Le Caniculaire 2


Dimanche 28 août 2005, 11h :

Bon, j’ai tellement bien suivi et capté tous les noms des groupes que je ne saurais même pas capable de garantir que tous sont bien passé et dans cet ordre là. J’ai bien fait de prendre des photos pour que des gens puissent par la suite, éventuellement, me filer un coup de main pour mettre de l’ordre…

Il me manque encore quelques petites heures de sommeil, aussi, c’est peut-être juste ça…
Mais bon, on va essayer de faire quelque chose d’un peu sur le vif.
Mes fringues d’hier sont imprégnées de l’odeur de cigarette (et de dieu sait quoi d’autre encore), pareil même pour mon sac à dos. Il va falloir que je le lave, lui aussi. Ou pas. Ca me fera un souvenir.
Détail météo : il pleuvait, frisquet.

Programme :
Dirty Spirit, Metal, Bauges
EYA, Punk rock, Annecy
Bill Carson, Stoner rock, Annecy/Genève
Capush, pop elecro, Annecy
Jhonny Cash is Dead, Garage, Annecy
Ned, Hardcore djant, Lyon
Shunt, brutalcore, Genève

Bon d’abord, information de première importance :
He ! Les mecs ! Même quand vous êtes musiciens, c'est pas une excuse, les chiottes des filles, c’est seulement pour les filles ! (l’inverse n’étant bien sûr pas vrai, les raisons de cette équation étant trop évidentes pour que je m’appesantisse, lourdement, dessus) Et s’il n’y a pas de petit panneau sur la porte, alors faut regarder au-dessus. Faut ouvrir ses mirettes, parce que les filles, elles en ont marre de se faire squatter leurs chiottes.
A ce propos, j’ai entendu dire, de passage hier soir dans l’endroit dont il est question, au resto du plan d’eau de Lescheraines, que des types ont eu la géniale idée de transformer tout un camion en toilettes réservés aux ladies. Oui, des toilettes itinérantes pour festivals.
D’après ce que j’ai entendu – je précise que ceci est du «on dit», monsieur le juge ! des toilettes soigneusement entretenues, décorées et fermement protégées de l’invasion d’ignobles intrus par des mecs qui, en plus, pour rien gâcher, valent eux aussi le coup d’œil. Ils vendent du thé pas cher et parfument l’endroit à grands coups de… tartes en train de cuire !
Ils s’appellent Monique La Mouche (voir précision tout en bas) et tout grand festival qui se respecte devrait faire appel à eux (non, je ne vise pas du tout le resto du plan d’eau, qui a des toilettes très correctes, enfin, avait, jusqu’à hier soir : j’imagine que la serrure s’est grippée et que quelqu’un a eu à défoncer la porte pour sortir ?).
Voilà, c’est un truc que j’ai oublié de raconter hier et qu’il aurait été vraiment dommage de passer sous silence, non ?

19h :
J’adore dormir…

Les Dirty Spirit n’ont pas encore beaucoup de chansons mais ils sont très fervemment soutenus par leur parents. Des parents qui vont aux concerts métal de leur gosses ! C’est pas joli, ça ?!
On m’a d’ailleurs suggéré la brillante idée d’aller vendre mes photos de concerts aux parents des musiciens… Alors, des amateurs ?
Pendant leur set, les DS ont eu à faire face à une coupure de courant, un pétage de câble… je sais pas. Noir et silence micros pendant quelques minutes. Ahhh ! Panique ! Qu’est-ce qu’on fait ??!!
Et bah non, pas de panique du tout, voilà : les moments de galère matos sont de vrais moments tests et les petits jeunes de DS, ils n’ont peut-être pas encore beaucoup de chansons en poche, pas beaucoup d’expérience non plus, ça je sais pas… N’empêche, ils s’en sont joliment sorti, tout particulièrement grâce à leur batteur, il faut bien le dire, le seul qui pouvait encore faire du bruit, forcément, et qui s’est fendu d’un petit solo en guise d’interlude.
Et en clôture, ils nous ont offert un bon vieux classique, une reprise de For Whom The bell Tolls, de Metallica. Pas piquée des vers. Enfin, moi, Metallica, je suis bon public, forcément… Mais il l’aurait massacrée, je vous jure, je leur aurais pas pondu tout un paragraphe rien que pour eux.

EYA… C’était bien EYA après ? Je sais plus, la fatigue, la mémoire… Et le très agité chanteur d’EYA en particulier, avait beaucoup de supporters, ça doit être un indice… Quant à moi, je me suis un peu écartée parce que ça déménageait un peu trop pour mes petites oreilles.

Ensuite… Les Bill Carson étaient bien là ? Ou c’est moi qui suis en train de virer sénile ? Ou je sais plus ce que j’ai foutu pendant leur tour de piste… Je me suis fait enlever par un ovni ?! Vraiment, des fois, je me fais du soucis… Faudra que je vois sur les photos…
Ah oui, ça y est, ça me revient ! J’étais probablement juste en train de faire une petite pause au calme, au bord du Chéran… Ouai, c’est peut-être bien plutôt ça… La musique de l’eau pour reposer les tympans…
C’est très joli le plan d’eau de Lescheraines à la tombée de la nuit, même sous la pluie, la brume... Il y a là un camping pas cher, à 30 minutes d’Annecy, dans le magnifique cadre des Bauges, comme le raconte le programme de ce très réussi «festival de taille humaine». Taille humaine, je confirme, ambiance cool très sympa, je le répète… Enfin pas trop : faudrait pas que ça finisse par ameuter trop de peuple non plus, hein ?! Histoire que ça le reste, à taille humaine… Bref…

Pas de trace des Bill Carson dans ma mémoire à trous, donc, désolée : après les EYA, mes archives me font passer directement à CAPUSH !
Non, non… je n’ai aucune raison d’écrire ça en majuscule. Pure tentative d’objectivité journalistique d’une wannabe (anglais, familier, de «want to be», «vouloir être») chroniqueuse musicale, je vous assure.
D’après ce que j’ai entendu, et d’après ce que ma logique me permet d’en déduire, il y a de fortes chances pour que les Capush se soient senti beaucoup mieux reçu au Caniculaire qu’au Off de Musilac. Parce que du Capush à 3h de l’après-midi sous les platanes d’une place très fréquentée par les petits vieux en promenade, c’est sûr, ce n’est pas aussi adapté qu’à un samedi soir, à un festival organisé par l’Underground Family.
A un festival de l’Underground Family, les gens aux oreilles sensibles pas encore habitués au gros bruit auront sans doute un peu l’impression que tous les groupes de hardcore ou de brutalcore ont tendance à se ressembler un peu…
Notez : je ne généralise pas non plus, je parle juste des «gens aux oreilles sensibles pas encore habitués» et de «tendance».
… Alors qu’avec des groupes du genre de Capush ou encore, des DJ Torsenu, ces gens délicats sont contents d’avoir fait le déplacement. Ils ne se sentent pas du tout écrasés par le bruit mais très joyeusement et très soudainement éjectés sur une autre planète. Ils perdent leurs repères, parce qu’ils n’ont jamais entendu un truc pareil ailleurs et ils s’amusent comme des gosses à écouter autant qu’à regarder d’habiles musiciens débordant d’énergie faire mumuse avec leur machine à bidouille, taper sur leur batterie cabossée faite main ou encore, jouer pieds nus.
C’est pas un hardcoreux qui jouerait pieds nus, hein ?
Les Capush n’en sont pas à porter des costumes de clowns sur scène… Ils ont peut-être un peu, très légèrement, passé l’âge pour ce genre d’excès… Mais c’est bien un peu l’esprit et par derrière, il y a même… Des textes ! eux aussi très bien bidouillés.
Textes qu’on capte d’ailleurs beaucoup mieux sur l’album qu’en live… Mais c’est souvent le cas avec les musiques très électrisées en live, comme j’ai souvent eu l’occasion de le remarquer récemment.
Et entre parenthèses, j’aimerais beaucoup pouvoir trouver les textes quelques part parce que les textes, ça m’intéresse aussi et que même avec l’album, il y a encore des petites choses qui m’échappent un peu.
A la fin, on se demande vraiment à quoi servent les sites web hyper chiadés…

Les Jhonny Cash is Dead pourraient, eux, facilement, passer sur une «grande» radio à une heure de «grande» écoute, même limite plaire aux petits vieux pas trop croûlants auxquels ils pourraient rappeler des souvenirs, et non, ce n’est pas du tout sensé être une insulte, pour qui que ce soit. On ne le sait que trop bien, les «grandes» radio sont hyper chippoteuses à ces heures là et choisissent des musiques qui plaisent un max à un max de gens.
Moi, j’adorerai voir des ovni tous les jours mais le gros du peuple, ça le dérangerait vachement. Il y a même des gens pour dire que si un jour ils voyaient un ovni par leur fenêtre, il lui tourneraient le dos.
Ceci dit, avant hier soir, on m’aurait demandé ce qu’est du «garage», j’aurais pas trop su quoi répondre… Euh… Du rock ?
Bah ouai, c’est ça, non ? en gros ?
Les types des JCID, un duo guitare/chant - batterie, pourraient avoir des parents américains ou avoir fait leurs études dans la contrée du Blues, quelque part aux USA, ça ne m’étonnerait même pas. J’aurais peut-être la réponse un jour, en attendant, tout ce que je sais, c’est qu’ils sont d’Annecy.
Il s’en passe, quant même, de ces choses, à Annecy…

Les Ned, avec leur hardcore «djant».
Je ne sais toujours pas ce qu’est du «djant». Ils ont pas expliqué. J’ai pas demandé.
Du hardcore qui ne ressemble pas tout à fait à du hardcore classique comme celui entendu la veille, je suppose ?
En tout cas, le truc vraiment spécial, c’est peut-être juste que le guitariste et le bassiste sont parfois descendus de la scène pour aller au contact avec le public, une fois vraiment au contact : n’hésitant pas à crier sur un type qui, pour d’étranges raisons, ou juste par l’effet d’étranges substances, n’était vraiment pas content.
Ca se démonte pas comme ça, un hardcoreux !
Ou c’est juste que je commence à m’y faire un peu, au gros bruit… Ou je sais pas, c’était les costumes de scène… Avec une énergie folle et qui, pourtant, se tenait très bien… Un effet laser, quoi : ça capte mieux l’attention que des éclairs qui flashouillent dans tous les sens.

Je commence donc peut-être à m’y faire un peu, au gros bruit… Un peu, seulement parce que le brutalcore de Shunt, c’était vraiment trop pour moi et mes pauvres petites oreilles fatiguées.
Alors, je suis partie. Désolée.

A la prochaine !


Lundi 29 août 2005, 20h:
C'est pas Monique la Mouche, c'est Monic la mouche !


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