Ariolica:

Au nord de Roanne, à mi-chemin entre Pocrinium , l’actuelle ville de Digoin, et la capitale ségusiave, se trouvait une ville étape sur la voie ligérienne, qui avait pour nom Ariolica. Cité tout aussi énigmatique pour les historiens que Mediolanum, Ariolica est pourtant très clairement localisable avec la Table de Peutinger.

Certains auteurs ont timidement avancé le village d’Avrilly-sur-Loire, mais ce dernier est beaucoup trop éloigné de Roanne. Le site de Saint-Martin-du-Lac près de Marcigny, est séduisant, mais il est situé du mauvais côté de la Loire. 

La localité la plus souvent citée pour Ariolica est La Pacaudière; malheureusement, les gens se trompent d'époque et d'itinéraire. Située sur l'ancien chemin du Forez, La Pacaudière n'a pas eu de lien directe avec Roanne avant la fin du Moyen Âge lorsque Villefranche a remplacé Beaujeu et que Roanne a pris de l'importance au détriment de Charlieu. Au 16e siècle, avec l'établissement de la poste royale de Moulin à Lyon, le chemin du Bourbonnais (Roanne Lapalisse) a remplacé le "grand chemin ferré" de Roanne à Digoin, l'ancienne voie romaine qui passait par Ariolica

La Pacaudière a été à l’époque gallo-romaine une importante bourgade artisanale au centre de la côte roannaise à mi-chemin de Saint-Alban et Sail-les-Bains. Le sciage de long, une spécialité forézienne, et la poterie-vannerie en étaient les deux activités  principales. Les cruches de terre cuite, sans oreilles ni décoration latérale, recevaient un gainage anti-choc en osier avec un fond stable et des anses pour en faciliter la manipulation. L’osier nécessaire à cette fabrication était entreposé dans des routoirs, sortes de fosses spécialement aménagées  à cet effet, et que l’on découvre aussi bien sur les chantiers de fouille de La Pacaudière que ceux de Roanne, une caractéristique typiquement régionale puisque l’on ne retrouve nul part ailleurs des routoirs associés à des fours de potier.

La Table de Peutinger ne nous laisse pas vraiment le choix. Le seul site possible est la petite localité d’Artaix au confluant de l'Arçon. La voie ligérienne empruntait une route gauloise jusqu’à Artaix, ensuite longeait la Loire, puis traversait cette dernière à Digoin en un lieu appelé La-Motte; une ville frontière éduenne nommée Pocrinium fief des sieurs Digoine dans le haut Moyen Age.

D’Artaix, l’ancienne route gauloise traversait la Loire, empruntait la vallée de l’Arconce pour se rendre au Mont-Saint-Vincent en passant par Charolles.

Une autre voie romaine, partait d’Ariolica , pour se rendre à Vichy. Cette voie transversale a été mise en évidence dès 1844  à l’Hospital-de-Chenay au sud ouest d’Artaix. Une section entre Vorocium et Urbise a été réutilisée au Moyen Âge pour relier Vichy à Macon; ce chemin moyenâgeux traversait la Loire sur un pont entre Chambilly et Marcigny.
Le nom moderne de Vorocium serait Varennes; mais attention, chaque rivière possédait une localité du même nom. La ville étape entre Ariolica et Aquae Calidae n’est pas Varennes-sur-Allier, beaucoup trop éloignée et trop au nord. Là encore, les distances portées sur la Table de Peutinger sont sans appel. Vorocium était l’ancien Varennes-sur-Besbre qui à pris aujourd’hui le nom de son château; Lapalisse! La famille Chabannes de la Palice occupe encore ces lieux, depuis le XIIe siècle.

lien: tableau des distances.
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