure est assez jolie. Mais pour s’approcher des musiciens, faudra repasser. Bonne musique à part ça, mais pas pouvoir m’approcher, je me suis vite rendu compte que ça m’énervait beaucoup trop, alors je suis partie.
Ailleurs…
Il y avait les acrobates sur le canal du Vassé, près de Bonlieu. Suivi le canal pour y aller: vu l’île jaune et l’île rose. Entendu le type en string, peint en jaune des pieds aux cheveux, sur son île jaune, crier dans son mégaphone, des trucs du genre… « le jaune mange le blanc » ?? Sur l’île rose, il y avait une fille en string, peinte en rose des pieds aux cheveux. Ce genre de prestation me passe à 10 000 pieds au-dessus de la tête.
Les acrobates, donc : attrapé un bout du numéro de la demoiselle Caroline Marc, sur sa corde en U. Déjà vue place St François au Festival des Artistes. Cette fille, elle me donne la sensation d’être un peu comme un fœtus qui aurait trouvé le moyen de jouer avec son cordon ombilical, sans se faire mal. Elle a transformé sa corde en une nouvelle partie d’elle-même, elle en fait ce qu’elle veut et une fois dessus, elle devient un personnage plein d’une folie douce toute poétique. Vraiment très joli.

Jeudi : sortie avec ma sœur et son mec. Oui, j’ai une sœur et elle a un « bon ami », comme aurait dit ma grand-mère.
Après dîner sur Pâquier, on se bouge et on tombe sur la fin du numéro des Lutins Greluts, rue Ste Claire. La fin ! Pourquoi, diable ? Ô monde cruel ?!
Mais maintenant, je suis contente, j’ai leur CD. Toute seule, j’aurais pas déboursé les 10 euros mais avec ma sœur, on s’est cotisé...
Enfin, voilà, à part ça… Pas grand chose jusqu’aux Tribal Percussions.
Parfois, je me dis que je devrais arrêter de regarder un peu trop fixement les gens qui m’amusent… Ca doit être gênant, on doit se demander si je suis pas qu’une grande malade… Et si ça se trouve, je suis même dangereuse, on peut pas savoir… Mais c’est plus fort que moi : quand il y a du spectacle, il faut que je regarde…

Vendredi : sortie entre filles, encore à 3. Après dîner sur le Pâquier…
Oui, décidément, le Pâquier n’est que ça : une grande pelouse à pic-nique d’une platitude désespérante et, pour la ville, une source de revenus au moment de la fête du lac puisqu’il faut alors payer pour aller y poser ses fesses (pour ceux qui ne connaissent pas, dans le but de regarder le feu d’artifice, pas par esprit de charité).
Etant donné qu’ils l’arrosent même quand il pleut, la pelouse du Pâquier, on comprend qu’ils aient besoin de rentrer dans leur fond…
Bon. Place Notre Dame, devant l’église Notre Dame, jouait Mabel Gueule. Là, je suis restée jusqu’à la fin. Ca valait la peine. Ca valait même la peine que je sorte mon appareil.
Une chanteuse au clavier, un contrebassiste, un guitariste. Joli trio, des chansons marrantes… Et surtout, une fois le concert commencé, la chanteuse devient une grande démente. Ca fait plaisir de voir des gens comme ça !
J’aurais bien aimé voir la Tropa, ensuite mais pas pu rester : il fallait retourner voir les Tribal Percussions !
Commentaire d’une des filles de ma bande qui ne les connaissait pas encore et qui n’a pas trop l’habitude d’entendre un tel vacarme dans les rues : « C’est de la folie ! », répété plusieurs fois.

Samedi : récupéré photo Musicolac.
Les Jardins de l’Europe sont en train de devenir une sorte d’annexe de mon living-room… Passé un long moment à regarder mes photos, assise sur un banc, près du kiosque à musique, où Les Lutins Patates de l’Espace réglaient leur sono.
21h30, au kiosque à pétales. J’ai très bien choisi mon poste d’observation : assise sur une marche, un pétale me bouchait la vue sur la scène et quand pendant le concert, tous les pétales se sont mis à monter, à descendre, à monter… Lui, il est resté comme ça, à me boucher la vue. Cette gymnastique des pétales, elle m’a trop énervée. Déjà que les musiciens sont loin mais en plus ces grands bras articulés qui s’agitent comme ça autour…
C’est dommage, parce que Masaladosa, c’était vraiment très cool. C’était quoi ?… On va dire, de l’hindou-électro-dub? Très cool la cithare, joli « métissage », comme disait le programme. Mais là encore, pas restée parce que d’abord énervée par ces put… de pétales et puis il y avait les Lutins Patates à aller voir. Tout ça, ça en fait des kilomètres en 4 jours…
Très cool aussi les Lutins. Un duo de p’tits jeunes bien sympas auquel on ajouterait volontiers un ou deux compères, parce que juste une gratte et une batterie, ça fait quant même un peu court, même s’ils ont leurs machines à bidouille pour les soutenir… Enfin, juste à deux ils assurent vachement. La partie chant est peut-être un petit peu justos… Mais c’est juste histoire de chipoter… Enfin, non, chanter un peu plus fort, et mettre plus de textes, ce serait tout de même peut-être une bonne idée, mais je critique, je critique… Faut pas croire : j’ai adoré !

Voilà… J’ai passé tellement de temps assise par terre ou sur des banc que j’en ai encore mal au coccyx… Et il fait beaucoup trop chaud et mon ordinateur portable a besoin d’un système de refroidissement extrêmement sophistiqué constitué de mini cannettes de soda pour pas trop risquer de se crasher et j’ai rien compris aux types en string sur leur îles… Le plus drôle, c’était de les voir déambuler dans les rues, avant le spectacle... Enfin… J’ai aussi vu un gosse éclater en sanglots parce que le monsieur jaune en string lui faisait peur.
On ne peut pas plaire à tout le monde…


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